| Walex il y a 1 semaine
Hello !
Avant de passer voir le fil de discussion ouvert par JulianAArdennes, j'aurais encore une petite participation à soumettre à ton concours GaLim, si ce n'est pas trop tard :
La vie introspective d’une tartine beurrée : Tranche de vie Au commencement, il n'y avait rien. Puis les ingrédients furent mélangés, et le moule enfourné. Alors, nous nous sommes levées. Il n'y avait pas de moi, ni même de nous. Tout ce qui comptait, c'était que l'on soit ensemble.
Jusqu'à ce que le couteau s'approche. Alors, ce fut la fin du bonheur.
Nous éprouvâmes une intense douleur lorsque la lame pénétra jusqu'à la mie, tandis qu'une poignée de doigts nous maintenait fermement contre la planche à découper. La première nous fut retirée sans que nous n'ayons la possibilité de nous défendre.
Ce fut ensuite mon tour.
Je n'avais jusqu'alors pas conscience de mon individualité. Hélas, je le compris dans la souffrance, lorsque du reste de la miche on m'arracha ! Doucement, je sentis la lame me séparer de mes cadettes. Puis, meurtrie, je m'effondrais sur le côté. J'agonisais à présent dans une assiette, sur les restes de mon ainée. Des miettes, c'est tout ce dont il restait !
J'aurais préféré qu'on me laisse mourir ici. Mais une main sadique me ramassa, me réservant de nouvelles tortures à endurer : Mon supplice venait seulement de commencer.
Elle me coinça dans une prison étroite. Peu à peu, je sentis les barreaux chauffer. Cela dura quelques longues minutes, pendant lesquelles j'étouffais, tandis que ma peau se mettait à carboniser.
Mais j'étais toujours vivante !
Mes souffrances étaient encore loin d'être terminées. Sans ménagement, je fus recouverte d'une couche de graisse, la lame du couteau m'écrasant sans ménagement jusqu'à pénétrer les pores de ma peau. Je hurlais à chaque fois que je sentais le métal me racler la surface de ma mie désormais écrabouillée. Puis, comme pour m'humilier, je fus recouverte des corps bouillis, mixés et gélifiés de quelques organes arrachés à des végétaux fruitiers.
Mon répit ne fut que de courte durée, et le plus horrible allait arriver. La première bouchée me surpris par la douleur qu'elle m'infligea. Puis, morceau par morceau, je disparaissais, à chaque bouchée davantage, avec pour seul hurlement le bruit de craquement que je faisais écrasée sous les dents.
Que le contact de sa langue est répugnant !
Bien entendu, j'aurais pu tenter de me sauver : Guetter le bon moment, et puis basculer, soudainement, afin de lui échapper, et espérer, avec un peu de chance, de tomber du côté beurré. Peut-être, alors, aurais-je pu prolonger un peu ma vie, certes en partie mangée, mais avec l'espoir de la terminer dans un compost ou au fond d'une poubelle... Mais, alors, une autre aurait certainement dû prendre ma place. J'espère que mon sacrifice puisse lui éviter de subir le même sort. Du moins jusqu'au prochain petit déjeuner...
Voilà où j'en suis. De toute manière, c'est trop tard à présent, il ne reste de moi plus qu'une dernière bouchée. Dans le fond, mon compte est déjà réglé, et j'ai hâte que la douleur disparaisse.
Adieu...
Voilà ! J'espère ne pas avoir fait trop de redite avec les autres, je n'ai pas pas encore lu leurs participations pour ne pas me laisser influencer... mais j'ai hâte de tous vous lire !
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