AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782732447438
143 pages
Editions de la Martinière (13/10/2011)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Une balade gastronomique au fil des siècles à travers la peinture européenne, du XVIe au début du XXe siècle, mettant en valeur la représentation de la nourriture à travers des natures mortes, des scènes de repas, des ambiances d'échoppes ou d'intérieurs. 35 tableaux de grands maîtres (Caravage, Vélasquez, Georges de La Tour, Courbet, Manet, Monet, Cézanne, Picasso) donnent ainsi lieu à 35 recettes inspirées d'un détail de ces œuvres d'art. On retrouve alors avec bo... >Voir plus
Que lire après Art food : L'histoire de l'art en cuisineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Aime-t-on plus l'art ou la cuisine dans ce livre ? Question à laquelle il est difficile de répondre, à moins d'admettre que l'un n'aille pas sans l'autre, et que les sommets de l'une des disciplines ne puissent être atteints sans le recours de l'autre.

Le panorama des oeuvres explorées dans ce livre est restreint, et s'étend seulement du 16e siècle, avec Joachim Beuckelaer, jusqu'au 20e siècle, avec Claes Oldenburg. Preuve donc que la qualité supplante à la quantité. En effet, les oeuvres ne sont jamais survolées. Chacune d'elles est abordée en un chapitre de quatre pages qui font s'entrecroiser de multiples informations concernant la peinture, la symbolique alimentaire qu'elle met en jeu, des éléments notables de la biographie de son réalisateur, mis en parallèle avec les évènements représentatifs de l'histoire de son temps. Et chaque chapitre se clôt en apothéose avec la présentation d'une recette qui s'inspire de tous les éléments dégagés dans les paragraphes précédents ! Ainsi, l'étrange « Gourmet » de Pablo Picasso sera l'occasion de soulever la question de la présence des aliments bleus dans la cuisine, et permettra aux curieux de mettre en oeuvre la préparation d'une « Compote de chou rouge à la châtaigne », d'une « Compote d'aubergine aux amandes », ou d'une « Compote de pruneaux ». Simple, rapide, mais il fallait y penser… Dans le genre exotique, la « Motte de Beurre » d'Antoine Vollon » sera l'occasion de préparer un Kouignaman (600 grammes de farine, 500 grammes de beurre, 500 grammes de sucre, de l'eau et du sel… on se demande ce que ça peut donner…). Plus gargantuesque (et cela tombe bien, on passe à un tableau de Jean-François de Troy), on pourra essayer de réaliser la recette des huîtres frites : des oeufs, du fromage, de la chapelure, le tout passé dans un demi-litre d'huile bouillante… Heureusement, on pourra aussi se rafraîchir avec un petit gaspacho de Melon (tiré d'un tableau de Juan Sanchez Cotan), prendre un tiramisu aux framboises (et apprendre que Tira mi su signifie « tire-moi là-haut » et qu'il était judicieusement offert par les prostituées de Venise à leurs amants, au 16e siècle), ou s'enfiler un « Red Carpet » digestif.

Art Food éveille l'oeil aux sensations du goût, et le goût à la beauté visuelle des aliments. le seul regret est qu'il soit un peu trop court et qu'il présente un nombre d'oeuvres trop restreint. C'est aussi la raison pour laquelle, peut-être, il se laisse aussi bien savourer…



Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          100


critiques presse (1)
Liberation
14 décembre 2011
Ce n’est pas une énième encyclopédie de la gastronomie, mais un livre de cuisine d’un genre nouveau qui établit un lien entre nourriture et peinture ; où l’alchimie se fait entre regard et saveur. Du Caravage à Warhol en passant par Gauguin, c’est une balade gastronomique au fil des siècles.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
La cuisine aurait-elle horreur du bleu ? Assurément, car il n’existe pratiquement aucun aliment de cette couleur dans la nature. On mange du blanc, du jaune, du rouge, du vert, du brun, du clair ou du foncé, mais jamais du bleu. […] manger du bleu n’est pas évident, et à l’exception du curaçao (coloré au bleu de méthylène), cocktail bleu turquoise qui évoque la mer, l’horizon et les vacances, le bleu en cuisine n’est absolument pas alléchant. Au mieux il est le moisi du fromage, au pire il est morbide. Certes le chou rouge lorsqu’il est cuit prend une tonalité bleutée, tout comme la trévise ou la pomme de terre Vitelotte ; les chips violacées à la betterave sont à la mode, mais manger complètement bleu n’est pas naturel.
Commenter  J’apprécie          70
« La pomme est un objet solide, compact, d’une beauté banale et cependant tout en finesse. Les fruits aiment qu’on fasse leur portrait, ils sont là comme à vous demander pardon de se décolorer, ils vous parlent, des champs qu’ils ont quittés, de la pluie qui les a nourris, des aurores qu’ils épiaient. En c cernant de touches pulpeuses la peau d’une belle pêche, la mélancolie d’une vieille pomme, j’entrevois dans les reflets qu’elles échangent la même ombre tiède de renoncement, le même amour du soleil, le même souvenir de rosée, une fraîcheur… Avec une pomme, je veux étonner Paris. »
Cézanne
Commenter  J’apprécie          80
Si les femmes sont cantonnées à la cuisine, la gastronomie, elle, est une affaire d’hommes et c’est toute la différence entre nourrir sa famille et faire du grand art. Apicius, Taillevent, Brillat-Savarin…les noms masculins ont façonné l’histoire culinaire. C’est un homme, le suisse Joseph Favre, qui a fondé l’Académie culinaire de France, c’est un homme encore, César Ritz, qui a mis de l’ordre en cuisine. Inventeur des grands hôtels tout autant que des délicieuses crêpes Suzette, celui qui dirigeait les cuisines du Grand Hôtel à Monaco, du Savoy et du Carlton à Londres, avait ce credo : « Le cuisinier doit être propre, méticuleux, ne buvant pas, ne fumant pas, ne criant pas »…
Commenter  J’apprécie          50
Dès que l’homme a eut l’idée de mettre dans son eau chaude à peu près tout ce qui lui tombait sous la main (épices, graines, racines, légumes, viande) le principe du bouillon était né. Mais bien sûr les choses n’en sont pas restées là. Il y a eu le potage, qui tire son nom du pot dans lequel cuisaient des légumes et il y a eut la soupe qui désignait une tranche de pain trempée dans un liquide chaud. Au fil du temps, une distinction s’est opérée entre les deux, le potage avec ses légumes passés serait plus chic que la soupe, connotée populaire. Aujourd’hui c’est le contraire, la mode des cinq légumes par jour a favorisé l’essor des bars à soupes qui rivalisent de créativité pour nous faire manger sain, branché et onctueux.
Commenter  J’apprécie          40
Américain le hamburger ? Pas tant que cela…ce fameux sandwich est d’origine allemande. De Hambourg plus précisément, d’où son nom. Il est arrivé en 1899 par bateau. Les navires de la compagnie HAPAG, qui reliaient les ports de Hambourg et de New-York, devaient certainement sentir bon le bœuf grillé, car l’on servait à bord ce plat typiquement hambourgeois constitué de viande hachée, de fromage et d’oignons mélangés.
Commenter  J’apprécie          70

Video de Valérie Abécassis (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valérie Abécassis
Émission Culture présentée par Valérie Abecassis sur i24 News, 21 mai 2022
autres livres classés : nourritureVoir plus

Autres livres de Valérie Abécassis (2) Voir plus

Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Les nourritures livresques : la cuisine dans la littérature

Qui est l'auteur de la célèbre scène où le personnage principal est assailli de souvenirs après avoir mangé une madeleine ?

Emile Zola
Marcel Proust
Gustave Flaubert
Balzac

10 questions
466 lecteurs ont répondu
Thèmes : gastronomie , littérature , cuisineCréer un quiz sur ce livre

{* *}