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    melo69 le 16 mai 2020
    Je vous met tout de suite l'histoire !!
    melo69 le 16 mai 2020
    1-      L’apprentie sorcière

     

    C’était un samedi matin d’hiver, de la neige fouettait le visage d’Enola, qui marchait en direction de chez sa cousine. Enfin, ça, c’est ce qu’elle prétendait à ses parents. En réalité, elle trottinait tout droit en direction de la maison de son amie Chéquira. Rien ne l’obligeait à mentir, mais sa copine y tenait. Bien que Chéquira soit beaucoup plus grande qu’elle, (elle avait 31 ans), elles s’aimaient de tout leur cœur et se partageaient tous leurs secrets… ou presque. En arrivant, elle sonna trois fois.  Sur le palier de l’entrée se tenaient Chéquira et son très beau chat noir. « Entre ! » lui dit- elle. Enola enleva son manteau et s’assit sur le canapé avec Chéquira. « Alors, de quoi va-t-on parler aujourd’hui…, dit-elle en faisant semblant de réfléchir, de fantastique, pour changer ! » Elles éclatèrent toutes deux de rire.

    Même le chat semblait participer à la conversation !  Une heure plus tard, après s’être rempli la tête de choses absurdes, Enola rentra chez elle. Sur le chemin, elle croisa Roland, un ami de son frère Gustave. Mais il ne la reconnût pas. Il avait toujours été dans son petit monde. Arrivée à la maison, elle vit ses parents se disputer. « Mais enfin Laurent, comment peut-on être aussi têtu ! » « Oui, bien sûr, tu n’oublies jamais rien, toi, répondit son père. » Elle n’écouta pas la suite de la conversation et alla directement dans sa chambre.

    Le lendemain, après un autre mensonge, elle se rendit chez Chéquira. Cette fois, elles parlèrent d’autre chose : de la magie ! Chéquira semblait vraiment s’y connaitre. Elle était incollable ! Lundi, après les cours, elle se rendit de nouveau chez sa meilleure amie. Enola remarqua qu’elle arborait un nouveau chapeau noir. « Il est très joli, il va très bien avec tous tes habits noirs. » dit Enola. « Merci, répondit-elle, je l’ai acheté à Capucine Bazar. » expliqua-t-elle. « On dirait une vraie petite sorcière ! » dit Enola, en riant. Chéquira semblait…gênée ! Mardi, après le lonnnng cours de techno, Enola se rendit chez sa meilleure amie. En arrivant, elle vit tout de suite que Chéquira n’était pas comme d’habitude. Elle était assise sur le canapé, l’air songeuse, et faisait un petit bruit très agaçant avec ses doigts. Enola lui demanda si elle allait bien. Elle ne répondit pas. Elle lui dit juste : « Assied-toi, j’ai quelque chose à te dévoiler. Je sais que c’est énorme, mais à ce stade, je ne peux plus te le cacher : je suis une sorcière. » A ces mots, Enola resta bouche bée. Puis, elle se demanda si elle n’avait pas perdue la tête. Enfin, elle cria : « Je ne pensais pas que tu serais capable de dire de telles choses ! » Et sur ces mots, elle prit ses affaires et partit en courant dans la nuit noire.

    Mercredi matin, au collège, elle retrouva Maude, une bonne amie à elle. Le soir, elle n’alla pas voir Chéquira. « Elle s’est bien moquée de moi », pensa Enola !  Sur le chemin pour rentrer à sa maison, elle vit son « ancienne » amie. D’abord, elle l’ignora puis elle décida de la suivre.  A sa grande surprise, elle entra dans son collège !  Chéquira entra dans le bâtiment A, puis elle s’arrêta devant les lavabos. Elle murmura des paroles bizarres : « Innotatune Congretus ! » Puis, suivie d’un éclair aveuglant, elle disparut. Enola en resta ébahie. Elle reprit ses esprits et murmura à son tour la formule. Elle aussi fut projetée dans les airs, et retomba sur une sorte de carrelage mou. Elle se releva et suivit un petit chemin de pierre. Au bout de ce chemin, il y avait… des sorcières ! Que des sorcières !! Une foule de sorcières !!! Elle entendit une voix aigüe : « Mesdames et Messieurs, bienvenue au congrès des sorcières ! » Plein d’applaudissements retentirent. « Alors c’était donc vrai. Chéquira est une sorcière ! » s’exclama Enola. Elle tenait à peine debout. Alors, elle récita la formule magique et de nouveau, fut projetée en l’air. Elle réattérit dans le couloir. Bouleversée par ce qu’elle venait de voir, elle se remit en marche pour rentrer à la maison. Elle ne ferma pas l’œil de la nuit !  Jeudi matin, elle décida de le dire à Maude. Enola savait qu’elle croyait à tout ce qui était magique. Bien sûr, Maude la crût. Elle demanda qui était Chéquira. « C’est une autre amie que tu ne connais pas. » lui répondit Enola. Elle songea : ce soir, j’irai la voir pour lui présenter mes excuses. Le soir venu, comme elle avait dit, elle alla chez Chéquira. Elle sonna trois fois et la vit sur le seuil de la porte. Elle ne semblait pas du tout surprise de la voir ! Chéquira lui dit d’entrer. Elles s’assirent sur le canapé et Chéquira lui dit : « Alors, tu me crois, maintenant ? » Enola resta stupéfaite. Elle murmura : « Tu, tu sais que je t’ai suivie. » « Eh bien, je ne m’en suis rendue compte que quand tu es partie. Je ne t’en veux pas, je savais que tu réagirais comme ça, c’est tellement énorme ! » Enola rigola. Tout était pardonné, maintenant. Enola avait mille et une questions à lui poser : où avait-elle appris ça, est ce qu’elle savait faire plein d’autres choses, quel était ce congrès…Chéquira semblait lire dans ses pensées. Elle lui dit : « Chaque chose en son temps… mais avant, je dois te dire quelque chose de grave : maintenant que tu sais que je suis une sorcière, tu es condamnée à en être une à ton tour. Tu prendras des cours de magie et je te présenterai au congrès dès demain ! » Enola était surexcitée ! « Je vais devenir une sorcière ! Yes ! » « Ne t’excite pas trop, ça prend au moins un an avant d’être une bonne sorcière. » lui dit Chéquira. « Mouais, pas grave ; mais maintenant, tu peux me dire ce qu’est le congrès où tu es allée? »  « Le congrès, commença à lui dire Chéquira, a lieu deux fois tous les ans. On peut aller là-bas quand on veut, mais ce n‘est plus sous forme de congrès. Tous les sorciers du monde entier se réunissent pour décider quel chef élire. Cette année, la nouvelle chef s’appelle Sabrina et elle a 32 ans ; la sous-chef s’appelle Alicia et elle en a 31. C’est à elles que je vais te présenter et elles décideront avec qui tu vas t’entrainer. » Pendant tout le temps où elle avait dit ça, Enola ne l’avait pas quittée des yeux. Elle se rendait compte que ses rêves d’enfant (de devenir sorcière ou magicienne) se réalisaient. Pendant un instant, elle crût que c’était un rêve. Elle se pinça, mais non. « Hé, lui dit Chéquira, tu devrais y aller ! » Enola regarda l’heure, et vite, elle prit son sac et passa la porte en courant et dit : « A demain Chéquira ! » Le lendemain, elle se leva de bonne heure. À 8h, elle alla voir Chéquira pour qu’elle l’emmène au congrès. Elles allèrent dans son collège, dans le couloir, récitèrent la fameuse formule magique et furent projetées dans les airs.

