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Critique de Nayac


Merci à Babelio et aux éditions Envolume de m'avoir permis de de me plonger dans ce livre dont le sous titre: "sur le chemin de l'intelligence amoureuse" m'avait fait un clin d'oeil lors de l'opération "masse critique non fiction".
La forme retenue est celle d'un dialogue avec Meta Tshiteya et Joseph Agostini animé par Johanna Berrebi. Cette oralité transcrite  permet des des expressions fortes ou provocatrices... et de les moduler ensuite. Cette forme impose aussi les limites: je suis resté plusieurs fois sur ma faim quant à des développements sur certaines affirmations, ou sur par exemple l'évocation par Meta de la manière dont elle a "appris" à gérer la jalousie dans une relation polyamoureuse.

Mais revenons sur le fond.
Le point de départ est empreint d'un scepticisme profond quand à l'amour:
- "un idéal fantoche": "qu'on se le dise, l'autre ne comble jamais le manque fondamental, la faille béante de notre incomplétude"
- besoin d'être aimé.... plus que d'aimer: "on m'aime donc je suis"- "l'injonction au miracle": comment espérer trouver une âme soeur parmi 7 milliards d'humains, et pourquoi serait elle unique?
- un besoin façonné par l'environnement social et culturel ( romans, films, contes : pas de bonheur sans amour)
Pourtant, au fil des pages, une place est trouvée à l'amour, y compris la phase passionnelle, source de tant de désespoirs, mais aussi période intense, qui peut faire office de légende du couple . C'est au prix d'une définition élargie, confinant à la "Philia" l 'Agapé", un spectre incluant la passion, l'amitié chaste et les relations romantiques asexuelles. Élargie, mais aussi assagie, désacralisée: cela passe une phase de déconstruction , d'identification des idées ou émotions liées à des "constructions sociales", qu'il faudra trier en fonction de leur proximité ou éloignement de nos valeurs personnelles.
L'amour ... est un travail.
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