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Critique de Sallyrose



Marie, dépressive et au chômage, est mariée à Stéphane, conducteur de bus scolaire, avec qui elle a deux jeunes enfants.
Elle ne trouve plus de sens à son existence, la trouvant ordinaire et si semblable à tant d'autres, ne parvenant plus à s'intéresser à son entourage proche.
Un jour, elle passe devant une tente où l'on distribue des repas aux réfugiés. de façon impulsive, elle offre ses bras aux bénévoles. Cette expérience va la troubler, la faire renouer avec les émotions et lui permettre de se sentir utile.
Elle va se jeter alors à « âme perdue » dans l'aide aux réfugiés, ignorant les risques qu'elle encoure, mais aussi sa famille, famille qu'elle va achever d'abandonner.
Ce roman est sans concession.
En premier lieu, il n'y a pas d'empathie pour Marie. Même si son environnement économique et social est décrit comme celui de la misère ordinaire, l'auteur n'a aucune complaisance pour le bénéfice psychologique qu'elle retire de ses actions de bénévolat et les présentent davantage comme un opportunisme, du reste, plutôt assumé.
Ensuite, il n'y a pas de parti pris a propos des réfugiés. Ceux-ci sont montrés en grande détresse mais aussi capables de violence tout comme les forces de l'ordre qui abusent de leur pouvoir et sont complètement débordées par le sujet.
On retrouve le style de Olivier Adam, sec comme ce qu'il dépeint, précis, réaliste, qui décrit au cordeau le désespoir de chacun des personnages, adultes, enfants, habitants de la région, réfugiés en transit, les rendant tous attachants et en nuance.
Ce roman n'a donc pas pour sujet le quotidien des réfugiés mais le parcours d'une jeune femme qui cherche à se perdre au risque d'entraîner ceux qu'elle aime dans l'abîme de son désespoir.
Défi n°1 - Les rencontres parisiennes
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