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Critique de FkShark
Cette lecture m'a marqué. Je suis d'une génération née après Tchernobyl, comme tout le monde j'ai entendu parlé de cette catastrophe mais je ne savais pas tant de chose que ça. Comme si ce sujet restait encore aujourd'hui quelque peu tabou. Pour moi Tchernobyl ce n'était que cette blague un peu potache que j'entendais depuis tout petit : "Mais tout le monde sait que le nuage radioactif s'est arrêté aux frontières de la France".
Et puis cette succession de témoignages m'a permis de mettre des vies, des histoires sur cette catastrophe. J'occulte volontairement la mort car elle était dans mon esprit naturellement liée à cet événement. Non, c'est sur la vie dans le monde de Tchernobyl que j'en ai appris le plus. De tous ces témoignages je retiens deux choses : la constante comparaison avec la guerre et l'incompréhension, l'innocence, l'ignorance face à la radiation. On avait appris à ce peuple comment survivre face à une guerre, face à un ennemi clairement défini, comment se protéger d'une attaque nucléaire mais jamais on lui avait appris quels étaient les effets de la radiation. Cet ennemi était invisible, ce mot radiation n'existait pas. Il n'avait aucun sens et pourtant du jour au lendemain, sans prévenir il allait devoir dicter leur vie. Ce simple mot vidé de tout sens allait jeter hors de chez eux des milliers de personnes. Il n'était plus question pour les enfants de jouer dans le bac à sable, plus question de cultiver des champs. Pourquoi ne devrions-nous pas consommer nos légumes ? Ils semblent parfaitement sains. Beaucoup, beaucoup trop ont continué à vivre comme si de rien était. Parfois par incompréhension et d'autres fois parce qu'on leur disait qu'il leur était possible de le faire. Le Parti avait trop à perdre à voir la panique se propager alors on expliquait aux petits paysans qu'à quelques kilomètres de chez eux c'était très dangereux mais qu'ici il n'y avait rien à craindre.
Il m'est malgré tout difficile de faire abstraction de la mort. Ces témoignages sont un bel hommage rendu à tous ces pauvres hommes venus à Tchernobyl pour essayer de reprendre le contrôle de la situation. Les premiers pompiers à avoir pris part à l'incendie et qui n'en sortiront pas vivant, ou les liquidateurs arrivés par la suite des quatre coins du pays pour tenter d'effacer toute trace de radioactivité. Tous connaissaient désormais les risques, mais il y avait une forte dose de patriotisme, des récompenses financières importantes et probablement l'idée que malgré tout on s'en sortirait vivant.
Cette guerre invisible continue encore à faire des victimes, et ce livre, ces témoignages sont là pour nous empêcher de l'oublier.
Et puis cette succession de témoignages m'a permis de mettre des vies, des histoires sur cette catastrophe. J'occulte volontairement la mort car elle était dans mon esprit naturellement liée à cet événement. Non, c'est sur la vie dans le monde de Tchernobyl que j'en ai appris le plus. De tous ces témoignages je retiens deux choses : la constante comparaison avec la guerre et l'incompréhension, l'innocence, l'ignorance face à la radiation. On avait appris à ce peuple comment survivre face à une guerre, face à un ennemi clairement défini, comment se protéger d'une attaque nucléaire mais jamais on lui avait appris quels étaient les effets de la radiation. Cet ennemi était invisible, ce mot radiation n'existait pas. Il n'avait aucun sens et pourtant du jour au lendemain, sans prévenir il allait devoir dicter leur vie. Ce simple mot vidé de tout sens allait jeter hors de chez eux des milliers de personnes. Il n'était plus question pour les enfants de jouer dans le bac à sable, plus question de cultiver des champs. Pourquoi ne devrions-nous pas consommer nos légumes ? Ils semblent parfaitement sains. Beaucoup, beaucoup trop ont continué à vivre comme si de rien était. Parfois par incompréhension et d'autres fois parce qu'on leur disait qu'il leur était possible de le faire. Le Parti avait trop à perdre à voir la panique se propager alors on expliquait aux petits paysans qu'à quelques kilomètres de chez eux c'était très dangereux mais qu'ici il n'y avait rien à craindre.
Il m'est malgré tout difficile de faire abstraction de la mort. Ces témoignages sont un bel hommage rendu à tous ces pauvres hommes venus à Tchernobyl pour essayer de reprendre le contrôle de la situation. Les premiers pompiers à avoir pris part à l'incendie et qui n'en sortiront pas vivant, ou les liquidateurs arrivés par la suite des quatre coins du pays pour tenter d'effacer toute trace de radioactivité. Tous connaissaient désormais les risques, mais il y avait une forte dose de patriotisme, des récompenses financières importantes et probablement l'idée que malgré tout on s'en sortirait vivant.
Cette guerre invisible continue encore à faire des victimes, et ce livre, ces témoignages sont là pour nous empêcher de l'oublier.
