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    Roberte53 il y a 3 semaines
    Le coucou caché
    Dans la profonde forêt
    A pris ses quartiers,
    Jusqu’à la fin de l’été,
    Dans le nid douillet
    D’un locataire précédent
    Après l’avoir expulsé
    Sans ménagement…

    "Douceurs printanières" - Roberte Dupuy, le 14 avril 2024


    Roberte53 il y a 3 semaines
    MEDITATION

    Etendez-vous un instant et puis fermez les yeux
    Ne pensez plus à rien.
    Chut ! le Silence vous parle…

    Des oiseaux chantent au loin,
    D’autres bruits, plus confus,
    Parviennent à vos oreilles.
    Laissez-les vagabonder,
    Il ne faut pas troubler
    Vos pensées qui sommeillent.
    Plongez dans l’inconnu
    En prenant toujours soin
    D’écouter le Silence.

    Etendez-vous un instant et puis fermez les yeux
    Ne pensez plus à rien.
    Chut ! le Silence vous frôle…

    Il caresse votre peau
    D’un souffle de fraîcheur
    Qui vous enveloppe.
    Relâchez votre corps
    Et puis de l’intérieur
    Sentez comme il se dérobe.
    Sans faire aucun effort
    Survolez tous vos maux
    Inspirez le Silence.

    Etendez-vous un instant et puis fermez les yeux
    Ne pensez plus à rien
    Chut ! le Silence vous berce…

    Une sensation de plénitude
    Envahit tout votre être.
    Prolongez cette béatitude
    Et attendez encore un peu
    Avant d’ouvrir les yeux.
    Jouissez de cette quiétude
    Reposante et bénéfique.
    Quittez ce monde rude,
    Pour des instants magiques.

    Puis, au bout d'un moment
    Le silence vous endort
    Anesthésiant votre corps,
    Chut ! le sommeil vous surprend...

    "Une chose et d'autres" - Roberte Dupuy, le 15 avril 2024
    mcd30 il y a 3 semaines
    Les feuilles tourbillonnent
    les papillons virevoltent
    si on dansait ?
    Roberte53 il y a 3 semaines
    Une valse folle
    Précipite et affole 
    Nos pas cadencés.

    mcd30 il y a 2 semaines
    Jeu d'ombre
    sur le mur 
    deux arbres s'enlacent.
    Roberte53 il y a 2 semaines
    Au bord du canal
    Un saule tout attristé
    Pleure sans arrêt.
    Roberte53 il y a 2 semaines
    Est-ce le silence
    Ou le vide immense
    De ta cruelle absence
    Qui peuple mon existence ?

    "Une chose et d'autres" - Roberte Dupuy
    Roberte53 il y a 2 semaines

    Sous un nuage frais de claire mousseline,
            Tous les dimanches au matin,
    Tu venais à la ville en manchy de rotin,
            Par les rampes de la colline.
     
    La cloche de l’église alertement tintait ;
            Le vent de mer berçait les cannes ;
    Comme une grêle d’or, aux pointes des savanes,
            Le feu du soleil crépitait.
     
    Le bracelet aux poings, l’anneau sur la cheville,
            Et le mouchoir jaune aux chignons,
    Deux Telingas portaient, assidus compagnons,
            Ton lit aux nattes de Manille,
     
    Ployant leur jarret maigre et nerveux, et chantant,
            Souples dans leurs tuniques blanches,
    Le bambou sur l’épaule et les mains sur les hanches,
            Ils allaient le long de l’Étang.
     
    On voyait, au travers du rideau de batiste,
            Tes boucles dorer l’oreiller,
    Et, sous leurs cils mi clos, feignant de sommeiller,
            Tes beaux yeux de sombre améthyste.
     
    Tu t’en venais ainsi, par ces matins si doux,
            De la montagne à la grand’messe,
    Dans ta grâce naïve et ta rose jeunesse,
            Au pas rhythmé de tes Hindous.
     
