AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pencrannais


Servir froid est mon premier Joe Abercrombie. Je me suis lancé dans la lecture de cet ouvrage et de cet auteur suite à des critiques très positives sur Babelio et bien m'en a pris. de plus, il s'agit d'un livre unique qui, même s'il se situe dans le même univers qu'une autre série de livre, peut toutefois se lire séparément sans aucun problème.
L'histoire se déroule dans un monde imaginaire, mais très inspiré de notre Renaissance, et notamment la Renaissance italienne avec ses cités et ses petits royaumes souvent en guerre les uns contre les autres.
En arrière plan de l'intrigue principale, on découvre ce monde créé par l'auteur. Des villes à peine sortie du Moyen-âge avec ses ruelles sinueuses, paradis des coupe-jarrets, des tours au détours des rues, vestiges d'un passé pas si lointain mais déjà branlantes, des armes blanches mais quelques bouches à feu et arquebuses. Des familles nobles en pertes de vitesse face à des condottieres et des banquiers.
Un arrière plan très fourni et qui ne nous est jamais décrit en tant que tel mais au service de l'histoire. Celle-ci est plutôt simple. Monza est un chef de mercenaires efficace et de plus en plus populaire. Trop populaire pour Orso, le maître de Talins qui l'a engagé. Piégée, elle est laissée pour morte. Perclus de souffrance et de douleurs physiques et psychologique, elle ne survie que pour une obsession, se venger. D'où le titre du livre.
Elle a 7 hommes à tuer. Les 7 qui ont participé au complot qui a aussi coûté la vie à son frère bien aimé. Elle engage donc une troupe de personnages louches ou déjantés, qui semblent tout d'abord sortir d'un jeu de rôle, le barbare du Nord, le maître empoisonneur,etc. mais chacun va avoir un développement personnel propre et évoluer tout au long du livre. le plus fascinant, au début, en tout cas est ce guerrier impitoyable mais obnubilé par les nombres.
Toutefois ici, et c'est assez rare dans ce genre de roman de fantasy, pas de longues scènes introductives où chaque personnage est présenté. On suit Monza et on découvre les personnages au fur et à mesure de l'évolution de l'intrigue. Ce qui rend le roman addictif dès le début et renforce sa dynamique. Pas de temps morts, pas de description à n'en plus finir. Malgré les presque 800 pages en format poche, on lit très vite les chapitres les uns après les autres.
Cette quête de vengeance va ensuite se dérouler avec son lot de violence, de guerres, de massacres, de coups-bas, de sang, de trahisons, de surprises parfois, car l'auteur ne ménage pas ses personnages et les retournements de situation, surtout dans la deuxième partie sont assez nombreuses. On découvre, quelques cités les unes après les autres. On devine la présence d'un grand royaume ou d'un empire éloigné (mais pas tant que ça!).
Cela se lit donc très bien et se dire qu'on a un exemple de ce qu'aurait pu être la collaboration entre Sergio Léone et Quentin Tarantino sur une histoire de guerre du XVIe siècle européen est plutôt bien vue.
Une petite remarque qui n'apporte ni positif ni négatif, mais est-ce bien un roman de fantasy ? Parce que outre l'invention du monde dans lequel se déroule l'action, de surnaturel, de magie, de sorcellerie, pas de trace. C'est pour moi surtout un roman de cape et d'épée dans un monde imaginaire. Mais j'adore les romans de cape et d'épée !
Une lecture qui donne donc envie de poursuivre avec l'auteur. Peut-être la trilogie de la Première loi qui se déroule dans le même univers !
Commenter  J’apprécie          1022



Ont apprécié cette critique (102)voir plus




{* *}