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Critique de Wyoming


Ils ne reviendront pas ceux qui sont loin, si loin que, souvent, ils ont fait le grand saut vers l'au-delà, avec leurs croyances ou leurs incroyances, leurs certitudes et leurs doutes, ils laissent une mémoire à cultiver et c'est ce que réalise Pierre Adrian dans ce roman, mais il le fait alors que la plupart sont encore bien vivants, tout en approchant du terme, comme cette grand-mère quasiment centenaire qui est le coeur de "la grande maison".

Des grandes maisons comparables à celle évoquée dans ce livre, j'en ai connues, pas en Bretagne, et j'y ai ressenti cette atmosphère que Pierre Adrian décrit parfaitement dans ce roman. Il a su imprégner son texte de l'essentiel qu'il fallait de nostalgie, de mélancolie, d'ennui au point que suivre ses pas parmi les siens, dans la maison, sur la plage ou au village fut un réel plaisir.

Il a déroulé les us et coutumes d'une famille nombreuse, au mois d'août, allant de la plage qui favorise bronzage des jeunes et des vieux, qui favorise aussi les conversations, les silences, jusqu'aux traditions, depuis la messe dominicale au feu d'artifice du 15 août, égrenant les jours qui coulent dans un bonheur éphémère retrouvé chaque été.

Son écriture est modulée par le rythme des marées et de la vie quotidienne estivale dans la grande maison, coeur vibrant de la famille. Bien sûr, il n'a pas évité certains clichés avec les ciels étoilés ou l'écume des vagues sur les rochers, clichés finalement nécessaires car tout cet ensemble n'est-il pas réellement une immense photographie où s'inscrivent des destins, passés, présents et à venir.

Ceux qui sont loin reviennent toujours en fait, dans les rêves, les souvenirs, les histoires vécues, les références comportementales et le souhait de l'auteur m'a paru exaucé malgré les durs moments de la fin du livre, moments annoncés, que le lecteur s'apprête à l'avance à découvrir, acceptant lui aussi le destin quel qu'il soit.
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