L'autrice Elodie Delfa nous présente en quelques mots son livre 'Crime d'avril ne tient qu'à un fil' (Alter Real) à travers la critique d'une lectrice Babelio.
Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm
Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs
Retrouvez nos rencontres passées et à venir, et inscrivez-vous juste ici : https://www.babelio.com/article/1939/Retrouvez-toutes-nos-rencontres-dauteurs-et-inscr
Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire :
Babelio, le site : https://www.babelio.com/
Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio
Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/
Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/
+ Lire la suite
....
- Qu'elle dommage qu'elle ait des rêves trop grands pour elle ! trancha la comtesse d'un ton froid. Il est important de savoir rester à sa juste place, ne croyez-vous pas, madame Murier?
Elle l'observait tel un rapace sur le point de fondre sur sa proie. Perséphone pinça la bouche, mais ne dit rien.
Qu'est-ce que c'était encore que cette réflexion ? Personne n'avait de rêve trop grand pour soi ! Et quand bien même ? Ses parents lui avaient appris à viser haut et à être ambitieuse.
La seule "juste place" était celle que l'on se choisissait.
(page 46)
- Vous pensez que je suis une petite idiote acariâtre, et moi, je pense que vous êtes un vieux con despotique, lâcha Perséphone en imitant son air supérieur. Restons-en là !
(page 139)
Ce n'était pas qu'elle avait la frousse, mais son courage avait une fâcheuse tendance à s'étioler à la nuit tombée.
(page 49)
Coup de coeur ❤ pour moi !
Très belle découverte avec ce tome 2 avec les enquêtes de Persephone !
J'adore les Cosy Mystery et l'illustration de la couverture m'a beaucoup plu !
Je me suis posée la question si je devais lire le tome 1 avant celui ci ; finalement j'ai choisi de lire ce tome 2 directement .
J'ai juste lu le résumé du Premier tome et cela ne m'a aucunement dérangé pour rentrer dans l'intrigue.
🕵️♀️Nous suivons Perséphone qui se retrouve au coeur de l'enquête malgré elle..en effet sa soeur Phèdre à disparu dans des conditions plutôt particulières...
Indices et Quiproquos se mêlent parfaitement ici, avec le retour de son Ex, mais aussi ce beau brun que Perséphone va recroiser dans cette intrigue...et sa famille au milieu...un sacré cocktail !😁
🕵️♀️Le personnage de Perséphone est tout simplement attachant, à la fois fragile mais "cash" quand il le faut! Naturelle et Curieuse pour mener à bien son enquête !
Sa tante Janis m'a beaucoup plus aussi, extravertie et très drôle.😂
Une bonne dose d'humour, une pincée de suspense...et un peu d'amour aussi !
Tous les ingrédients réunis pour passer un super moment de lecture détente, sans prise de tête !😁
Si vous aimez le personnage d'Agatha Raisin de M.C Beaton, ce cosy mystery vous fera fondre !😉
J'ai tellement accroché que du coup je vais lire le tome 1 !
Il y eut un éclair de lumière et Perséphone Murier se figea de terreur, observant, hébétée, l'arme pointée su elle dans la pâleur lunaire. Son cœur s'affola et elle déglutit, la bouche sèche et le teint blême. La main qui la menaçait ne tremblait pas. Perséphone secoua ses courts cheveux roux, comme si cela pouvait lui permettre de fuir le présent.
Mais elle était pris au piège. La nuit de mai refermait son manteau sombre sur cette scène tout droit sortie d'un mauvais film, pour l'y engloutir à jamais.
Comment la situation avait-elle pu déraper à ce point ? Durant un court instant, ses yeux apeurés passèrent en revue ses acolytes, immobiles comme des statues de cire au visages glacés d'effroi. Des pions sur un échiquier ! lui souffla Trompette, son mental insolent, alors que retentissait dans l'atmosphère nocturne une voix implacable chargée de haine.
