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Émile Jourdan

Émile Jourdan, je ne résiste pas au plaisir de présenter ce livre, un des rares, sauf erreur, consacré au peintre breton qui comprend une iconographie intéressante de son oeuvre et qui permet de se faire une idée de la richesse de la palette de ce paysagiste côtier résolument moderne et coloriste. Ne cherchez pas, ce livré édité par un musée qui n'existe plus et qui a fait peau neuve a vendu ses stocks.



L'audace chromatique d'Emile Jourdan fut repérée par Gauguin. Je n'ai lu que des éloges à ce propos malgré une entrée en relation entre les deux artistes quelque peu rocailleuse. Le Breton était un des rares à avoir les faveurs de Gauguin, ils devinrent amis.



Ce livre d'exposition parcourt l'oeuvre du peintre et montre son évolution artistique. Formé solidement à Paris, il va trouver son style dans les années 1890. Sa recherche ne variera guère dès lors : c'est le propre des grands maîtres de se faire une signature , ici elle est tellement aboutie qu' elle fera son bonheur ; des études sérielles viendront affermir sa vocation.



Je disais que les livres sont rares dédiés à son talent immense. Il a tout compris de la peinture moderne, mais il avait une forte tête un peu comme Verdhilan et s'est demandé dans un premier temps à quoi servaient les expos et l'aspect mise en valeur du personnage : la gloire ne serait pas venue contrarier son dessein, il ne mangeait pas de ce pain la. En général, ceux qui disent cela, sont des peintres qui n'ont pas de souci matériel, mais lui non. Il a été envoyé à bonne école à Paris et a vécu une enfance plutôt heureuse, mais retrouvant sa Bretagne natale il a opté pour une vie de wagabond et sûr de son fait artiste pensait qu'il s'en sortirait. le doute ne l'habitait pas, et dans cette Bretagne bretonnante d'avant Grande Guerre, malgré tout sévère socialement, il y avait toujours une bonne soupe qui l' attendait quelque part. Il comptait beaucoup d'amis !



Il est né à Vannes notre ami Émile Jourdan dans un milieu aisé, il finira sa vie a l'hospice de Quimperlé. Pas besoin de faire un dessein pour décrire l'ambiance « nécessiteuse ». de ce lieu de triste mémoire. Rien qu' avec l'alcoolisme et la pauvreté du pays, l'enseigne ne chômait pas. La bibine aura précipité sa chute du brave Emile .vivant dans une pauvreté certaine quand une de ses dernieres amies mécène cessera toute collaboration à cause de l'hermétisme du peintre à toute idée de commande. Ce fut aussi bête que ça !..



Ah cet escalier massif qui monte au grenier de la ferme pour recevoir le bon grain de la moisson dont l’activité se révèle champêtre et rude au premier plan. Plus prosaïquement aujourd’hui tout cela se projette telles des ombres crépusculaires vers des destinations inconnues à bord de gros machins qui défoncent les routes

(Couverture du livre d’expo : « Le battage au fléau « . Le vert est l’ami du violet, fait alliance avec le rouge et flatte l’orangé, calîne le jaune dont il est issu (Armand Seguin)



Son oeuvre n'aura pas pris une ride : elle est là immortelle et doit beaucoup à la personnalité de son auteur ! Il compte parmi mes peintres modernes bretons préférés et je pense même pouvoir faire l' économie de « bretons » en le disant.











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