    Quand elles arrivèrent, Enola dit en riant : « Il y a déjà beaucoup moins de monde ! » Chéquira l’emmena tout au fond et lui dit « Quand je les ai appelées, elles ont dit que je pouvais les voir quand je voulais. Elles avaient hâte de te connaître ! » Enola rougit. Soudain, on entendit une voix forte dire : « Mme Westerbridge Chéquira et son invitée sont attendues en salle n° 1. » « C’est par là. Ne t’inquiète pas, ça ne va pas être long. », lui dit-elle. Elles entrèrent dans une salle carrée aux murs blancs.
    melo69 le 16 mai 2020
    Au fond, il y avait un bureau noir. Deux dames étaient assises. « Bonjour Chéquira et…. Enola, c’est ça ?! » « Oui » « Enola, lui dit Chéquira, voici Sabrina et Alicia. » « Enchantée. Donc, commença à dire Sabrina, nous avons réfléchi à la question, et nous proposons que ce soit Chéquira qui te donne les cours de magie ! Qu’en penses-tu ? » Enola leur répondit : « Je suis d’accord ! » « Bien, et vous Chéquira ? » « Aussi », leur répondit-elle ! « Donc, le sujet est clos !! », leur dit joyeusement Alicia ! Chéquira leur demanda quand Enola devra passer le test 1. « Eh bien, c’est vous qui jugerez ! Attention, elle doit au moins savoir quatre formules. Je pense que la séance est terminée. Au revoir ! » « Au revoir !! » « Et n’oubliez pas de lui acheter une tenue de sorcière ! Mais le balai KS (de débutant) n’est pas obligatoire. » Elles redirent la formule magique et elles arrivèrent dans le couloir. Elles se dirent au revoir et Enola rentra chez elle, toute heureuse de sa nouvelle vie.

    Le lendemain matin, elle n’alla pas au collège car elle était é-pui-sée. Elle resta donc toute la journée à la maison. Le soir, bien sûr, elle alla chez Chéquira. Elle sonna et tout de suite, on lui ouvrit. Chéquira tenait un paquet cadeau entre ses mains ! « Je pense savoir ce que c’est ! » lui dit Enola en lui faisant un clin d’œil. C’était une tenue de sorcière. Et il y avait même un chapeau. « Merci beaucoup, lui dit Enola, il ressemble drôlement au tien ! » « C’est normal, lui dit Chéquira en riant, je l’ai acheté au même endroit. » « Tu veux dire que Capucine Bazar est un magasin de sorcières ! » « Exactement ! » « Cool ! Je pourrai m’acheter du matériel. » « Tu sais Enola, il faut que tu ne dises à PERSONNE que tu es une sorcière ! Tu ne l’as dit à personne, j’espère ? » « Euh…peut-être à quelqu’un … » « Vite, dis-moi qui ! », la pressa de répondre Chéquira. « Euh, je l’ai dit à mon amie Maude. » « Bien, voilà ce qu’on va faire : demain, je vais dans ton collège et tu me montreras ton amie. Je vais juste lui lancer une formule magique. Ne t’inquiète pas, ça ne fait pas mal. » « O.k. » dit Enola, peu rassurée ! Le lendemain, tout se passa bien. Maud ne se rappelait plus du tout ce que lui avait dit Enola. Le soir, pour la première fois de sa vie, elle fit de la magie ! Au départ, elle ne la maîtrisait pas du tout, mais semaine après semaine, elle progressait beaucoup. Un soir, Chéquira lui dit : « Je pense que tu as le niveau pour faire le test n°1. » « Je devrai faire quoi ? »  lui demanda Enola. « Eh bien, c’est un peu tout ce que je t’ai appris. Ah, tu sais, si tu réussis le test, on te donnera le balai de débutant ! Moi, j’ai le balai ZS, le balai de pro. Je l’ai reçu hier ! Si tu veux, je te le montrerai demain ! Allez, file. Au revoir ! »   Chaque soir, Enola s’amusait en disant des formules magiques, par exemple : « Saminus Levitus » qui la faisait se lever dans l’air. Elle adorait aussi « Magnetusse _Approchusse  » qui faisait venir les objets à côté d’elle. Le lendemain soir, elle vit le balai de Chéquira. Il était magnifique ! Il était tout doré, avec de l’argent sur les bords. Chéquira lui dit qu’elle avait eu Sabrina et qu’elle passerait le test ce dimanche.  Enola stressait ! Elle demanda à Chéquira : « Que se passera-t ’il si je ne réussis pas le test ?» « Eh bien, rien de très grave, tu devras juste le repasser une semaine après. » Samedi, elle demanda la permission pour que dimanche, elle puisse s’absenter presque toute la journée. Ses parents lui répondirent « D’accord mais tu reviendras avant 19h00. » Dimanche, elle partit de bonne heure et alla chez Chéquira. A 12h, elles allèrent au congrès. Elles trouvèrent sans peine Sabrina. Elles allèrent dehors, dans une sorte de stade. Il y avait des obstacles partout ! Sabrina lui demanda si elle avait sa tenue dans son sac. « Oui », lui répondit Enola. Elle lui demanda aussi si elle avait le balai de débutante. Cette fois, c’est Chéquira qui lui répondit. « Nous ne l’avons pas acheté, je savais quelle récompense on gagnerait. » dit-elle en faisant un clin d’œil à Sabrina. « Bon, nous allons commencer ? » dit Enola en s’impatientant. « Tout de suite ! » lui répondit-elle.

