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Critique de Tandarica


Publié en 1984, Une matinée perdue (Dimineață pierdută) est le deuxième roman de Gabriela Adameșteanu qui connut un grand succès à sa sortie. C'est un roman très riche sur le plan épique et très profond sur celui de la psychologie des personnages, qui sonne vrai de par l'attention accordée aux menus détails et moderne dans sa construction, mais qui a quelques longueurs (assumées) à mon humble avis. le roman commence et se termine dans le présent quand Vica Delcă fait sa tournée de visites. Elle commence par sa belle-soeur où elle fait en vitesse la vaisselle et gronde Gelu, son neveu. Elle se rend ensuite chez Ivona Scarlat, épouse d'avocat, descendante de la grande bourgeoisie de jadis. Elle y reste discuter jusqu'à ce que tombe soudain la nuit et la nouvelle de la mort de son mari. Chez Ivona elle regarde une photo de famille qui introduit le plan du passé du roman. On retourne en 1916. Vica a connu personnellement une bonne partie des nouveaux personnages : Muti, la mère d'Ivona, Margot, la soeur de la première. Elle a beaucoup entendu parler du Professeur Mironescu, le père biologique d'Ivona, du colonel Ioaniu, son beau-père, de Titi Ialomițeanu. Ce jour caniculaire d'août 1916, une mystérieuse scène mémorable a lieu. C'est elle qui constitue le liant entre les nouveaux personnages appartenant à un monde différent de celui de la protagoniste. La guerre y est également évoquée et les grandes lignes de la vie des nombreux personnages nous conduisent à nouveau jusqu'au présent. Une belle fresque sociale.
Une liste de personnages historiques cités dans le roman en fin d'ouvrage, ainsi que des notes du traducteur permettent de mieux comprendre le contexte historique, mais il est vrai que pour le lecteur français cela peut sembler encore insuffisant.
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