PEISA [corriger]

A l'aide d'une écriture ludique et subversive, Gregorio Martinez Navarro propose une oeuvre à la saveur réjouissante, pleine d'humour et d'ironie.



Dans un langage insolite et sensuel, entre parler populaire mulâtre et langue de Cervantes, cette série de "sept essais au bord du lit " joue sur plusieurs registres : chroniques, mémoires, essais, critiques, d'un protagoniste de la vie littéraire péruvienne, où l'auteur pose un regard inquisiteur, parfois acerbe, parfois amusé, sur la politique, l'arrivisme intellectuel, l'injustice, l'establishment péruvien, musique, cinéma, langage populaire... Tout est passé au crible avec une joyeuse impertinence.
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Enrique Congrains Martin jette un éclairage brutal sur les zones urbaines encore marginales de Lima, taudis du Centre et terrains vagues pelés où s’installent les migrants venus de la Sierra, dans la pure veine du néoréalisme urbain. La jeune Maruja, protagoniste centrale, évolue au milieu des dépotoirs d’ordures, le long du Rimac avec pour seul bien un matelas éventré et pour seul trésor un tube de néon. Adolescente rebelle, rien ne l’asservit, pas même la pauvreté puisque cette œuvre bannit tout misérabilisme. Un classique de la littérature sociale péruvienne.

La silla en el mar réunit un ensemble de poèmes nés d’une passion de l’auteur pour les deux œuvres maîtresses d’Herman Melville : Moby Dick et Bartleby. Le contraste entre les deux personnages, l’un dans une poursuite incessante et l’autre préférant l’immobilisme a inspiré à Rossella Di Paolo deux territoires poétiques personnels et deux langages distincts qu’elle s'amuse à confronter.