    Enola se plaça sur la ligne de départ. Au coup de sifflet, elle démarra. Elle devait maîtriser la lévitation, savoir repousser des choses et encore plus étonnant, elle devait  lancer des petites boules de feu !! Elle réussit très bien le test, et Sabrina lui dit : « Je n’ai jamais vu quelqu’un apprendre si vite ! Bien sûr, tu as réussi le test et voici ton cadeau. » LE balai KS flambant neuf se tenait devant elle ! Enola était émerveillée ! Chéquira rayonnait et Sabrina souriait. Elle lui dit « Pour le test n°2, tu devras faire du balai. Ne t’inquiète pas, on apprend vite à s’en servir. » Enola regarda sa montre. Il était 18h56 !! Elle dit : « Excusezmoijedoispartirmercipourtoutetaurevoir !» Elle tira Chéquira par la manche et elle eut à peine le temps de dire : « Au-revoir Sabrina et encore merci pour tout ! » Ses cris s’évanouirent. Elles atterrirent dans le couloir et Enola fonça chez elle en lui disant « Au-revoir Chéquira ! A plus ! » Quand elle entra dans sa maison, elle était essoufflée !! Sa mère lui demanda : « Quel est ce gros paquet que tu tiens dans ta main ? » « Ho, rien rien, maman. » Le lendemain matin, elle n’écouta aucun prof de toute la journée. Elle avait hâte d’être le soir car elle pourrait essayer son balai chez Chéquira. Le soir tant attendu arriva enfin ! Elle se rendit chez Chéquira en courant. Au départ elle n’arriva pas à monter dessus. Peu à peu, elle y arriva et en fin de soirée, elle arrivait même à voler jusqu’à 6 mètres ! Lundi soir, elle n’alla pas chez Chéquira car elle avait une sorte de rhume INGUERISSABLE !! Aucun traitement ne marchait. Enola, soupçonnant qu’un peu de magie était là-dessous, alla voir Chéquira. A peine posée sur le canapé, Chéquira s’exclama : « Mais tu as attrapé le rhume bleu ! » Enola lui demanda ce qu’était le « rhume bleu ». « C’est une maladie très rare qui ne touche que les sorciers, lui expliqua Chéquira. Il n’est guérissable qu’avec une formule magique mais ça pique un peu ! » Enola lui demanda comment cela s’attrapait. « Eh bien, on l’attrape quand on a épuisé beaucoup de magie. » A cause de ça, Enola ne pouvait pas faire du balai.  Mais heureusement, elle pouvait faire de la magie ! Le lendemain, elle se fit guérir son rhume par Chéquira. Elle avait raison, cette étape lui fit un peu mal ! La douleur passée, Enola lui demanda ce qui se serait passé si Chéquira n’avait pas remarqué son rhume.  « Eh bien, si tu le gardes trop longtemps, tu peux en mourir d’épuisement ! répondit Chéquira. Jeudi, ses parents furent très étonnés que son rhume soit guéri si vite. Le soir, quand elle arriva chez Chéquira, elle l’entendit parler avec une autre personne. « Normalement, elle ne reçoit aucune visite », pensa Enola. Chéquira, qui l’avait entendue monter, lui ouvrit. Tout de suite, elle lui demanda : « Avec qui tu causais ? » « Bah, avec… ah oui, c’est vrai, je ne te l’ai pas encore dit, tu sais, mon chat, comme dans les contes, il parle ! C’est comme ça que je réussis à survivre, seule dans cette maison. Allez, entre ! » dit Chéquira en riant. Soudain, pendant qu’elles faisaient de la magie, Chéquira reçut un appel téléphonique. 

    Elle décrocha, l’air un peu interloqué. Chéquira resta longuement, les yeux ouverts, à écouter la personne parler. Puis, elle se tourna vers Enola et lui dit : « Enola, c’était Sabrina, elle a un problème et elle a besoin de nous. Vite, allons-la voir ! » « Mais mes parents ? » « Ce n’est pas un problème, on s’en occupera après. Viens, ne traîne pas ! » lui répondit Chéquira, en courant. Quand elles arrivèrent au congrès, Sabrina les attendait dans sa salle favorite. Sabrina leur dit : « Alicia a disparu de Mars ! Elle passait des vacances là-bas. Il faut ABSOLUMENT que vous la retrouviez avant samedi, elle a une réunion dimanche et je ne suis pas disponible pour aller la chercher. » « Mais, demanda Enola, comment on fait pour aller sur Mars ? » « Par la magie ! » lui répondit Chéquira. Et sur ces mots, elle récita une formule et elles disparurent dans les airs.
    melo69 le 16 mai 2020
    Elles atterrirent sur une plage ensoleillée, bordée de cocotiers. Pas de trace d’Alicia. Chéquira sortit un papier de sa poche. Dessus, il était écrit : Je suis partie pour Mars, s’il y a un problème, venez me chercher au 3 rue Soft. Je reviendrai avant jeudi ! Grosses bises, Alicia. « C’est la lettre qu’elle avait posée avant de partir. » expliqua Chéquira. « On va vers le 3 rue Soft ? » demanda Enola. « Exactement ». Quand elles arrivèrent devant la maison, elles remarquèrent que la porte était très abimée ! Elles pénétrèrent donc sans peine dans l’habitacle poussiéreux. Des toiles d’araignées pendaient même au plafond ! Enola fit remarquer que cet endroit était miteux. Les jeunes sorcières entrèrent dans le salon. Rien d’anormal. Puis, les jeunes femmes allèrent dans la chambre. Soudain, Enola cria : « Là, regarde Chéquira, un papier avec écrit des bribes de phrases ! C’est écrit : …enlevée …par Sroici …rue Cajbla. « La rue Cajbla, je la connais, j’y suis déjà allée ! C’est par là. » cria Chéquira, enthousiaste. Elles arrivèrent rue Cajbla. C’était désert ! Pas un chat ! Elles toquèrent à la porte de chaque maison, sans succès. Pourtant, quand elles arrivèrent, fatiguées, à la vingtième, elles entendirent un jeune homme leur dire : « Ecoutez, je vous ai vues frapper à toutes les maisons. Je pense donc pouvoir vous aider en vous disant qu’une jeune femme d’environ trente ans a été enlevée par la bande surnommée Sroici, il n’y a pas longtemps. » raconta le trentenaire. Il était minuit passé. « Chéquira, dit Enola en la suppliant, tu ne penses pas qu’il faut attendre le matin pour la chercher ? Je sais que nous avons une mission, mais quand même ! » « O.K., mais on repart à l’aube. » conclut Chéquira.

