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Critique de KiriHara


« La nuit des grands chiens malades » est un roman d'A.D.G. (Alain Dreux Gallou) qui a été adapté au cinéma par Georges Lautner sous le titre « Quelques messieurs trop tranquilles ».
A.D.G., C'est un auteur que je n'aurais jamais cru aimer (de par ses positions politiques très à droite) et, pourtant.

Comme quoi il faut toujours distinguer l'artiste de l'homme, A.D.G. est devenu un auteur que j'adore pour son style particulier, sa plume alerte, savant mélange d'argot, de langage populaire, de jeux de mots, d'humour et de fausses fautes de français (celles-ci cachent toujours un jeu de mots).

J'ai adoré ses deux personnages (l'avocat et le journaliste) que l'on retrouve dans les trois romans que j'ai lus.

Aussi ai-je tenté de lire un roman sans ces personnages et je suis tombé sur « La nuit des chiens malades », en sachant que j'ai vu, il y a longtemps, l'adaptation cinématographique sans, réellement, m'en souvenir.
Changement léger de langage avec des personnages de la campagne berrichonne qui passe plus de temps à picoler au bistrot qu'à travailler. Tout le monde se connait dans ce village et, quand des hippies débarquent et s'installent sur un terrain près d'une source en face du village, c'est le branlebas de combat. Chacun y va de sa méfiance et de son cliché sur cette communauté. Mais, finalement, chacun apprend à se connaitre et à s'apprécier jusqu'à ce qu'une vieille du village soit retrouvée morte. Aussitôt, les gendarmes soupçonnent les hippies, mais les hommes du village ne sont pas du même avis.
S'il est un roman d'A.D.G. dans lequel on ne sent pas du tout ses idées politiques transpirer, c'est bien ce « La nuit des grands chiens malades » tant je pensais que l'auteur allait casser du sucre sur le dos des hippies au départ du livre. Mais, pas du tout, bien au contraire. Que ceux-ci soient d'origine française ou américaine, ils sont plutôt bien considérés par l'auteur, ce qui n'est pas forcément le cas de tous les villageois et encore moins de ceux qui ont fui le pays pour aller à la ville.

A.D.G. adapte sa plume à ses personnages et use, en plus de son panel habituel, d'un patois Berrichon qui fait plus terroir, certes, mais qui est parfois un peu factice et, surtout, un peu fatiguant, mais si peu que cela n'empêche pas le plaisir de lecture, car cela reste tout de même du A.D.G.

Au final, « La nuit des grands chiens malades » est un bon roman qui se lit avec grand plaisir et qui est servi par la verve et la plume d'A.D.G.

À noter qu'A.D.G. a écrit une suite à ce roman : « Berry Story ».
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