AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Toon


Abercrombie aurait-il inventé l'Heroic-Spagetti ? on peut en tout cas le croire dès la première page et cette dédicace à un certain Clint et dès le premier chapitre dont une ruée vers l'or est question.

Alors bien sur et pour être complet dans ce style western, on y trouve des saloons trempés d'alcool où l'on joue aux cartes, des diligences, l'équivalent des indiens, une ville tout en bois refuge des mineurs et de la cour des miracles qui va avec "à la tombstone", des cavaliers qui vont par 7, des arcs, des flèches et une nouvelle arme fonctionnant à base de poudre noire, l'inévitable duel... Le "Pays lointain" n'est autre que la traduction de "FAR LAND", remplacez par LAND par WEST et...bref je vous ai convaincu.

A lire après "Les Héros" puisque situé chronologiquement après, Le roman s'ouvre sur une nouvelle batterie de personnage dont la grande négociatrice Farouche Sud et le quelque peu benêt Placide. Retourné à leur ferme depuis la ville où ils ont vendu certains biens, il découvrent qu'elle a été pour partie incendié et 2 enfants (les jeunes frere et soeur de Farouche) kidnappés.

En parallèle nous suivons également une troupe d'ignoble soudards menée par le non moins connu Cosca, chef qui a nettement perdu de sa superbe depuis Servir Froid et qui s'est attribué les services d'un juriste et d'un biographe. Ce petit monde étant missionné par le grand inquisiteur Lorsen, et dont l'objectif est de retrouver un chef rebelle hostile à l'Union.

L'intérêt du roman se trouve à nouveau dans le peu de temps morts que l'auteur nous accorde MAIS SURTOUT à ses dialogues oscillants entre le jubilatoire et la franche rigolade (mention spéciale aux tirades entre Temple et Farouche et ce récurrent "Saut par la fenêtre"). Abercrombie a également un certain talent à décrire des scènes ignobles en quelques mots, laissant finalement le lecteur s'imaginer les détails.

Pour autant j’émets quelques "réserves" mais que cela ne vous empêche pas de le lire :
- la construction m'a un peu gêné: en effet alors qu'au début on alterne les chapitres ou les paragraphes entre les 2 groupes en factions, vla-ti-pas que le groupe de Cosca disparaît pendant un bon tiers du roman...
- j'ai eu l'impression parfois d'un enchaînement de scène sans vraiment de cohérence globale: Farouche et Placide ont quand même un objectif que rien ne saurait détourner...
- on est vraiment en très low fantasy.
Commenter  J’apprécie          51



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}