    Le lendemain matin, elles partirent très tôt. Elles espéraient retrouver Alicia avant la fin de la journée. En chemin, elles demandèrent à plusieurs personnes si elles avaient vu une femme crier aux alentours. Tout le monde leur répondit qu’il n’avait croisé personne, sauf une sorcière très âgée. Elle leur dit d’une voix chevrotante : « Hier, j’ai vu une femme aux longs cheveux, appeler au secours. Elle était entourée de cinq personnes aux regards terrifiants ! Ils se dirigeaient vers la rue Roma. » Elles dirent merci à la vieille dame, et disparurent au loin. Elles trouvèrent sans peine cette rue. « Elle est déjà moins sinistre que la rue Cajbla ! » remarqua Chéquira. Soudain, un cri affreux résonna. Vite, elles coururent en direction du bruit. Elles entrèrent dans la maison et là… quel tableau !! Alicia était ligotée sur une chaise, le dos ensanglanté, sans doute à cause du fouet que tenait l’homme le plus proche d’elle. Quatre autres personnes étaient dans la salle, avec des armes à la main. Chéquira tenta de la délivrer avec des formules magiques, mais en vain ! Curieusement, les hommes l’avaient laissée faire.  « Tu ne peux rien faire pour elle, elle est entourée d’un sort qui repousse toutes les formules magiques ! Nous ne la libèrerons que quand elle nous dira où sont les papiers sacrés ! » dit méchamment un colosse qui était caché au fond de la salle. Pendant un instant, Alicia sembla réfléchir très vite. Puis soudain, elle dit : « Messieurs, j’ai décidé de vous dire où ils étaient. Mais je ne peux révéler cela que si nous allons loin de mes amies ! Après tout, on ne sait jamais, les ennemis sont partout ! » Les gardes se concertèrent un moment et le chef dit : « Nous sommes d’accord, à condition que nous restions dans la salle ; loin de vos amies, bien sûr. » Ils se rassemblèrent autour d’Alicia. Elle leur fit un rapide clin d’œil, et dès qu’ils eurent le dos tourné, Chéquira leur lança une rapide formule magique. Ils n’étaient décidément pas très futés ! Le sortilège que leur lança Chéquira les fit se tortiller dans tous les sens, puis finir immobilisés. Vite, elles détachèrent Alicia, et Chéquira leur cria : « Venez ! Bientôt, ils se réveilleront et on ne sera pas assez nombreuses pour tenir. » Elles se précipitèrent dehors et quand elles furent assez éloignées des voleurs, elles dirent la formule pour revenir sur terre. Quand elles arrivèrent au congrès, elles virent Sabrina en train de se lamenter à son bureau. Au moment où elles pénétrèrent dans sa salle, elle s’écria « Vous êtes enfin revenues !! » Alicia et Sabrina se serrèrent dans leurs bras. Le dimanche, Alicia put faire son discours normalement. A la fin du discours, Enola sentit une angoisse monter en elle :  Comment pourrait-elle expliquer à ses parents sa disparition de plusieurs jours sans dire qu’elle était une sorcière… !!?

     

                                                 

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    2-       Des parents sorciers, c’est génial !

    Enola rentra chez elle. C’était le jour de l’anniversaire de son frère. Sur le chemin, elle avait pris une décision sérieuse : elle expliquerait tout à ses parents. Comment cela était arrivé, l’existence secrète de Chéquira, l’enlèvement… A peine franchi le seuil de la porte, elle vit ses parents et son frère affalés, la mine sombre, sur le canapé. Quand ils la virent, ils poussèrent un énorme cri. On aurait cru qu’une bombe avait explosé. « Où étais-tu passée !? » cria Céline. « Nous t’avons cherchée partout. Nous étions morts de peur !! » cria son père. Une fois le choc passé, les remontrances assumées, Enola dit simplement : « Je vais tout vous expliquer. » Elle s’assit sur le canapé avec tout le monde à côté et commença son récit. Elle expliqua tout depuis le début, et fut interrompue plusieurs fois avec des questions. Elle raconta l’existence de Chéquira et encore bien d’autres choses. Quand elle eut fini son récit, tout le monde la regarda avec des yeux ronds. Ils se demandaient tous s’ils devaient la croire, si elle n’avait pas perdu la tête. Tous, sauf Céline. Sa mère lui demanda si elle pouvait lui parler à l’écart. « Bien sûr. » lui répondit-elle. Une fois éloignées, Céline dit : « Ecoute Enola, ce que je te dis est sérieux. Depuis 25 ans, je vous cache que moi aussi je suis une sorcière ! Je t’ai vue au congrès. Mais je ne connaissais pas cette…Chéquira. » Enola était sidérée, retenant avec peine une énorme exclamation. Comment pouvait-elle imaginer sa mère être une sorcière ! Céline repris alors la parole.  « Enola, je sais que c’est difficile à croire ! Mais il le faut. » Enola, petit à petit, réalisa une chose. « Maman, je pense qu’on devrait leur dire. Ça ne servira à rien de leur cacher ! » A ce moment, une voix se fit entendre : « Bon, les demoiselles, vous avez fini ? » Elles se firent un clin d’œil et elles répondirent : « Oui, et nous avons quelque chose à vous dire… » Elles s’assirent sur le canapé, et sa mère leur dit : « Vous savez, moi aussi je suis une sorcière. Je le suis depuis plus de 25 ans. » « Quoi ! cria son père, tu es une sorcière et tu ne me l’avais jamais dit ! » « Et ce n’est pas tout, vous aussi vous allez devoir le devenir ! C’est la règle ! » rajouta Enola. Elle regarda autour d’elle et dit : « Tiens, vous n’avez rien préparé pour l’anniversaire de Gustave ? » Avec la disparition de la petite sorcière, ils avaient totalement oublié sa fête. Aussitôt dit, sa mère lança une formule magique, et le salon fût recouvert de belles décorations. Et au beau milieu de la table, se tenait un énorme gâteau avec écrit : Joyeux anniversaire Gustave !!! « Waouh, j’aimerais trop avoir 29 ans » se plaignit Enola. Ils firent la fête toute la soirée. Le lendemain, avant d’aller au collège, sa mère lui dit : « Hier, j’ai lancé un sort à distance à tes profs pour qu’ils oublient que tu étais absente ces jours. Ah, tu sais, tu avais peut-être oublié que tu dois passer le test n° 2 demain ? » « Ah oui c’est vrai, merci maman ! Je m’entrainerai ce soir. Promis ! » Le soir venu, elle s’entraina très longtemps avec sa mère. Elle sut faire du balai à la perfection ! Le lendemain promettait d’être un grand jour. Le jour suivant tant attendu arriva enfin. Toute la famille se rendit au congrès. Ils virent Sabrina à l’entrée. Elle souriait. Ils allèrent dans le stade et Enola enfourcha son balai. Elle se mit en place, et attendit le coup de sifflet. Elle démarra en trombe et fonça, évitant tous les obstacles. Pour quelqu’un de son âge, elle savait faire du balai comme une chef ! Enola dût même faire un looping ! Bien sûr, elle réussit le test. Ses parents étaient très fiers d’elle. Sa récompense était merveilleuse ! C’était quatre billets pour des vacances sur Saturne (aller là-bas était la seule planète payante). Ses parents aussi étaient ravis ! Sabrina les emmena dans son bureau. « Je suis au courant pour ton père et ton frère. Céline m’a prévenue. Je vais commencer par vous poser quelques questions sur ce que vous savez des sorciers, Monsieur ? » « Dulac. Laurent Dulac. » répondit son père. « Bien. Pour commencer, avez-vous une idée de comment s’habille la plupart des sorciers ? Et avec quoi font-ils de la magie ? » « Je n’en sais rien ! » avoua Laurent « Et vous ? » dit-elle joyeusement en s’adressant à Gustave. « Heu… vous vous habillez tout en noir, vous volez sur des balais et vous avez des baguettes magiques. C’est ça ? » demanda, un peu inquiet, Gustave. « Hé bien, ce n’est pas du tout comme ça que nous nous habillons, contrairement à ce que disent les contes. Mais nous avons bien des balais volants ! » l’informa Sabrina. Une heure plus tard, ils sortirent de la salle. Il avait été convenu que le lendemain, dès 10h, Sabrina viendrait dans leur maison pour donner des cours à Gustave et Laurent.  Le lendemain Sabrina arriva comme prévu. Les cours se passèrent très bien. Gustave était celui qui avait le plus avancé ! Sabrina repartit vers 21h, fatiguée, mais contente.

