Primeur [corriger]

Après avoir lu Monique Leyrac : le roman d'une vie écrit par François Dompierre, il me fallait, par curiosité et pour compléter ma lecture, me plonger dans le récit d'enfance raconté par Leyrac elle-même.

Agréablement surprise par le ton teinté d'un léger humour, j'ai bien apprécié ce retour en arrière dans une ville de Montréal plombée par la Grande Dépression. Au sein d'une famille nombreuse, la petite Monique est témoin de la détresse d'un père chômeur et d'une mère surchargée de travail domestique; les plus vieux en âge de travailler quittent tôt l'école pour travailler dans les usines et ce sera aussi la voie de Monique. Le récit se termine avec une note d'espoir pour la jeune fille désireuse de s'extraire d'un milieu qui ne lui convient plus.

Agrémentée de photos et pimentée des commentaires de la fille de l'auteure, cette autobiographie offre un moment plaisant de lecture (l'amour familial, filial et fraternel est toujours présent en filigrane) tout en renseignant sur le quotidien des classes populaires du Montréal ouvrier de la première moitié du XXe siècle.