Citations de Yves Lériadec (13)
Laisse toi aimer. Tu es belle, tu te sens belle, si belle que le monde entier devrait être à tes pieds. Moi je le suis. Ébloui par ton regard, ton sourire. C'est la première fois.
- Voilà la question qui tue.
- Qui tue ?
- Façon de parler. On n'est pas des criminels au Bureau des Vies.
- Pantalon gris et veste sombre, c'est vraiment votre choix ? Ou c'est pour faire comme tout monde ? Être bien vu au travail ? Ne pas sortir du rang ? Vous voyez ce que je veux dire ?
- C'est classique, facile à assortir ...
- Et facile pour se cacher ! Je m'en doutais ! On se plie au regard des autres, on ne suit pas ses goûts !
- Et le combat permanent contre les voleurs à la tire.
- On vous a dérobé vos effets personnels ?
- Non, mais les coups de poing ont souvent volés.
- Écoute, il faut que je te dise: le livre, je l'ai depuis presque trois ans.
- Quoi? Et c'est maintenant que tu m'en parles! Juliette, tu te fiches de moi!
- Oui, c'est vrai...j'aurais dû...Mais tout le monde le croyait perdu, je trouvais que c'était mieux comme ça. Personne ne cherchait à le lire.
Mais la vie en fauteuil, c'est quand même différent. Pas la même hauteur de vue. Une vision plus terre à terre.
Je conquiers de nouveaux marchés, de nouvelles copines. Et je me rapproche de mon assistante : proches, de plus en plus proches ... Ma moitié devient un quart, un huitième, un seizième ... jusqu'au divorce.
Bon, soyons sérieux. Elle est très sexy ta vitrine, merci de me l'avoir présentée. Mais c'est du chiqué tout ça. Passons dans l'arrière-boutique, sors-moi les trucs qu'on cache aux clients. Tu bourlingues seul depuis trente ans aux quatre coins du monde, à faire du golf et du pognon, sans compter les câlins minute dont tu m'as parlé. Je connais les bonhommes moi. Et tu me la joues bonheur et castagnettes avec un parcours pareil ? Combien de temps encore vas-tu errer sur cette planète, dans ta vie ? Quelque chose à oublier, peut-être ? Quelqu'un ?
Si ton oncle et ta tante ont le loisir de se tenir la main, tant mieux pour eux. Ils sont aidés eux. Tu comprends ? Les parents de Kevin ? S'ils se tiennent la main, c'est qu'ils sont mieux organisés que nous [...] on peut s'aimer sans se tenir la main.
La première communion, c'est bien : un peu de dieu, beaucoup de cadeaux.
Vos yeux sur eux, vos mains vers eux, votre vie pour eux. Rien que pour eux.
Joyeuse image qui me détruit.
Dieu et les enfants vous comblent de leur amour.
Du mien vous n'avez pas besoin.
- Ca y est tu sais faire la station-service. Comme nous tous ici. Johnny est venu faire le plein. Pas de pétrole dans les parages, nous puisons la seule source d'énergie équitablement répartie sur la Terre. Non polluante, accessible à tous. Pas d'envolée ni de krach, son cours est incroyablement stable. Pour la trouver, il suffit de forer un puits en soi. Pas profond, juste au niveau du coeur. Tu sors de toi pour aller vers l'autre, ça jaillit très vite. En plus, pas besoin de raffiner. Tu livres brut, sans calcul, direct du producteur. Les autres se servent et reprennent leur route. Bien sûr, tu fais pareil avec eux. Je te donne, tu me donnes. Ici, on l'appelle Super-Tendresse 95.
"Vous êtes réapparue. Avec des fleurs blanches et bleues dans un vase que vous avez posé devant l'autel. Allant et venant depuis la travée latérale, vous avez fleuri le lutrin, la statue de la Vierge, le crucifix. A chaque fois posant le vase, reculant, observant, déplaçant un peu. Et vous n'êtes plus revenue. Dans cette église, je vous aimais déjà."