- On me donne pas d'ordres à moi, pétasse !
Sauter un repas était un concept que la trentenaire avait du mal à concevoir, mais ce soir, elle n’avait pas eu le choix. Elle croqua dans le gâteau et des saveurs olympiennes de beurre et de caramel tapissèrent son palais gourmand. Mâchant avec une application consciencieuse sans se départir de son air concentré, elle cliqua sur la souris intégrée dans son ordinateur. Frimousse, réseau social des gens à la pointe de la tendance, déroula le fil d’actualité de la page de sa sœur aînée. Poèmes, morceaux de phrases agrémentés de photos chics ou chocs, clichés de mode et selfies retouchés de Phèdre en compagnie de ses amis ou de son chien, Babble2, défilaient. Rien de suspect ni d’inquiétant. Du moins, en apparence. Car tout ceci n’était qu’une façade virtuelle. La vérité était ailleurs, mais où ?
- Votre maison est magnifique, madame Toussaint-Malvac !
- Vous pouvez m'appeler madame la comtesse, condescendit-elle. Désormais, c'est à mon fils Adalric, qu'appartient le domaine. Les hectares, les vignes et le manoir. Je lui ai fait donation de ma part à la mort de son père, il y a de cela quinze ans. C'est un garçon travailleur. C'est tout ce qui compte par ici. Un fils doit toujours honorer sa famille, ne croyez-vous pas ?
- Oh, euh... oui, sans doute, bredouilla Perséphone.
La vieille détourna le regard, fit rouler son fauteuil vers la pièce face à l'entrée et la jeune femme la suivit.
- Entrons dans le vif du sujet, déclara la comtesse en s'effaçant pour laisser passer son invitée. Voici la salle de cérémonie !
Elle avait en partie réalisé son rêve en devenant rédactrice en second d’un célèbre magazine à scandale : Mutines. L’hebdomadaire féminin, aux couvertures acidulées flanquées de célébrités dénudées, se déclinait sur le net et dans les kiosques depuis cinq ans et rencontrait un succès grandissant. Phèdre était chargée de gérer les révélations et les interviews de la sphère people. Un ramassis de suppositions et de ragots, assorti de conseils douteux sur la mode, le sexe ou la cuisine. Rien sur les relations profondes, la planète ou la culture, bien entendu.
Son père était un grand défenseur de la liberté sous toutes ses formes. Liberté d’expression, de pensée, de choix, de vivre avec qui l’on voulait, où l’on voulait, comme on le voulait. Si bien que si leur mère n’avait pas mis le holà dans certains choix de vie de ses filles en donnant une opinion, plus tranchée que la sienne, les sœurs Murier se seraient perdues dans des courses farfelues à la poursuite de leurs rêves les plus fous.
Prologue
"En juillet, la faucille au poignet"
Il y eut un "pom !" sinistre et Perséphone atterrit à quatre pattes sur le sable de la plage, encaissant le choc. Une douleur lancinante lui parcourut le crâne. Il fallait fuir, vite ! Elle secoua sa courte tignasse rousse dans l'espoir de recouvrer ses esprits. Mais de grosses gouttes de sang s'écraserent sur le sable, éclairées par la lumière du feu de camp non loin d'elle. Étouffant un gémissement apeuré, la jeune femme se retourna. Éclipse, son adorable chat noir, vola dans les airs en miaulant de douleur.
Sauve qui peut, ma vieille ! cria Trompette, sa petite voix intérieure, dans son esprit en panique.
Sonnée, Perséphone se releva à la hâte, mais ses jambes se déroberent sous elle.
- À l'aide ! hurla-t-elle.
La musique battait son plein, dans l'épaisseur de la nuit. Elle était seule, face à son agresseur qui brandissait à nouveau sa lourde bûche.
Le coeur cognant à se rompre, Perséphone comprit qu'elle n'assisterait jamais au mariage de sa sœur.
Elle était faite comme un rat.