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Critique de Cath36


Ayant beaucoup aimé les quatre premiers volumes du "Quintet de l'Islam", je commençais de lire ce dernier volume avec un a-priori favorable. Présenté davantage comme un récit que comme un roman, et plus du tout comme un conte j'ai été un peu déstabilisée par une écriture plus journalistique que littéraire me rappelant un peu celle de Tarun Tejpal. Mais petit à petit je suis parvenue à rentrer dans l'histoire, qui nous plonge dans le Pakistan moderne, depuis la Partition de 1947, entre conflits ethniques, politiques et religieux avec la lente montée de l'intégrisme.
Tariq Ali nous propose une vision inhabituelle, décapante des maux de son pays à travers le regard de ses héros, quelque peu désabusés et qui prendra toute sa dimension dans l'oeuvre picturale de l'un d'eux, Platon, et ce avec un humour un peu particulier qui consiste à donner à son héros impuissant le nom du philosophe qui inaugura la notion d'amour platonique.
Au final, une belle découverte, même si l'écriture, efficace, pragmatique et quelquefois assez lourde n'en fait pas, à mon avis, une grande oeuvre littéraire.
De plus, à vouloir dénoncer de manière assez abstraite les maux dont souffrent nos sociétés libérales et dominatrices dans un regard pénétrant et souvent juste , Tariq Ali finit par tomber dans le travers qu'il dénonce, à savoir celui du parti-pris voire du préjugé, si ce n'est de la caricature. J'ai regretté le message que faisaient passer ses premiers livres qui dénonçaient les intolérances en faveur de la découverte et du dialogue des civilisations.
Mais comme le dit si joliment Nastasiabuergo, ce n'est que mon avis, c'est-à-dire pas grand-chose.
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