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Critique de Ydamelc


Nos rendez-vous.
Enfin... Nos rendez-vous manqués, plutôt...
Ce roman, en fait c'est, mon bonheur est là, dans ses bras, dans sa vie...
dans notre âme, dans nos tripes...
mais... pourquoi choisir cette voie ? Ca serait trop fastoche...
C'est tellement mieux de trimer, de passer à côté de l'euphorie, du plaisir de l'Amour, avec un grand A...
Autant être bien malheureux, vivre loin de son âme soeur...

Quoi de mieux que cette citation pour résumer :
"Ils avaient vingt ans. Ils n'avaient que vingt ans. Et c'était là, en sortant du Café des Capucines lorsque le jour se lève, que leur histoire devait commencer, car ils auraient dû se revoir, prendre un verre, puis un autre, se plaire, et se le dire, puis s'embrasser, sur un quai, en sortant du cinéma ou du restaurant, s'appeler au téléphone pour un rien, et puis un soir ou une nuit, ou peut-être à l'aube lorsque le jour se lève, après mille étreintes et mille baisers, faire l'amour et s'aimer, s'aimer et se le dire, se le dire et se marier, après quelques jours, quelques mois ou quelques années , à la mairie de Bernay ou à Montmartre, en présence de leurs familles respectives et respectueuses, une robe blanche et un bouquet de fleurs, et peut-être un enfant, ou deux, ou trois, suivre leurs premiers regards, leurs premiers mots et leurs premiers pas, faire des photos et des albums-photos, partir en vacances au bord de la mer et construire des châteaux de sable, emmener les petits au parc et les grands à l'école, fêter les anniversaires, les regarder grandir, quitter la maison, et commencer leurs études, s'inscrire un jour à la Sorbonne, là où ils se sont rencontrés, là où ils aimaient encore aller pour se souvenir du temps de leur jeunesse, et cette fois où dans cette file, ce couloir, leurs regards se sont croisés, et leurs destins aussi.
Or, rien, absolument rien, ne se produisit de tout cela."

Le genre d'histoire qui me détruit... parce qu'elle me parle... parce qu'on se trouve toujours de bonnes excuses pour ne pas franchir le pas, pour renoncer au bonheur... Pour se rendre la vie compliquée, alors qu'elle pourrait être si simple...

Eliette Abécassis m'a à nouveau touchée avec ce roman...
Avec son style bien à elle.
J'ai particulièrement aimé son art de l'anaphore.
Appuyer sur certains mots, pour les rendre plus forts.
Exprimer si justement les difficultés de notre existence.
Celles qu'on s'impose souvent...

En grande lectrice de thrillers, j'aurais aimé que l'auteure aille jusqu'au bout de ses références aux attentats qui ont fracassés notre monde... En nous réservant une fin plus tragique, plus irréversible...
Mais il n'y a que moi pour imaginer des very bad ends...

Enfin...
J'ai aimé.
Un roman qui confirme que je me complique bien l'existence...
Alors qu'elle pourrait être si simple.

" Elle lui demanda pourquoi leur amour était impossible et il lui répondit que ce qui était impossible, c'était de savoir à quel point il était possible."

" Dans le fond, on n'est prisonnier que de soi-même."
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