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Critique de moertzombreur


Une belle réussite dans une belle édition.
Dès l'intro, on sent que Prévert est angoissé et que Lartigues est insouciant, une magouille de trop a entraîné nos deux compères dans ce qui est peut-être un piège, tout tourne autour d'un meurtre inexpliqué. L'amitié des deux « amis » est mise à rude épreuve, le traitement en huis-clos, sur deux jours est remarquable, l'utilisation du noir et blanc, avec une teinte vert-de-gris, sert pour le récit principal, l'alternance de petites et grandes cases donnent un rythme particulier à ce roman noir campagnard. La narration est par ailleurs entrecoupé par des pages (de couleur jaune) où l'on voit intervenir des « témoins », un trombinoscope très drôle et grinçant où chacun intervient et parle de différents personnages, principaux ou secondaires (« le Fils Lartigues », « l'épicerie Prévert », « le petit jeune qui est mort », Jules et Régis », etc). La narration est aussi bouleversée par des éclairages différents, hors du champ où s'enlise l'amitié de nos deux protagonistes, ces pages teintées de rouge dévoilent une tension centrée sur un personnage : Régis, Jules, Nicole, Prévert, Lionel. Il y aussi une double page qui revient sur l'enfance de Lartigues, et la maison où se déroule l'essentiel du récit. Enfin trois grandes doubles pages, à dominante rouge, déclinent une même construction : une grande image centrale (« la voiture », « la carabine », « le mort ») dont le commentaire se déroule sous la forme d'une frise de cases formant le pourtour de celle-ci. L'aspect visuel de l'ensemble est étonnant, l'histoire oscille entre le tragique et le comique, la comédie de moeurs et le polar grinçant.
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