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Le grand Meaulnes

François Seure, seul ami d’Augustin Meaulnes, et le narrateur de ce roman publié en 1913 et futur roman culte pour des générations d’adolescents, est élève à l’école supérieure Sainte-Agathe qui rappe Epineul-le-Fleuriel.

L’un de mes deux premiers Livre de Poche, acheté en toute liberté, lors d’une sortie des internes d’un collège, un jeudi.

Unique roman d’un écrivain talentueux mort au combat en septembre 14.

Je le possède encore.

Lu avec gourmandise. Je l’avais énormément apprécié. Je garde de cette lecture un précieux souvenir.

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Les aventures de Tintin, tome 10 : L'étoile m..

Une chaleur insoutenable, comme en plein été. Une énorme araignée, les rats qui fuient les égouts. Un faux prophète, une gigantesque météorite qui fonce sur la terre. Et si la fin du monde était pour demain ?



Dans la peau d'un Tintin téméraire ramené à sa condition d'être humain, le début de cet album fantastique - dans tous les sens du terme - nous fait vivre les dernières heures de la planète Terre... à condition que les calculs des savants soient justes, bien évidemment !



Expédition scientifique, course de vitesse entre deux navires armés par deux grandes puissances, l'Aurore de l'Europe chevalier blanc et le Peary de l'autre, le chevalier noir : l'histoire parue en feuilleton en 1941 et 1942 noye la 2ème guerre mondiale en cours dans un récit de fin du monde scientifique et fantastique. À moins qu'il s'agisse d'en mieux parler encore et d'en faire une métaphore. Et de rêver, comme Tintin après sa visite à l'observatoire...



Ok, l'occupation est le règne de l'obscurantisme et de la propagande, l'album le dit et le montre dès les 1ères cases. Mais si - l'araignée sur la lunette - on voulait bien voir plus loin que le bout de son nez ? Si l'Europe était unie, comme l'équipe de scientifiques en route sur l'Aurore vers le pôle Nord ? Car après tout - y compris cette araignée métaphore du Reich et de son Führer - le monde anglo-saxon n'est-il pas le véritable concurrent de l'Europe dans les courses modernes que sont la science, les techniques mais aussi la finance ?



Sabotages, chantage, trahisons, le récit à la Jules Verne donne aux Américains le mauvais rôle et aux banquiers des airs de caricatures... Hergé en subira longtemps les critiques. Et pourtant ! Ce métal qui n'est pas de l'or mais fait tout grandir plus vite, même les mirages, n'est-il pas le socle du rêve et de l'impérialisme américain ? Une allégorie de ce qu'on appelera plus tard le soft power ?



Et si le vrai soft power c'était la bd franco-belge ? Et L'Étoile Mystérieuse le 1er album - en couleurs - de distraction massive ? C'est en tous cas un plaisir de lecture où le Capitaine Haddock, pour sa deuxième apparition, régale et amuse la galerie. Tonnerre de Brest, quel album !
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Quartier lointain - Intégrale

L’architecte japonais quadragénaire Hiroshi Nakahara accumule les actes manqués et finit par prendre le train qui le ramène dans la ville de son enfance. A sa grande stupeur, il retrouve son quartier inchangé et réintègre son corps à l’âge de quatorze ans avec son esprit et ses souvenirs d’adulte. Il se glisse dans les quartiers lointains de son passé avec une aisance qui s’accroît à mesure qu’il accepte sa nouvelle condition et que les lieux, les situations et l’entourage prennent place. Bien sûr, à l’école, il devient brillant dans des disciplines qu’il a maîtrisées plus tard au lycée et dans sa vie professionnelle. Il séduit la belle collégienne inaccessible auparavant, dans sa première vie. Il découvre la force et la beauté singulière du sentiment amoureux à l’adolescence qui masque les sentiments pour sa femme et ses enfants. Progressivement, il infléchit le déroulement des événements qui ne collent plus aux souvenirs qu’il en avait conservés. La question lancinante qui court tout le long des 400 pages consiste à savoir si Hiroshi va pouvoir empêcher le départ et la disparition irrémédiable de son père.

Franchement, « Quartier lointain » est une vraie merveille qui prend son temps et son aise pour dévoiler les différentes facettes du diamant noir de la mélancolie. Taniguchi excelle à rendre la vie du Japon d’après-guerre et à faire évoluer ses personnages dans un quotidien éphémère où chaque instant est à déguster pleinement. Ainsi, le repas familial fait dire en pensée à Hiroshi : « Comment avais-je pu si longtemps oublier l’apaisante douceur qui se trouvait là ? ». Où se niche le bonheur ? Comment faire pour l’approcher, le tenir et le conserver ? Taniguchi ne fait pas de morale. Il instille une vraie tendresse dans ses personnages. Il sait bien que les dés sont pipés et que l’on est toujours perdant quoi que l’on fasse mais il ne se résigne pas. Le rêve enchante le monde et le maître du manga le met un court instant à la portée du lecteur.
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