AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JustAWord


Dans l'énorme collection d'histoires que renferment l'univers science-fictif de Warhammer 40.000, celle de l'inquisiteur Eisenhorn revêt une importance particulière…et pas forcément que pour des raisons fluffiques.
Publié en 2001 en même temps que la sortie d'Inquisitor, un jeu dérivé consacré aux Inquisiteurs qui n'a pas fait long feu, Xenos est le premier volet de la trilogie Eisenhorn.
Écrit par l'anglais Dan Abnett, un habitué du Hobby que l'on retrouve notamment dans la saga de L'Hérésie d'Horus et dans la série des Fantômes de Gaunt, Xenos nous transporte dans le sillage de la plus secrète et de la plus puissante institution de l'Imperium : l'Inquisition.
Et si cette trilogie est aussi importante aujourd'hui, c'est à la fois parce qu'elle illustre de façon littérale les divergences internes qui font rage dans cette institution (et qui étaient décrites par le menu dans le livre de base du jeu Inquisitor) et surtout parce que l'on sait depuis juillet 2019 que Frank Spotnitz, surtout connu pour The Man in the High Castle, développe une série télévisée basée sur la trilogie Eisenhorn.
Un événement en soi puisque c'est la toute première fois que l'univers créé par Games Workshop se verra adapté en live !
Alors, avant tout, de quoi parle ce premier volume ?

Dans les ténèbres d'un lointain futur…
Nous n'allons pas refaire ici une présentation de l'univers 40.000 (pour les intéressés, reportez-vous à cet article introductif) mais il semble nécessaire d'ajouter quelques détails.
Eisenhorn est un inquisiteur impérial. L'Inquisition joue un rôle-clé dans l'immense empire humain qu'est l'Imperium puisque c'est elle qui assure la cohésion de l'ensemble des parties en présence et qui déjoue le complots du Chaos ou des Xenos. En schématisant, l'Inquisition garde les gardes. Mais qui garde l'Inquisition du coup ?
Comme nous l'apprenions dans Inquisitor, il existe plusieurs factions dans l'Inquisition séparées, grosso modo, en deux groupes : les puritains et les radicaux. Les premiers appliquent à la lettre les commandements impériaux et la volonté de l'Empereur-Dieu tandis que les seconds utilisent tous les moyens, y compris ceux de l'ennemi, pour combattre les menaces extérieures et intérieures. Difficile donc de concilier les deux parties en présence…
Eisenhorn nous est ici présenté comme un puritain de la faction Amalathienne, c'est-à-dire qui vise à maintenir le statu quo dans lequel se trouve l'Imperium en partant du principe que c'est la volonté de l'Empereur.
À la poursuite du traître Murdin Eyclone sur la planète-sanctuaire Hubris, Eisenhorn déjoue un attentat majeur avant de se rendre compte que Murdin n'est qu'un pion dans un complot bien plus vaste et dangereux. Accompagné de son équipe d'élite incluant un astropathe, un arbites ou encore une Intouchable, Eisenhorn se rend sur Gudrun à la recherche des commanditaires d'Eyclone. L'occasion de rencontrer d'autres inquisiteurs comme l'ultra-puritain Voke ou le radical Molitor. Mais les choses se compliquent avec l'implication d'une mystérieuse race xenos et de sbires du Chaos.

Vol au-dessus d'un nid de Xenos
Comme toujours avec Abnett, l'histoire offerte est carrée, efficace, rythmée et bourrée de personnages charismatiques. de planète en planète, le lecteur découvre un bout de l'Imperium avec toute l'ambiance gothique et impitoyable qui va avec. le personnage central, le fameux Eisenhorn, est intéressant à plus d'un point de vue puisqu'il offre à la fois une perspective puritaine mais montre aussi qu'il est capable d'enfreindre les codes de cette faction pour arriver à ses fins. Sans être totalement humain dans ses actes (c'est tout de même un Inquisiteur), Eisenhorn se situe à un carrefour qui permet au lecteur d'avoir une certaine empathie pour lui. Ses relations avec ses compagnons de route — Betancore, Aémos ou encore Fischig — renforcent ce versant ordinaire et permet de ne pas se retrouver avec un être impitoyable du genre de Voke qui semble terrifiant d'intolérance (même pour les standards déjà pas très élevés de l'Inquisition).
L'autre point appréciable de Xenos, c'est qu'Abnett ne se contente pas des races déjà bien connues des joueurs pour introduire celle des saruthies afin d'illustrer la perversion exercée par le Chaos à l'échelle d'une race entière.
Enfin, comme toujours, Xenos comporte son lot de batailles et d'affrontements épiques en diable où Abnett n'a plus rien à prouver. C'est haletant et violent, tout ce que l'on aime en somme.
En sous-main, Abnett montre également le pouvoir absolu et colossal de l'Inquisition qui peut tout réquisitionner et passer outre l'autorité la plus suprême, celle des Hauts Seigneurs. Nul doute que la problématique de « qui garde les gardes » sera l'un des thèmes majeurs des deux prochains volumes qui s'intéresseront aux deux autres Ordos majeures de l'Inquisition : l'Ordo Malleus (pour les démons) et l'Ordo Hereticus (pour les traîtres de l'intérieur).

Roman de divertissement ultra-efficace aussi divers dans ses planètes que dans les races rencontrés, Xenos offre un premier tour de piste enthousiasmant pour le « jeune » Eisenhorn. Une autre façon de découvrir l'Imperium, loin des batailles entre Space Marines, alternant enquête policière et action échevelée.
Lien : https://justaword.fr/eisenho..
Commenter  J’apprécie          212



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}