Prenant la lettre, Louis poursuit sa lecture.
Gardez toujours cette plaque sur vous, qu’elle vous rappelle toujours la voie. Ce qui est gravé a pour moi plus de valeur que le support lui-même. Si vous pensez que c’est l’inverse alors faites-la fondre, vous en retirerez un bon prix.
Bonne chance, Louis du Vieux Continent, que votre route soit remplie de bonheur et d’heureuses rencontres.
Bonne chance.
Votre ami, le Chercheur d’or.
(p. 139)
La croyance est linéaire, le penser est linéaire, la vie est non linéaire.
Si je sais presque toujours ce que vous pensez, c’est que votre pensée est linéaire, Louis, et ce qui est linéaire est prévisible. Je ne pourrai plus lire vos pensées lorsque vous serez libre Louis, la liberté est non linéaire.
N’écoutez pas « on », sinon « on » dépeindra un tableau de vous qui gaussera les couleurs authentiques de ce que vous êtes… « je »
On est un être intemporel qui depuis des siècles véhicule les bonnes et les mauvaises rumeurs des uns et des autres. Malheureusement, plus souvent les mauvaises.
Ce on cause la perte des hommes de bonne volonté. « On » est le lugubre fantôme des hommes atteints de lâcheté dans leur esprit et dans leurs actes.
Pour changer, il nous faut avoir la pleine connaissance du niveau de conscience qui nous habite. Un aspect de la liberté bien difficile à atteindre, être libre de soi. Se détacher des entraves que sont nos peurs, les préjugés, les états d’esprits sclérosés de ceux qui nous entourent. Puis ensuite, oser se jeter dans le vide.
Les larmes sont une douce pluie pour nettoyer les ravages de nos tempêtes intérieures.