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À l'ouest rien de nouveau

Voici un roman époustouflant que tous les élèves doivent avoir lu avant le baccalauréat pour se remémorer les horreurs de la première guerre mondiale. Mais aussi pour rendre hommage aux victimes, morts pour sauver leur patrie, morts pour une idée : la guerre ; mort pour rien quand on sait ce qui se passera de nouveau en 1939-1945.



Nous plongeons dans la pensée d'un jeune soldat allemand, Paul Baümer, parti au front à 17 ans, en compagnie de son infanterie. Avec ses camarades de même âge, Tjaden, Muller, Kemerich, Haie et Kat, Paul Bäumer raconte tous les épisodes meurtriers de la guerre, à la fois physique et morale.

Car oui, au-delà des tanks, des gaz, des obus, des mines, des lances-flammes, des baïonnettes, des fusils, des avions de tirs, il y a aussi la vie tout aussi répugnante avec les poux, les rats, la boue, les excréments, les bouts de chairs explosés dans les abris.

C'est aussi la façon de survivre à ces morts au-hasard frappés par les bombes, de gérer le stress, de canaliser sa peur et son angoisse, d'accepter l'impossibilité de sauver ses camarades quand le danger est trop grand et que le cas est désespéré. C'est aussi la manière de vivre dans le dénuement le plus complet, la faim est omniprésente, les corps sont décharnés.

Le roman est percutant, dur et sanglant. Les émotions sont intenses, la peur nous envahit, les bruits nous terrifient, les morts se multiplient.



L'écriture est à la fois dramatique et poétique, l'auteur nous invite à repenser cette guerre, et à y voir une génération perdue, une jeunesse qui n'a appris qu'à tuer, ne sachant rien de la paix et du progrès.

Le conditionnement des soldats aboutit à faire de Paul Baümer un être à la fois solidaire envers ses coéquipiers et asocial envers l'ennemi. Tuer est sa raison de vivre.

Sa permission lui permettra de se repentir, de prendre conscience de la barbarie et de tenter de sauver un officier français qui se meurt lors d'un corps à corps.



Le roman est aussi l'occasion de voir comment sont traités les soldats dans les hôpitaux : à la chaine, sans vergogne et sans humanité. Les derniers instants de vie sont souvent cruels.



Le traumatisme est important : en 2 ans de combat, Paul Baümer est profondément changé, il perd l'illusion de la liberté, il perd tout espoir de trouver la paix dans ce monde, il est inutile à lui-même après que tous ses camarades soient partis.

C'est un roman dur, triste, et émouvant qu'il faut avoir lu au moins une fois, pour prendre conscience des dangers de l'humanité, pour prendre conscience de la manipulation des soldats par un gouvernement qui ne doit pas laisser mourir ces hommes au combat mais trouver le salut dans la diplomatie et la paix fraternelle. Que le dévouement de ces soldats ne soit jamais oublié.



A toutes les victimes courageuses de la guerre de 1914-1918, je vous souhaite de reposer en paix.





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À l'ouest rien de nouveau

Pour moi c’est un chef-d'œuvre intemporel de la littérature qui capture avec une brutalité poignante les horreurs de la Première Guerre mondiale. L’auteur offre une perspective saisissante à travers les yeux de jeunes soldats allemands, dépeignant la cruauté et l'absurdité de la guerre. Son style d'écriture direct et sans fioritures plonge le lecteur au cœur de l'action, créant une expérience immersive et déchirante. L'œuvre explore les thèmes universels de la jeunesse sacrifiée, de la camaraderie et de la perte de l'innocence, laissant une empreinte indélébile dans l'esprit de quiconque le lit. En somme, "À l'ouest, rien de nouveau" est un récit inoubliable qui continue de résonner avec une pertinence inégalée, rappelant les tragédies de la guerre et l'humanité qui persiste même dans les pires circonstances.
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