    Maintenant, dans le sable aride de nos grèves,
            Sous les chiendents, au bruit des mers,
    Tu reposes parmi les morts qui me sont chers,
            Ô charme de mes premiers rêves !

    Charles Leconte de Lisle - Le Manchy
    Roberte53 il y a 2 semaines
    La contrerime est un quatrain combinant rimes embrassées (ABBA) et structure métrique croisée (généralement 8-6-8-6), ce qui donne une impression de déséquilibre. Elle doit son nom à Paul-Jean Toulet qui composa majoritairement son recueil Les Contrerimes (1921) de poèmes faits de tels quatrains. En voici un extrait :

    Douce plage où naquit mon âme ;
    Et toi, savane en fleurs
    Que l’Océan trempe de pleurs
    Et le soleil de flamme.

    Avant lui, cette strophe est très peu utilisée. On la trouve néanmoins dans un poème célèbre de Leconte de Lisle, Le Manchy :

    Sous un nuage frais de claire mousseline,
    Tous les dimanches au matin,
    Tu venais à la ville en manchy de rotin,
    Par les rampes de la colline.

    On trouve également un curieux spécimen de contrerime dans le poème Ab Imo d'Ernest Raynaud (Les Signes, 1887), qui fait alterner, en rimes embrassées, alexandrins et décasyllabes :

    Là-bas dans l'inconnu si vaste, tu m'attires
    Avec tes yeux noirs toujours grands ouverts
    A travers toute fièvre, ô douleur, à travers
    La faute et le blasphème et les délires.

    Avant encore, la forme est utilisée dans un quatrain de Pierre-Charles Roy (1683-1764) servant de légende à une gravure représentant des patineurs (in Jules Laisne, Encyclopediana, recueil d'anecdotes anciennes modernes et contemporaines, 1857) :

    Sur un mince cristal l’hiver conduit leurs pas :
    Le précipice est sous la glace ;
    Telle est de vos plaisirs la légère surface.
    Glissez, mortels, n’appuyez pas.

    Remarquons que les quatrains de ces deux « prédécesseurs » font alterner des alexandrins et des octosyllabes alors que la contrerime de Toulet utilise des vers plus courts, généralement des alternances d'octosyllabes et d'hexasyllabes.
    Après Toulet, les poètes fantaisistes, qui le prennent pour modèle, n'en useront que très rarement.
    Roberte53 il y a 2 semaines
    L’École fantaisiste est le nom donné, à partir de 1912, à un groupe de poètes français dont les principaux étaient : Paul-Jean Toulet, Tristan Derème, Léon Vérane, Jean-Marc Bernard, Tristan Klingsor, Jean Pellerin, Francis Carco, Franc-Nohain et Robert de la Vaissière. Ces poètes tentèrent un renouveau poétique, à une époque où dominait encore la figure de Stéphane Mallarmé et des symbolistes. Le succès de cette école fut de courte durée en raison de la Grande Guerre qui bouleversa autant le pays que l'attente des lecteurs, moins réceptifs à la fantaisie au sortir du premier conflit mondial.
    Roberte53 il y a 2 semaines
    Le mouton égaré

    Le mouton, petit garnement,
    S’est fait la malle gentiment,
    Sous les yeux ébahis
    De ses nombreux amis.

    Intrépide, il s’est échappé
    Dans un pré verdoyant.
    L’herbe est plus tendre sûrement,
    Vive la liberté !

    Mais l’œil vigilant du berger
    A aperçu le galopin.
    Dans l’alpage, il broutait
    Du très bon pâturin.


    "Poèmes fantaisistes" - Roberte Dupuy
    AsminEssais il y a 1 semaine
    Bonjour je m'appelle Asmin, j'ai 13 ans et je suis aveugle et hp non-déclarable à ma connaissance. 
    Bonne lecture 
    poème : À Précocité
    Je parle, je crie, mais nul ne me comprend.
    Telle des migrants emportés par de forts courants,
    Mes mots se heurtent aux cœurs aveugles des gens.

