Bon, nous ne sortons pas des codes habituels du privé: viré de la police, un grand désespoir au fond du coeur, un penchant très prononcé pour l'alcool, whisky et bière locale...
Cela posé, c'est d'abord l'humour qui m'a frappé, un humour assez cynique, celui que j'adore. La description du bureau de Santucci, tout en fautes de goût, est tordante, par exemple.
J'ai été aussi attiré par son style, très aisé: l'imparfait du subjonctif ne lui fait pas peur, ce qui n'est pas très fréquent par les temps qui courent.
Apprécié aussi ces phrases amples, peut-être pas du
Proust, mais la construction en est parfaitement maîtrisée, équilibrée.
Aimé aussi les considérations socio-culturelles qui émaillent le récit.
Par contre, j'ai été horripilé par les longues biographies de multiples personnages, qui ne jouent pas de rôle direct dans l'histoire; perte de temps donc, et ralentissement de l'action ! Dommage.
S'il n'y avait pas eu ces encombrants, j'aurais bien mis les cinq étoiles.