    Le matin, à l’heure du petit déjeuner, ils virent deux gros paquets sur la table du salon. Enola se doutait de quoi il s’agissait. Ça avait tout l’air d’être des balais ! Elle soupçonna sa mère d’avoir fait un détour dans un magasin… Enola ne put aller plus loin dans sa réflexion, car son père et son frère arrivaient. « Qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda son père. « Au lieu de poser la question, regarde toi-même ce que c’est. » conseilla Gustave. Sur le premier paquet, il y avait inscrit en lettre rouge : Laurent et sur l’autre : Gustave. Vite, Gustave déchira l’emballage cadeau et vit un grand balai flambant neuf ! Laurent ouvrit le sien avec moins d’entrain, vexé de ne pas découvrir par lui-même ce qu’était son cadeau. Sur les manches des balais, il y avait écrit : KS n°2. Sa mère arriva peu après, et demanda « Alors, ils vous plaisent ? Je les ai achetés à… » « Capucine Bazar ! » la coupa Enola « Heu, oui… » répondit Céline, étonnée. Juste après avoir dit ça, on entendit un miaulement. Enola releva la tête et s’exclama « Mais c’est le chat parlant de Chéquira !! » « Pff, oui c’est moi, et ? J’suis v’nu là pour transmettre un message de la part de Chéquira : venez me voir, j’ai pensé à quelque chose pendant la nuit ! » Et sur ces mots, le chat repartit aussi discrètement qu’il était venu. Céline fût la première à reprendre la parole « Bon, et bien, préparons-nous ! » Ils s’habillèrent et sortirent. Il faisait extrêmement froid. Enola les guida jusqu’à la porte de Chéquira. Elle sonna trois fois et le chat lui ouvrit !  Chéquira se leva et dit « Bonjour, M. et Mme Dulac. Enchantée de vous connaitre enfin. Et vous, monsieur, je pense que vous êtes le frère d’Enola, Sabrina m’a dit que vous étiez très fort en sorcellerie pour un débutant ! » « En, En…Enchanté » bégaya t’il. Ils s’assirent sur le canapé. Chéquira commença à leur parler : « Vous savez, j’ai pensé que vous pouviez peut- être aller sur Saturne demain car il y a le grand marché de la sorcellerie ! C’est le meilleur endroit pour s’acheter des potions et patata » dit-elle à l’adresse d’Enola. « Mmhh… Je pense que c’est une très bonne idée ! Désolé Chéquira, nous allons nous reposer car nous partirons tôt. Au revoir ! » déclara la mère d’Enola. Et la petite famille partit comme elle était venue.

    Le lendemain, vers 7h, Enola sentit sa mère la réveiller. « Allez, debout, sinon je te jette un sort ! » rigola Céline. Paresseusement, Enola se leva à contrecœur.
    melo69 le 16 mai 2020
    Pendant le petit déjeuner, Céline leur dit : « Pour ne pas se faire repérer, il faudra transplaner dans une cabine téléphonique ou quelque chose comme ça. Compris ? » « Oui. » scandèrent-ils. Enola monta et commença à remplir sa valise tranquillement. Soudain, Céline surgit derrière elle. « Mais voyons Enola, tu es une sorcière ! Ça va prendre une heure comme ça ! Failamalle. Tu vois, ça va beaucoup plus vite ! » lui assura Céline. Il était 8h30. La voix de Céline retentit dans toute la maison : « Vite ! On est en retard. Dépêchez-vous ! » Une minute plus tard, tout le monde était rassemblé devant la maison. « Bon maintenant, il faut trouver un endroit tranquille. Ça ne va pas être facile ! » avertit la mère d’Enola. Ils marchèrent hors du centre-ville. Lorsqu’ils passèrent devant une petite rue toute sombre, Gustave s’écria « Eh, arrêtez-vous, je pense que cette rue est parfaite ! Petite, sombre, personne ne risque de nous voir ! » « Bien joué, mon fils. » dit Laurent. Ils commencèrent à arpenter tranquillement la rue. Quand ils arrivèrent tout au bout, Céline leur dit « A mon signal, vous me tiendrez la main et je nous ferai transplaner. D’accord ? » Ils hochèrent la tête. 1, 2,3… Ses cris furent étouffés. Quand Enola ouvrit les yeux, elle vit des guichets volants qui se déplaçaient vers les gens qui arrivaient. Un des guichets se déplaça vers eux. A l’intérieur, il y avait un beau jeune homme de 25 ans environ qui leur fit un sourire et dit « Vos billets s’il vous plait. » Céline fit un signe de tête vers Laurent. Celui-ci s’exclama « Je savais que j’avais oublié quelque chose ! Ma chérie, je suis vraiment désolé… » Céline lui fit un regard noir et murmura Magnetusse Approchusse. Les billets volèrent directement dans sa main. Elle les tendit au monsieur et il dit « Bienvenue sur Saturne ! Je vous rappelle qu’on ne peut pas transplaner et que le séjour est illimité. » « Chouette ! Tu ne nous l’avais pas dit, maman ! » s’écria Enola. Ils avancèrent vers le portail doré qui s’ouvrit sur le monde fabuleux des sorciers.
    melo69 le 16 mai 2020
    Tout d’abord, Enola vit plein de personnes faire la queue devant des stands. Ça devait être le marché de la sorcellerie dont avait tant parlé Chéquira. La famille s’avança vers les petites boutiques. En premier, elle regarda un stand de bracelets et colliers qui changent de couleur et de forme à volonté. A un autre, qui s’appelait : Les potions de la mère Bouillon, il y avait, comme son nom l’indique, des potions. Des potions de sommeil, de philtre d’amour, de rétrécissement… Gustave s’y attarda longtemps. Céline regarda sa montre. Elle indiquait qu’il était 9h00. « Oh non, on est en retard pour la location du gîte ! On fera le marché demain. Vite ! » les pressa la mère d’Enola. Ils suivirent Céline en courant.  

