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Critique de Lazare404


Déraison et sentiments est l'horrible titre français de Before They are hanged, second tome de la Première Loi de Joe Abercrombie, l'auteur de britannique qui écrit de la Fantasy à la Tarantino: sombre, violente mais non dénuée d'humour noir.
Dieu merci lorsque Bragelonne a republié le roman il a été renommé Haut et Court, parce que le seul qui aurait du être pendu haut et court c'était celui qui avait validé le premier titre.

La présentation de l'univers et des personnages s'étant faite de manière trèèès détaillée dans le tome précédant, l'intrigue peut enfin vraiment démarrer.
Ou plutôt les intrigues. Car le lecteur se retrouve baladé aux quatre coins du monde:

- Au Sud, dans la cité de Dagoska , Glotka est envoyé remplacer le précédent inquisiteur qui a mystérieusement disparu. Sauf que la situation s'envenime grandement lorsque la cité se retrouve assiégée par l'Empire Gurkhien et qu'il ne sait pas à qui faire confiance.

- Dans le Nord, le commandant et roturier Collem West essaie d'empêcher le Prince héritier de se mettre dans une situation embarrassante puisqu'il insiste pour commander une partie des troupes bien qu'il n'ait aucune expérience militaire. Sauf que la situation s'envenime grandement lorsqu'il se retrouve coupé de ses hommes, en territoire ennemi forcé de sympathiser avec les rebelles nordiques de Renifleur.

- A l'Ouest, Logen, Jezal, Ferro et Quay, dirigés par Bayaz s'enfoncent dans les terres du Vieil Empire à la recherche de la Graine, un artefact qui pourrait sauver le monde. Sauf qu'entre les impériaux qui sont décidés à mettre la main sur eux, les monstres qui habitent ces terres et le comportement insupportable de ses compagnons de route, le voyage s'annonce compliqué.

Si on a toujours affaire à un véritable petit pavé, le rythme s'améliore grandement et l'intrigue avance à bon rythme. L'alternance des points de vue permet de varier les situations et donc de ne pas s'ennuyer.
Les personnages s'étoffent encore, Abercrombie étant bien décidé à rendre sa bande d'anti-héros la plus insupportable et la plus attachante possible.

Bien entendu tout cela n'est qu'un prétexte pour tourner en ridicule tous les clichés de la Fantasy traditionnelle: de la défense désespérée d'une ville, à la quête d'un objet sensé sauver le monde, et Abercrombie le fait avec son style mordant habituel, truffé de remarques pertinentes et d'humour noir.

Mais pour autant le livre acquiert son identité propre et loin d'être une Fantasy humoristique, le ton reste très sombre, émaillé de batailles brutales et de répliques mordantes qui en font un livre à recommander.

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