Le 11è jour du 11è moi de l'année 1918, à 11h, les canons se turent en Europe, après plus de quatre ans de guerre. (p.60)
Soumis au blocus par les Anglais, les Allemands n'avaient plus ni coton ni lin. Leurs bandes étaient faites de fibre de bois, de papier et de rideaux de dentelle.
En janvier 1916, l'armée allemande remplaça le casque à pointe des Prussiens par un casque arrondi en acier. Une armure fut mise au point en 1916 pour les artilleurs.
Les lignes de téléphones étaient souvent coupées par les tirs. Les messages étaient alors portés par des obus désarmorcés. Une torche s'allumait pour signaler l'arrivée de l'obus. Grenades et fusées de signalisation étaient aussi fréquemment utilisées pour transmettre des messages convenus d'avance.
En décembre 1914, le réseau de tranchées s'étendais depuis la côte belge jusqu'à la frontière suisse, en passant par l'est de la France, sur 645 km. En 1917, on pouvait franchir toute cette distance en restant dans les tranchées.
Les armées britannique et française comptaient un grand nombre de recrues venues des colonies d'Afrique, d'Asie, du Pacifique et des Antilles. De plus, les dominions britanniques d'Australie, de Nouvelle-Zélande, du Canada et d'Afrique du Sud envoyèrent leurs propres armées pour prendre part au conflit. Parmi ces soldats, beaucoup n'avaient jamais quitté leur pays. Ces Annamites (Indochinois) étaient basés avec l'armée française à Salonique, en Grèce, en 1918.
Cette usine d'armement située dans la vallée de la Ruhr en Allemagne appartenait à Alfred Krupp. La famille Krupp était le premier fabricant d'armes au monde. En 1871, lors de son unification, l'Allemagne était avant tout une nation agricole,. Trente ans plus tard, la sidérurgie, les mines, les aciéries, les industries mécaniques et navales en faisaient la troisième puissance industrielle mondiale, derrière les États-Unis et la Grande-Bretagne.