    Ils arrivèrent enfin. A l’accueil, on leur demanda le nombre de jours qu’ils voulaient rester. Comme ils n’arrivaient pas à se décider, la caissière leur proposa un passeport de 10 jours. Contente que celle-ci donne son avis, Céline lui acheta. Un homme les accompagna dans leur chambre. 

    Le lendemain, ils se levèrent très tôt pour aller au marché. Ils commencèrent par le stand de bracelets vu le jour d’avant. Enola s’en acheta un. Après, ils arrivèrent devant le petit magasin de potion. « Pff, c’est n’importe quoi, ça ne marche jamais !  Je ne comprends pas que des gens puissent mettre ça en vente. Allez viens, Gustave, on part. » soupira Céline. Elle tourna les talons pour rejoindre les autres. Ils firent deux ou trois stands et arrivèrent dans un qu’ils adorèrent tous de suite ! « Gustave, regarde ça, une amulette qui permet de rendre invisible ! Gustave ? Gustave où es-tu ? » cria Laurent. « Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? » sursauta Céline et Enola « Gustave ! Je ne le vois plus. Il a dû se faire enlever ou quelque chose comme ça ! » Enola poussa un soupir et dit : « Papa, tu es trop paranoïaque, il est juste à un autre stand ! » Mais Céline, malgré ces paroles, s’évanouit. Enola la rattrapa à temps. Elle avait le teint blême et s’était cognée la tête contre un stand. Elle saignait. Beaucoup de passants étaient regroupés autour d’elle. « Vite ! Faites quelque chose ! Appelez la police, les pompiers ! » hurla de plus belle Laurent. Une minute plus tard, la police, les pompiers et tout le tralala arriva. Ils essayèrent de ranimer Céline pendant que des policiers posaient des questions à Enola pour savoir comment était Gustave, pour qu’ils alertent d’autres policiers et qu’ils fouillent le marché. Ne le voyant nulle part, ils fouillèrent tout le territoire. Pendant ce temps, Gustave fonçait en courant vers son unique but : faire boire à Chéquira le philtre d’amour qu’il avait acheté. Il passa à toute vitesse devant le beau jeune homme qui s’occupait des billets, et transplana tout seul pour la première fois de sa vie. Il arriva pile devant la porte de Chéquira. Il sonna et se trouva nez à nez avec elle. « Mais qu’est-ce que tu fais là, je croyais que vous étiez sur Saturne ? Rentre et explique-moi tout ça. » s’étonna Chéquira. Ils rentrèrent dans la maison. « Ben voilà, on, on n’est pas parti car on n’avait pas le temps, du c coup,  on partira demain. Je, j’ai apporté du jus d’orange, si tu veux, je vais le préparer dans la cuisine. » bégaya Gustave. Le chat le suivi. Arrivé là-bas, il versa du jus d’orange dans son verre, et dans celui de Chéquira, il rajouta quelques gouttes de potion. Il revint dans le salon. « A la tienne ! » dit Gustave. Chéquira bût son verre d’une traite. Ils s’assirent sur le canapé et la potion commença à faire effet. « Tiens, je n’avais jamais remarqué la couleur de tes yeux… Ils sont si jolis... » murmura Chéquira. « Merci… Moi aussi je trouve tes yeux extraordinairement vert brillants… » avoua Gustave.

    Pendant ce temps, les pompiers avaient ranimé Céline et les policiers avaient fouillé tout le marché et même un bout de Jupiter ! Mais toujours aucunes traces de Gustave. Pourtant, le marchand de potions que Céline n’aimait pas trop, alerté par le bruit, dit : « Oui, il correspond à la photo, il était très pressé, il a acheté un philtre d’amour. C’était bien lui. » « Mais qu’est-ce qu’il pourrait faire avec ça ? » s’étonna Enola. « Le faire boire à quelqu’un pour que cette personne tombe amoureuse de lui ! » dit Laurent avec un ton évident. « Oui, mais qui ? C’est ça, la question. » dit Enola. Elle avait tout à fait raison. Il y avait des milliards de filles à qui il pourrait avoir fait boire le philtre. Ce qui compliqua encore plus la situation. A un autre endroit, Chéquira s’apprêtait à faire une grande révélation « Gustave, voilà, je t’aime. » « Moi aussi » avoua Gustave, heureux.

     « Bon, pendant que la police le cherche, je pense qu’il faut mettre Chéquira au courant. Et Sabrina et Alicia aussi. » décida Céline. « Bonne idée » répondit Enola. Ils se préparèrent pour le transplanage et se trouvèrent devant la porte de Chéquira. Ils sonnèrent plusieurs fois mais personne ne leur ouvrit. Alors, Céline leur dit de reculer et murmura : Alohomora. Il y eu un déclic et la porte s’ouvrit. Ils trouvèrent Chéquira et Gustave sur le canapé en train de dormir, le chat sur leurs genoux. « Mais qu’est-ce qu’il fait là ! » s’exclama Enola. Céline se dirigea vers le canapé et tenta de le réveiller. Une minute plus tard, il était debout. Ses parents lui crièrent dessus pendant une heure au moins. Enfin, Céline lui demanda ce qu’il voulait faire en venant ici. Il ne voulait absolument pas le dire. Alors, le chat prit la parole. « Moi, je sais ce qu’il fait là. Il est venu ici pour mettre une sorte de potion dans son verre de jus d’orange, et après, ma maîtresse est tombée amoureuse de lui en trois secondes ! » expliqua Samir, le chat. « Quoi, il est amoureux de Chéquira ! Eh, pourquoi tu ne nous l’avais pas dit ! » le gronda Enola en se tournant vers Gustave. Il demeura toujours silencieux. « Bon, maintenant, tu vas arrêter de donner le philtre d’amour à Chéquira. C’est absolument intolérable de faire ça pour que quelqu’un ait les mêmes sentiments ! » décida Céline. Gustave se contenta d’hocher la tête. Dans trois minutes, tout le monde le savait, le philtre cesserait de faire effet. C’était écrit sur l’étiquette. Ces minutes-là écoulées, Chéquira se réveilla. Elle cligna des yeux plusieurs fois de suite avant de dire d’une voix ensommeillée « Bonjour, Enola, qu’est-ce que tu voulais me dire ? » Enola la regarda un peu bizarrement. Alors, ce fût Céline qui lui raconta tout, du début jusqu’à la fin. Chéquira fût touchée. Très touchée, à vrai-dire. Et elle demanda quelque chose d’incroyable : de se marier avec Gustave !!!

