 | BetsBook le 25 septembre 2017
Bonjour, Je vous présente le début de mon premier texte autobiographique. La suite, illustrée BD, est disponible en lecture libre sur Calaméo. Bonne lecture à tous ! La Shoah, mon père et moi Ce n’est pas parce qu’on refuse un héritage, qu’on perd la mémoire. Je suis juive, je le serai toujours, et j’en suis contente. Bet’s. BONJOUR, les amis ! La Shoah. Je l’ai portée longtemps, sans le savoir. Comment cela a-t-il pu m’arriver ? Tout d’abord, mes parents me l’ont léguée quand je suis née : je porte le prénom de ma grand-mère maternelle décédée dans un camp. Puis, ils me l’ont inoculée. Mon père, traumatisé par la guerre, en m’ordonnant de m’enchaîner à lui : « Un père doit tout à sa fille, une fille doit tout à son père. » « Sotte ! sotte ! », me serinait-il, avec une méchante voix d’enfant pour me soumettre. Ma mère, en laissant faire mon père. Enfin, usant de subtils stratagèmes, ils m’ont solidement arrimée à elle, en toute discrétion. Sans jamais la nommer, ils m’ont enjoint de la porter à vie : « Nous, les juifs, supportons les plus grands malheurs depuis la nuit des temps, et pour toujours. » Enfant, regarder la télévision m’a aidée à comprendre de quels grands malheurs ils faisaient état. En en faisant un secret de famille honteux, qu’on évoque de temps à autre, ils m’ont défendu de l’aborder. En me nourrissant d’argent, ils ont obtenu mon consentement. Ainsi, transmise et interdite en catimini par mes parents, il m’était difficile d’en prendre conscience et de m’en séparer. De plus, désirant oublier mon enfance, craignant de désobéir, passionnée de shopping, j’ai lambiné. Mais obstinée, débrouillarde, et aidée par ma bonne étoile, j’y suis arrivée. Pour savoir comment, suivez-moi … La suite en images est en lecture libre sur RamBam ! : :wink: « J’aime cet humour. Ce petit album me plait …C’est excellent.» (André Israël, Encre Rouge) https://fr.calameo.com/read/00442539224b5525b965a |
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