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Critique de Bookycooky


Papa Eriksen est mort, on l'enterre demain. Claire, Antoine et le frère prodigue Paul se retrouvent chez leur mère . L'occasion a jamais de remettre les pendules à l'heure avec la famille et soi-même. Trois frères et soeur, trois vies désormais étrangères les unes aux autres, n'ayant comme point de ralliement que les souvenirs d'enfance. A partir de là tout est possible , les préjugés, les perceptions erronées, qui donneront lieu à des mésententes douloureuses. Adam nous revient dans son dernier opus avec un sujet très intime, qui soulève de multiples questions entre frères et soeurs avec le passage à l'âge adulte et aux vies individuelles qui suivent chacun leur propre cours. On n'a jamais les mêmes souvenirs et au fil du temps chacun arrange les choses à sa sauce, la distance s'accroît, et les mots plutôt que rapprocher , gommer un malentendu , au contraire peuvent ne cesser de souffler sur les braises.
D'une part une fratrie qui se déchire, de l'autre une mère, pour qui ne reste que les trois enfants, trois adultes, trois étrangers, qui désormais se soucient très peu d'elle, alors qu'elle subit le destin inévitable que nous réserve la vie, la vieillesse et la solitude. Vu les critiques dithyrambiques, moi une inconditionnelle d'Adam j'avais pour la première fois peur d'être déçue. Mais non , l'un de mes écrivains français préféré dont je suis une inconditionnelle répond toujours présent à l'appel de sa prose dont j'aime la simplicité à exprimer les sentiments les plus intimes sans tomber dans le pathos. Même si l'histoire ici est plus lisse par rapport à ses livres précédents, il se rattrape vers la fin en donnant la parole pour la première et dernière fois à Paul, le fils prodigue par où est arrivé « tous les malheurs », terminant avec une fin excellente qui confirme bien les paroles du grand William « Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs », officialisant ainsi la structure théâtrale en trois actes du livre.
Sacré Adam, qui finalement nous laisse dubitatif sans savoir que penser de ces trois frères et soeur, qui se retrouvent sur un pied d'égalité. Qui a vrai , qui a faut, nul ne peut en convenir, et c'est l'intérêt de ce livre où Adam souligne très bien l'ambiguïté de la nature humaine.


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