    Et le lendemain, devant la mairie, se tenaient Chéquira, avec une longue robe blanche en soie, et Gustave, dans un beau costume noir. La fête dura jusqu’à minuit. « Tout est bien qui finit bien, Chéquira aime tellement mon frère ! » pensa Enola. Mais elle était loin de se douter que Chéquira ne l’avait pas épousé que pour cette raison…
    melo69 le 16 mai 2020
    3- 1985, dans un marché de Noël

     

    Brouillard. Froid. Hurlements désespérés.

    Ces mots, si réels et sinistres, résonnent dans la conscience du jeune couple, M.et Mme Westerbridge. « Laurent !! Reviens !! Laurent !!! … » hurla la jeune femme. Ils utilisèrent toutes leurs magies. Remuèrent ciel et terre. Mais en vain. On ne le revit plus jamais. Il n’avait que trois ans.

    « Nonnnnnnnn !!!!!!!!! »

    Et ce fût le dernier mot qu’Annabelle Cynthia Westerbridge prononça.

     

    2 ans plus tard

    Nathan Westerbridge, marié avec une autre dame non magique, vient de redevenir père. « Nous l’appellerons Chéquira. » décida t’il.

    16 ans plus tard, dans la chambre de Chéquira.

    « Ma fille, je vais te dire quelque chose de sérieux, commença Nathan. « Il y a douze ans, j’étais marié avec une autre dame qui est morte, comme tu le sais. » Chéquira hocha la tête. « Cette dame, et je te prie de le croire, était magicienne. »    « … Je le suis aussi. Et toi, sûrement. »

     Il regarda sa fille et fut très étonné de voir qu’elle n’était pas terrifiée, ni surprise. Elle gardait le visage impassible. « Pourquoi n’es-tu pas, ne serait-ce qu’étonnée ? » demanda Nathan « Cela expliquerait beaucoup de choses… » dit Chéquira, plus pour elle-même que pour son père. « Comme quoi ? » l’interrogea t’il « Des fois, par exemple hier, quand j’étais au lycée, j’ai vu Louise qui embrassait Hugo et j’étais tellement énervée que j’ai cassé par mes yeux le stylo qui était dans sa main. Elle n’a rien compris !  Et aussi, … » commença t’elle mais un bruit énorme retentit dans toute la maison.

    « BRINGBANGBOUMBAM !!!! »

     
    Sa mère venait de tomber de l’escalier en glissant sur le tapis rouge et or. Aussitôt, Nathan vint lui porter main forte. Chéquira, quant à elle, resta dans sa chambre car elle était quand même, au fond d’elle-même, bouleversée par ce qu’elle venait d’entendre. « Alors comme ça, je suis une sorte de sorcière ! » pensa-t-elle. Elle ne pût rester plus longtemps dans le fil de ses pensées car son père l’appelait pour venir déjeuner. Le lendemain, de bon matin, elle se réveilla en sursaut !  Ça y’est, elle avait 16 ans. Elle repensa à la veille et eut une sensation bizarre dans l’estomac. C’est alors que son père toqua doucement à la porte et entra. « Bon anniversaire, Chéquira ! » dit Nathan, déguisé avec un chapeau, des cotillons et des confettis. « Papa, je n’ai plus cinq ans ! » se plaignit-elle, moitié amusée, moitié contrariée. « Je voulais te faire sourire, et aussi te reparler d’hier. Continuer mon histoire » continua-il, comme s’il n’avait rien entendu. « D’accord, vas-y. » dit Chéquira « C’était il y a à peu près dix-neuf ans, quand j’étais toujours avec ta belle-mère, nous avions un fils d’environ trois ans. Il était aussi magicien, mais comme il était tellement petit, il ne le savait pas. » il prit une profonde inspiration et continua. Tout cela lui était douloureux à dire. « Nous étions dans un marché de Noël, le froid glacial nous étourdissait, donc nous avions voulu nous réchauffer. Nous avons bu du vin chaud, et à ce moment-là, Laurent - notre fils – a voulu prendre le ballon d’un jeune garçon, et l’a suivi. Heureusement, Annabelle et moi l’avions vu partir, mais à cause du brouillard, il a très vite disparu de notre champ de vision. On ne l’a jamais revu. Ta belle-mère en est morte de chagrin. Voilà l’histoire. »  Chéquira le regarda et dit « Donc, mon demi-frère est sûrement en vie quelque part. »   « En vie, je ne sais pas, mais oui, il est on ne sait où. » répondit son père avec gravité.

