La calèche nous conduisit au pied d'un immeuble de six étages où exerçait le docteur Calgari. Rien que ce détail m'amusait : j'allais enfin voir à quoi ressemblait un appartement ! J'avoue que j'ai du mal à imaginer comment les gens acceptent de vivre entassés les uns sur les autres. Supporterais-tu, ma Gretchen, que trois à cinq familles campent au-dessus de toi, y courent, chantent, dansent, chahutent, dorment, forniquent, défèquent, qu'elles y mènent leur vie sans songer à toi qui circules en-dessous ? Personnellement, j'aurais l'impression qu'on m'assomme, qu'on me piétine, qu'on m'étouffe.