    Précocité, déesse qui m'a protégée et créée,
    Je vous en conjure par toute la force de mon âme martyrisé,
    Faites que quand je sortirai de cette épreuve pour ma psychée,
    Je sois encore plus renforcée.

    Malgré ces épreuves que vous m'infligez pour me fortfier ,
    Il reste en moi une part d'espérance obstinée,
    Qui n'a pas été assassinée.
    Un jour, je le sais,
    Je sortirai de ces épreuves par la gloire qui dans ces bras m'a promis de serrer,
    Et contre moi-même, enfin délivrer,
    J'aurai gagné.

    Alors, je serai comme les dieux habitant l'Empyrée,
    Le monde sera à mes pieds, prosterné.
    Peut-être que moi,
    Je ne serai plus vivante,
    Pour raconter la révolution, les foules déchaînées et bouillantes,

    Mais mes incarnations et/ou mes descendants,
    Le seront,
    Et enfin, je vivrai, crainte et vénérée.
    Aidez-moi, Précocité,
    Dans cette quête sacrée,
    Pour que je puisse, enfin, être libérée.
    AsminEssais il y a 1 semaine
    poème 2 
    Sans toi, l'humanité, toute entière,
    Telle des vagues déchaînées
    S'écrasant sur les hautes falaises des plages d'été,
    Se serait suicidé. Tu es la seule chance des marginaux, des anticonformistes, des HP.
    Tu es ma seule chance oh divinité,
    Pour que je puis cesser de hérer comme une âme damnée.
    Pour que se termine mes longues année d'hérance et de pénitance.
    Pour que débute une aire d'abandance.
    Ne fait pas de moi la prisonière du pésimisme,
    Fais que veille sur moi ta douce compagne l'optimisme.
    Ne fait pas de moi une philosophe aigrie.
    J'aimerai être un modèle de lutte invaincue pour les génie.
    Fait que je passe les tests de la délivrance.
    Que meurent enfin mes souffrances.
    J'espère que ma surdouance émergera,
    Que mon désespoir vincu s'enfuira
    Qu'enfin, il me libérera.
    Fait que Espérance ta chevalleresse vienne me délivrer.
    Celle qui te prie chaque soir comme une amante pationnée
    C'est moi Asmin, je te prie Espoir
    Dis-moi Espoir la Vénérée
    Ton incarnation à qui ce poème est destinée
    Va-t-elle me sauver ?
    Roberte53 il y a 6 jours
    LE JOLI MOIS DE MAI

    On le dit long, c’est vrai
    Le joli mois de mai !
    Prémices de l’été
    C’est lui mon préféré…
     

    L’eau miroitante du canal de Berry,
    Sous la douce caresse du vent, frémit.
    Pâquerettes, boutons d’or et pissenlits
    Ornent ses berges d’un éclatant tapis.

    Les fleurs s’ouvrent au festin des abeilles
    Une brise légère murmure à mes oreilles,
    Couvrant à peine le vol bruyant des bourdons
    Et celui des guêpes chassant les moucherons.

    Quelque part, bien cachés, stridulent les grillons
    Ils rythment le gracieux ballet des papillons.
    Les oiseaux pépient, les libellules tournoient
    Grenouilles, sauterelles en bondissent de joie.

    Peintures d’aquarelles aux teintes irisées,
    Lilas blancs, pourpres, bleus, roses ou violets,
    Brins de muguet aux clochettes parfumées,
    Embaument les belles journées ensoleillées.

    Tressons, avec toutes ces merveilles naturelles,
    Des corbeilles de vie et d’amour, éternelles
    Pour offrir ces bouquets de beauté printanière
    A toutes les mamans de la Terre entière.

    "Douceurs printanières " - Roberte Dupuy

    Roberte53 il y a 5 jours
    Papa

    Tu m’as donné la vie
    Près de toi j’ai grandi
    Bercée par ta voix
    Ton rire et ta joie.

