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Citation de AuroraeLibri


Je ne croyais pas cette femme, j’espérais que le Ciel pardonnait quelquefois. Il ne pardonne jamais. Je disais : “Le passé est mort, je puis vivre en paix.” Le passé, c’était cet homme que la mer avait englouti. Il était enseveli avec ma honte au fond des vagues, roulé dans les profondeurs de l’océan, battu contre les rochers, disparu pour toujours. Eh bien ! non, il ressuscite, il revient du gouffre avec ses gros rires ; la fatalité le jette à la côte et l’envoie nous voler notre bonheur... Comprends-tu cela, toi, Guillaume ? Il était mort, et il n’est plus mort... C’est bête et cruel à en mourir... Va, le ciel ne fait que de ces miracles-là. Il se serait bien gardé de tuer Jacques tout à fait. Il avait besoin de ce revenant pour me châtier... Quelle faute avons-nous donc commise ? Nous nous sommes aimés, nous avons été heureux. C’est de notre félicité que nous sommes punis. Dieu ne veut pas que sa créature vive paisible. Cela me soulagerait de blasphémer... Geneviève a raison... Le passé, la faute ne meurt pas.

Chapitre VII
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