En y pensant, c’est ridicule. Engager sa vie pour un 14 Juillet, un drapeau qui flotte au vent et le cliquetis du « portez armes » hurlé dans le silence recueilli de la foule pour une fois silencieuse. Pourtant, c’est ce que j’ai fait. D’obscures raisons plus ou moins conscientes baignent peut-être aussi dans le magma liquide de mon cerveau. Mais à la base, il y a quoi ? Les visages solennels d’hommes rasés, leur pas qui semble ne jamais vouloir s’arrêter, leurs carrures rigides et l’hymne guttural de leurs cœurs.