    Un jour, tu es parti
    Pour toujours dans la nuit…
     
    Seule, tu m’as laissée.
    Une larme est tombée,
    En posant un baiser
    Sur ta joue glacée.

    Aujourd’hui tu reposes
    Au fond de cette tombe.
    Dans ton cercueil en bois,
    Tu dors raide et froid,


    Je t’aime papa !

     

    « Tristesses » - Roberte Dupuy, le 05 mai 2024
    Roberte53 il y a 5 jours
    Un haïku fait maison ce matin :

    Qui es-tu, là-bas
    Perché au loin sur un toit,
    Buse ou épervier ?

    "Douceurs printanières" - Roberte Dupuy


    Roberte53 il y a 3 jours
    Le Royaume des Sots

    Il existe des gens, peu fréquentables,
    D’une bêtise incommensurable,
    Et d’une médiocrité qui laisse pantois.
    Allez savoir pourquoi… 

    Des individus par trop détestables
    Et dont il est souhaitable,
    De se tenir éloigné dès qu’on les aperçoit.
    Allez savoir pourquoi…

    Mépris, méchanceté, médisance,
    Rancœur, haine, vengeance,
    Sont les attributs les plus seyants
    Pour qualifier cette imbécile engeance. 

    Il faut les voir, fiers comme Artaban,
    Revendiquer stupidement
    Leur incompétence, martelant, le verbe haut,
    Un lamentable gribouillis de mots. 

    Bienvenue au Royaume des Sots !
     

    « Un chose et d’autres… », le 07 mai 2024 - Roberte Dupuy
    Roberte53 il y a 3 jours
    Le Martinet (Eugenio Montale)

    Le martinet recueilli sur le trottoir
    avait les ailes entravées de goudron,
    il ne pouvait voler.
    Gina qui le soigna fit fondre ces grumeaux
    avec des tampons d'huile et de parfums,
    peigna ses plumes, l'enfouit
    dans une corbeille tout juste suffisante
    pour qu'il respire.
    Lui la regardait, presque reconnaissant,
    d'un seul oeil. L'autre restait fermé.
    Puis il accepta une demi-feuille de laitue
    et deux grains de riz. Il dormit longtemps.
    Le lendemain, à l'aube, il reprit son vol
    sans dire adieu.
    A l'étage au-dessus, la femme de chambre le vit.
    Il était bien pressé, fut le commentaire. Et dire 
    que nous l'avons préservé des chats. Mais maintenant peut-être
    il pourra s'ent tirer.


    Roberte53 il y a 6 heures
    Balade matinale 

    Le soleil darde timidement
    Ses rayons enflammés
    A travers mes persiennes.
    Des halos lumineux, étincelants,
    Esquissent sur le mur l’art abstrait
    D’une fresque, terre de sienne. 

    Mon corps étire longuement
    Sa mollesse d’une nuit passée
    Dans les bras d’un rêve secret.
    Un merle fête le printemps
    Dessinant pour me séduire,
    Sur mes lèvres un sourire.

    Dans ce paysage matinal,
    Le long des berges du canal,
    Lentement je chemine,
    Cheveux au vent, le cœur léger
    J’en oublie même de penser
    Aux sombres heures chagrines.

    Quelques cyclistes échevelés
    Le visage marqué par l’effort
    Croisent parfois ma route.
    La nature et ses mille trésors,
    Sous la limpidité d’un ciel azuré,
    Suffisent à chasser mes doutes.


    « Un chose et d’autres… » - Roberte Dupuy,  le 10 mai 2024
    Roberte53 il y a 3 heures
    Un lucane cerf-volant
    Remonte péniblement
    L’encadrement de la fenêtre.
    N’ayez pas peur, il n’est pas méchant
    Il s’agit d’un mâle assurément,
    Avec ses deux longues mandibules
    Vous saurez le reconnaître….






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