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Critique de JeanOtto
Parfois, ça tient à peu de choses. Je me baladais chez mon bouquiniste quand mon oeil distrait a été attiré par cette couverture passablement grotesque d'un mec passant l'aspirateur, l'air blazé, engoncé dans son costume propret. Sans parler de ce titre en grande fanfare "Le musée de l'homme". Un écrit publié avant la période metoo, autant dire que je me pourléchais d'avance les babines, espérant y trouver quelques ouin-ouins bien placés.
Ma foi, ça n'a pas été aussi catastrophique que je l'envisageais. Dans le fond, un bouquin pas désagréable qu'on peut lire sans trop de concentration. On survole les pages, c'est court, espacé, c'est peu dire qu'on ne se paume pas en plein paragraphe.
Le ton est cynique, un peu réac façon vieux con avant l'heure, l'auteur nous déclame son constat lucide mais amusé d'une division genrée du travail domestique. Hé bien oui, les mères ont souvent deux temps d'avance sur les papas, elles prévoient les trois prochaines lessives en préparant le repas du soir et celui de demain, agissent là où les pères pataugent dans leur petit bain d'acceptation de leur présumée infériorité ménagère. Stratégie de l'escargot (être lent pour faire crisper madame), de l'incompétence (je-sais-pas-faire-comme-toi) ou tout simplement de la démission, les pères s'érigent en auxiliaire ronronnant complaisamment à leur place, chouinant car "elle sait mieux, c'est l'instinct maternel".
Le constat désillusionné des hommes castrés dans leur virilité face à ces femmes trop puissantes, mouais, je ne suis pas convaincue. Il me semble bien facile de naturaliser des différences homme/femme sans en tirer de conclusions : serait-ce si inenvisageable à ces messieurs d'être aussi efficace que leurs compagnes ? Ne serait-ce pas plutôt un choix deguisé en pseudo-inaptitude ?
Ma foi, ça n'a pas été aussi catastrophique que je l'envisageais. Dans le fond, un bouquin pas désagréable qu'on peut lire sans trop de concentration. On survole les pages, c'est court, espacé, c'est peu dire qu'on ne se paume pas en plein paragraphe.
Le ton est cynique, un peu réac façon vieux con avant l'heure, l'auteur nous déclame son constat lucide mais amusé d'une division genrée du travail domestique. Hé bien oui, les mères ont souvent deux temps d'avance sur les papas, elles prévoient les trois prochaines lessives en préparant le repas du soir et celui de demain, agissent là où les pères pataugent dans leur petit bain d'acceptation de leur présumée infériorité ménagère. Stratégie de l'escargot (être lent pour faire crisper madame), de l'incompétence (je-sais-pas-faire-comme-toi) ou tout simplement de la démission, les pères s'érigent en auxiliaire ronronnant complaisamment à leur place, chouinant car "elle sait mieux, c'est l'instinct maternel".
Le constat désillusionné des hommes castrés dans leur virilité face à ces femmes trop puissantes, mouais, je ne suis pas convaincue. Il me semble bien facile de naturaliser des différences homme/femme sans en tirer de conclusions : serait-ce si inenvisageable à ces messieurs d'être aussi efficace que leurs compagnes ? Ne serait-ce pas plutôt un choix deguisé en pseudo-inaptitude ?