    5h plus tard, Chéquira attendit que tout le monde fût endormi pour essayer de faire de la magie. Elle se concentra très fort et tenta de faire bouger un crayon à papier. Elle ne réussit pas. Fatiguée, se disant qu’elle demanderait plus tard à son père comment faire, elle s’endormit sur son canapé et sombra dans un sommeil sans rêves. Le lendemain, vers vingt-trois heures, Chéquira demanda à son père comment faire de la magie. Il lui répondit : « Normalement, tu devrais prendre des cours avec des personnes formées pour ça, mais étant donné qu’il y aurait plein d’allées et venues et que ce sera difficile de faire tout ça dans le dos de ta mère, je te propose que ce soit moi qui te donne des cours. Qu’en penses-tu ? »  demanda Nathan   «  Ce serait trop bien !! Quand est-ce qu’on commence ? »   « Demain, après le lycée. » répondit son père. Et sur ce, ils se dirent bonne nuit et se couchèrent. La semaine se passa très bien, et l’avant dernier jour, elle réussit à déplacer d’une bonne dizaine de mètres un pot à crayons. Mais le lendemain, Chéquira arriva à 23h, ce qui était inhabituel puisque normalement, elle rentrait à sept heures. Elle avait l’air épuisé et elle tremblait. « Que s’est-il  passé ? Tu devais rentrer à 19h aujourd’hui ! Pourquoi tu ne nous as pas appelés ? Tu sais très bien que nous préférons ! »  Elle ne répondit pas car sa mère était derrière elle, dans tous ses états, et que cela concernait ses pouvoirs. Nathan semblait avoir compris et l’emmena dans sa chambre, avec un verre d’eau. Il la fit s’assoir sur son canapé et lui demanda de lui raconter ce qui s’était passé.  « J’étais au lycée, dans la cour, avec Julie et Alicia, quand j’ai entendu un bruit qui provenait du réfectoire. Je suis allée voir ce qui c’était passé, et j’ai vu que la dame de cantine était tombée inconsciente. Elle avait une énorme marque rouge sur la joue. Et soudain, il y a eu un gros éclair dans le ciel. La cantine a été illuminée d’une couleur blanche et un bruit sourd est survenu. Et là, mes mains sont devenues brûlantes et des petites flammes en sont sorties. J’ai levé la tête et j’ai vu un gars qui m’a dit : Tu es Chéquira Westerbridge, n’est-ce pas ? Il a reculé et tout a tourné. Je me suis retrouvée à côté de Julie et Alicia comme si rien ne s’était passé ! » raconta affolée Chéquira. « J’ai continué la journée normalement, pour ne pas éveiller les soupçons, mais j’ai beaucoup réfléchi et je pense que cette personne est mon frère. Et à sept heures, à la fin des cours, alors que j’allais l’aborder, il a fait exprès de me rentrer dedans et m’a mis un mot dans la poche ; (Chéquira sortit un petit papier de son blouson.) Il était écrit : « Je pense que tu es ma demi-sœur, et sache que je sais que tu as des pouvoirs. Nous faisons partie de la même société, donc si jamais tu avais vu ou connu Mme Annabelle Cynthia Westerbridge ou M. Nathan Westerbridge, dis-leur que leur fils est vivant, qu’il réside actuellement au 6, rue des Châtaigniers, dans un orphelinat. Et pour ton information, sache que je suis le prince de cette société. Et que mon père l’était. J’espère te revoir. Dis-moi si tu leur as dit et s’ils sont en vie. Merci.

    Laurent Westerbridge »
    melo69 le 16 mai 2020
    Nathan resta bouche bée. Il articula faiblement « Il est en vie…Il est en vie…Il est en vie… » une bonne quinzaine de fois. Puis, il sembla reprendre ses esprits. « Il est en vie !!! Ce n’est pas vrai !! Il faut vite aller le voir ! » « Mais, avant, c’est quoi le prince de la société ? » demanda Chéquira. « Le prince, c’est celui qui dirige la société des personnes magiques. Il gagne le butin Westerbridge, qui se transmet de père en fils. C’est notre famille qui a fondé cette société. » expliqua mon père. « Donc, quand on devient prince de la société, on gagne de l’argent ? » « C’est ça ! » répondit son père. « Je ne pense pas qu’on puisse aller le voir maintenant pour trois raisons : on n’a pas le droit d’entrer sans demander de rendez-vous ; c’est fermé à cette heure-ci ; et qu’est-ce que tu veux dire à maman comme excuse ? » dit-elle. « D’accord, on y va demain. » céda Nathan. Pendant la nuit, une phrase qu’avait prononcée son père tournait en boucle dans sa tête : « …le butin se transmet de père en fils…le butin se transmet de père en fils…le butin se transmet de père en fils… ». Et à partir de ce moment-là, un plan se fit dans sa tête. C’était peut-être un peu diabolique, mais maintenant que le plan était né, impossible pour Chéquira de ne pas l’appliquer. Le lendemain, ils prirent rendez-vous pour lui rendre visite. Finalement, à quinze heures, ils arrivèrent devant le bâtiment. Ils entrèrent, escortés par la directrice de l’établissement. « Il est chambre 113. Je vous accompagne. » dit-elle. Ils prirent l’ascenseur. Quelques minutes plus tôt, ils étaient partis en disant qu’ils allaient au cinéma. Quand ils arrivèrent devant la chambre, la dame leur dit : « Je vous préviens, il reste souvent seul dans sa chambre et ne parle pas beaucoup. » « D’accord, Madame » répondit Nathan. Ils entrèrent. Un jeune homme d’environ dix-huit ans se reposait dans un lit. Dès qu’il vit Chéquira, il hurla « Tu les as vus ? Ils sont en vie ?? ». « A vrai dire… juste lui, et il est là. »

    Ils parlèrent pendant très longtemps. De tout. De la famille au temps qu’il fait dehors. Quand ils furent revenus, Nathan était tout troublé. Ils avaient décidé qu’il resterait à l’orphelinat jusqu’à ses dix-neuf ans, car ils ne savaient comment expliquer cela à Elise et comment elle réagirait. Après, ils aviseraient. Le soir venu, Nathan toqua à la porte de Chéquira. « Entrez ! » lui dit-elle. Son père entra et il s’assit sur son lit. « Je suis désolé de ne pas t’avoir dit plus de choses sur notre monde. » « Ce ne rien, papa. Tu auras tout le temps de me le dire demain…ou peut-être pas ! » répondit Chéquira dans un souffle. Son plan était vraiment diabolique. Elle attendrait que son père donne le butin à Laurent, et pendant ce temps, elle s’entrainerait pour avoir d’excellents pouvoirs, puis elle lui ferait boire une potion d’amnésie, et pareil à sa mère, pour qu’ils oublient tout du monde magique et de leur famille. Elle les ferait déménager en Afrique. Et enfin, elle effacerait toute trace de souvenir de magie de Laurent, pour qu’il oublie qui était son père, sa mère et sa demi-sœur. Puis, Chéquira le marierait d’une manière magique à une personne, pour qu’ils aient des enfants, et Chéquira lui dicterait l’ordre de donner le butin à son fils.  Enfin, Chéquira se marierait avec lui pour avoir le butin Westerbridge. Entre temps, elle prendrait une potion d’allongement de vie, mais qui ne la changerait en rien physiquement. Puis, le butin acquis, elle tuerait tout le monde et s’enfuirait. Et enfin, elle serait riche !!                                                

     

    A suivre….

     

     

     

     

     

     

    Dites moi ce que vous en pensez !
    Ginny_Weasley le 18 mai 2020
    Ce texte est absolument génial. Quel est le nom du livre d'où sort ce texte ? Parce que j'aimerai bien le lire.
    melo69 le 18 mai 2020
    c'est très gentil, mais c'est moi qui ai écrit ce texte 😁 je vais faire une suite bientôt ! 👍n tout cas merci d'avoir pris le temps de le lire !
    Ginny_Weasley le 19 mai 2020
    Ok, Tu as de super bonne idée, j'ai hâte de lire la suite !!!
    melo69 le 21 mai 2020
    Ginny_Potter a dit :

    Ok, Tu as de super bonne idée, j'ai hâte de lire la suite !!!



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