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Critique de NanouAnne25


Je suis révoltée !! Non pas par l'histoire, ni par l'auteur, mais par le fait que 10 ans après l'écriture de ce livre, les faits sont toujours d'actualité, et même encore plus exacerbés !

Alors le récit, c'est d'abord l'histoire de cette jeune femme, mère de famille, qui souffre d'une maladie mentale. Au chômage, elle s'engage en tant que bénévole dans un centre d'aide aux migrants, réfugiés ou clandestins. Ce qu'on lui reproche, ce n'est pas seulement de délaisser sa famille au profit des migrants. Elle manque effectivement d'équilibre de ce côté-là. Mais surtout, on lui reproche d'aider les migrants, tout court. Ces êtres humains qui inspirent la méfiance et qu'on en vient à déshumaniser… Eh bien malheureusement, la situation n'a pas évolué en 10 ans. Quel regard a-t-on envers ces personnes ? Et quel regard a-t-on envers ceux qui essaient de les aider ? On peut tous s'interroger à ce sujet. J'ai lu le livre ce week-end et aujourd'hui à midi, je parlais justement avec une collègue professeure dans une matière professionnelle, très engagée du côté de sa vie privée dans le bénévolat envers les réfugiés, je précise bien « réfugiés » donc ayant obtenu l'asile politique. Je lui racontais ma lecture et mon désarroi sur le comportement de certaines personnes dénigrant les bénévoles. Et qu'est-ce qu'elle m'a appris? Quand elle a commencé à s'engager auprès des réfugiés, des habitants de son village lui ont tourné le dos… Non mais je vous promets, j'ai cru entendre une partie du récit d'Olivier Adam… Et ça, ça me révolte. Ok, je veux bien comprendre que l'inconnu fasse peur, qu'on ne soit pas à l'aise avec l'étranger, je suis moi-même la première à m'interpeller sur le sujet. Mais que l'on dénigre les personnes qui bénévolement s'occupent des réfugiés, ah ça non, je ne peux pas l'entendre. Et on pourra me répondre « oui mais il faut s'occuper des français, des SDF, des proches avant de s'occuper des étrangers ». Non non non et non, on ne peut pas mépriser les bénévoles sous ce prétexte-là !!!

Alors voilà, c'est une lecture qui m'avait un peu bouleversée, mais d'avoir entendu un témoignage prouvant que les faits existent encore et toujours, c'est cette fois un sentiment de révolte qui me saisit.

Quand il parle des migrants, l'auteur décrit les galères qu'ils vivent et avec quelle cruauté ils sont parfois traités. Ça prend à la gorge… Mais flûte à la fin, ça reste des êtres humains !!! Et si on inversait les rôles ? Et si nous en France, pays dont la situation politique n'est pas très stable, soulignons-le au passage, donc, et si nous avions à fuir notre pays ? Comment aimerions-nous être traités à l'étranger ? Ce livre a généré chez moi tout un tas de questionnement sur mon rapport à l'autre, à l'étranger, et des réflexions que je souhaitais partager ici.

Concernant l'écriture, c'est du Olivier Adam, ça passe ou ça casse. En tout cas ici, cette façon de hacher les phrases ou de ne pas mettre une ponctuation attendue colle à l'atmosphère lourde et pesante dégagée par le récit.

Bon allez, je m'arrête là avec ma fougue :-)

Parce que sa lecture a engendré de l'émotion, je mets 5 étoiles à ce roman.
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