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Critique de Miss_November


Je remercie les Editions Belleville pour l'envoi de ce livre, reçu dans le cadre de l'opération « Masse critique » de Babélio.

Dans « Sainte Caboche », nous suivons le personnage de Samuel, qui a fait deux promesses à sa mère, sur son lit de mort : déposer trois cierges pour son âme et se rendre au village de Candeia pour y rencontrer son père et sa grand-mère. Ce n'est pas de gaité de coeur que Samuel s'exécute, poussé par le désir de se venger de l'abandon de son géniteur en tuant ce dernier plutôt que par l'envie de lui pardonner. Arrivé au village presque entièrement déserté de Candeia, affamé et épuisé, Samuel est très mal reçu et se voit contraint de s'abriter dans l'immense tête décapitée d'une statue de Saint Antoine, ce même saint qui, croit-on là-bas, a apporté le malheur avec lui, et dont le nom est banni. Mais un miracle se produit alors : dans sa cachette, Samuel se met à entendre les prières d'amour des villageoises. Avec son nouvel ami, le jeune Francisco qui n'a pas son pareil pour les affaires, il monte un stratagème censé leur rapporter gros, mais qui va aussi permettre aux habitants de trouver l'amour et, peut-être, au village de renaître.

J'ai été étonnée de voir que ce livre se présente comme un « livre connecté » ; les NTIC semblent avoir encore frappé ! Ici, il est question de proposer un contenu ajouté, presque sous forme de réalité virtuelle, en plaçant de petits logos signifiants « note connectée » au bas de certaines pages. Un mot accompagne chaque logo, mot qu'il suffit de retaper dans la barre de recherche du site des Editions Belleville, et des informations supplémentaires sont obtenues sur un élément particulier. Est-ce que, personnellement, ça me plait ? Je ne sais pas trop. Evidemment j'ai tenté la chose, par curiosité. On n'ira sans doute pas tout regarder, seulement les notions qui nous intéressent le plus. Pour ma part, j'ai été tentée par « recette », pour commencer, et pas vraiment convaincue par les informations récoltées. Que celles-ci ne soient pas forcément de la même qualité que le livre, ou tout simplement qu'elles nous sortent de la lecture, de l'univers de l'auteur, est, je trouve, assez dommage. Pour moi, il s'agit d'une innovation amusante mais somme toute assez « gadget ». Je suis peut-être un peu trop « vieux jeu », mais j'aime que ma lecture reste une simple lecture ; je n'apprécie pas nécessairement qu'on m'en tire par mille stratagèmes. Si j'ai le besoin, ou l'envie, d'explorer une notion, je peux le faire comme une grande avec Google sans qu'une ribambelle de logos saturent mes pages.

Cela dit, l'histoire a été suffisamment prenante pour que je ne fasse rapidement plus du tout attention au reste. Les dix ou vingt premières pages m'ont toutefois un peu rebutée, je ne suis pas tout de suite entrée dans l'univers de l'auteur et ai même trouvé son style un chouïa indigeste, mais ces impressions n'ont vraiment pas duré longtemps. Dès que Samuel arrive à Candeia et que l'intrigue commence à se nouer, j'ai été prise dans le flux de l'histoire. Celle-ci m'a surprise par son humour, léger et piquant à la fois. On y trouve un certain cynisme, mais aussi des passages émouvants et la mise en avant de belles valeurs : l'amour, certes, mais aussi (et surtout, dirais-je) l'amitié. Avec « Saint Cabocle », l'originalité est au rendez-vous et ce petit livre, assez vite lu, est une véritable bouffée d'air frais. J'ai pris réellement beaucoup de plaisir à découvrir Socorro Acioli et à la suivre dans le récit léger de cette histoire sympathique, à la rencontre de toute une ribambelle de personnages vraiment très attachants.
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