AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Adolina


J'ai découvert récemment la série Manga « Rainbow », série terminée de 22 tomes, écrite par George Abe et dessinée par Masasumi Kakizaki, aux éditions Kaze, et là, ce fût une véritable révélation pour moi : cette série est extraordinaire, c'est un incommensurable coup de coeur (j'en fais peut-être un peu beaucoup, mais j'espère vraiment réussir à communiquer mon enthousiasme). Cette série si émouvante est allée jusqu'à me faire pleurer à chaudes larmes (le voyou qui a fait ça, c'est le Tome 5 !). Je n'avais pas juste les coins des yeux mouillés, non, les larmes ruisselaient sur mes joues, et c'était magnifique, car ça ne m'était pas arrivé depuis un bon moment, et il se trouve que j'aime pleurer en lisant (et pleurer en lisant un Manga, il s'agit d'une première pour moi). Car les lectures qui me font pleurer me marquent en général à vie ! Cette série a aussi réveillé mes instincts de midinette, car je ne suis pas restée insensible au charme et au charisme de certains personnages ! Voilà, après cette petite histoire personnelle, je vais me concentrer sur cette série et les raisons qui font d'elle un petit chef-d'oeuvre.

Nous sommes au Japon, dans les années 50. En toile de fond, nous avons ce pays en ruines qui essaie de se remettre tant bien que mal de sa douloureuse et humiliante défaite. Nous pénétrons dans un milieu carcéral, une maison de redressement pour mineurs, dans laquelle nous rencontrons sept jeunes hommes : six nouveaux détenus, intégrés dans une cellule où il rencontreront Anchan, un jeune homme dont le courage, l'intelligence, la droiture et les valeurs changeront leur vie à jamais. Tandis qu'ils se démènent pour survivre dans cet univers inhospitalier, violent et avilissant, alors qu'ils luttent contre un maton tyrannique et un vieux médecin pervers, une amitié et une loyauté indéfectibles se nouent entre eux. Nous suivrons, pendant 22 tomes, les destinées atypiques de ces jeunes considérés comme des moins que rien et des rebuts de la société Japonaise, leur combat pour se construire – ou plutôt se reconstruire – et se créer un équilibre durable, sans cesse mis en péril. Leur amitié, leur fidélité, leur fraternité les sauvera de situations difficiles, ils ne cesseront de se soutenir et de s'épauler, ainsi seulement ils parviendront à traverser les nombreux obstacles dressés sur leur chemin.

Formant un petit groupe hétéroclite mais complémentaire et touchant, on s'attache à chacun d'entre eux, à chacune de leur personnalité – peut-être parfois un petit peu stéréotypée, mais cela ne m'a aucunement gênée dans ma lecture. Ces jeunes garçons, dont on suit l'évolution sur plusieurs années, que l'on voit mûrir et se changer en hommes, deviennent nos compagnons, nos frères, nos amis. On espère, on se réjouit, on tremble et on pleure pour eux.

Le scénario est solide, brillant et riche, il se renouvelle souvent et parvient à combiner à la fois moments de réflexions et de discussions, actions et rebondissements. Il joue parfaitement sur plusieurs tableaux : nous avons des instants légers, innocents et amicaux qui contrastent furieusement avec des instants très sombres animés de pure violence et de haine. le dessin de Kakizaki, très soigné et précis, respecte ces différents tons : perfectionniste, il nous offre des planches d'une splendeur à couper le souffle. Notamment des dessins en pleine page, qui n'ont cessé de me ravir et qui m'ont fait interrompre ma lecture plusieurs fois afin de prendre le temps de les contempler longuement.

Cette série, poignante, troublante, emplie de sensibilité et défendant de belles valeurs est un vrai bijou. Un déferlement d'émotions fortes.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}