Pendant près de quarante ans, il s’enferma chaque matin dans son laboratoire. Il y prit les foules en un dédain encore plus grand. Il laissa, sans jamais en convenir, ses haines et ses amours au fond de ses cornues et de ses alambics. Quand il eut pesé la matière dans ses mains puissantes, il oublia la France, son père guillotiné, sa mère morte à l’étranger ; il ne resta en lui du gentilhomme qu’un sceptique froid et hautain. Le savant avait tué l’homme.
Chapitre III