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Citation de vertescollines


L’histoire des enfants de la Révolution ne se termine ni par une auto-immolation ni par une exécution. Elle se termine comme L’oiseau bleu, de Maeterlinck, qu’ils avaient vu au Théâtre d’art de Moscou quand ils étaient petits, comme Faust et Guerre et Paix, avec lesquels leurs parents aveugles les avaient élevés, comme le Maître et la marguerite de Boulgakov, don ils avaient fait « leur » Faust. Ce qui était un marécage pour son père était pour Trifonov la vie elle-même, la seule qu’il ait. Et ce qui était, pour le père, celle vers laquelle il ne cessait de revenir. Pour Trifonov, quel fût le temps et quel fût le lieu, sa maison serait toujours la Maison du quai, parce que la rivière continue de couler, et que les exilés de l’enfance continuent d’être emportés ou de nager contre le courant, battant l’eau d leurs mains, jour après jour, année après année.
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