Chaque œuvre de l’auteur est plus aboutie que la précédente, il repousse sans cesse les limites de son imagination et de son talent ! Depuis bien longtemps déjà je suis persuadé qu’il s’agit d’un artiste d’envergure mondiale de la trempe d’un Hayao Miyazaki, mais si Hayao Miyazaki a le Japon pour faire vivre ses œuvres d’exception remplies d’humanisme, malheureusement Alex Alice doit lui se contenter de la médiocrité franco-française, donc ses magnifiques projets cinématographiques sont tous enterrés dans le cimetière des chefs-d’œuvre mort-nés…
Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait : après avoir échappé aux agents de Bismarck, les conquérants de l’éther s’envolent vers les étoiles... Mais passée l’altitude de 13000 mètres, ils sont victimes d’un sabotage et doivent subir un alunissage forcé ! Et notre fine équipe découvre petit à petit les merveilles et les mystères de la face cachée de la lune que Ludwig lui connaît déjà… Et de découvertes en révélations, les routes du roi et de son écuyer divergent : attention, je spoile…
entre mythes arthuriens et space opera, c’est à abord de son Arcadia que l’Arthur bavarois s’envole vers un avalon sidérale après avoir passé le flambeau de la quête du Graal à son Perceval breton (qui décidément ressemble de plus en plus à Tadashi Daiba… ^^).
Magnifique adieu au roi où le souverain qui perdu la foi en ses semblables s’en va à la rencontre des maîtres des étoiles, tandis que son écuyer et confident qui lui a toujours foi en ses semblables s’en retourne sur Terre défendre la liberté, l’égalité et la fraternité…
Et je ne parle même pas du dernier acte, où après avoir déjoué les plans de Bismarck les conquérants de l’éther mettent fin à l’infernal engrenage de la guerre sans haine ni violence, ni mépris ni indifférence : en offrant un rêve aux peuples du monde entier, ils leur apprennent à vivre ensemble comme des frères au lieu de mourir tous ensemble comme des idiots…
Ô MON DIEU, C’EST DU BONBON POUR LES YEUX !!!
Chaque planche est un rêve incroyable et fabuleux mis sur papier par Alix Alice et ses compères Anthony Simon & Benjamin Brard, qui transposent ici tous les classiques de la conquête de l’espace dans une ambiance steampunk de grande qualité (en n’oubliant ni de semer tels des petits cailloux blancs des clins d’œil savoureux ni entre astronomie et mythologie de teaser sur les secrets de l’Espâce !). Jules Verne avaient marqué l’imaginaire du XIXe siècle, Hergé celui du XXe siècle : Alex Alice pourrait sans aucun doute marquer celui du XXIe siècle…
Un héros romantique, un vaisseau spatial et un Idéal, avec en arrière-fond un doux mélange de Beethoven, Verdi, Wagner et Bizet élaboré avec soin par Seiji Yokoyama et Shunsuke Kikuchi... Vous voyez où je veux en venir ? ^^
Rien à faire, dans mon esprit Séraphin, Hans et Sophie sont une nouvelle génération d’aventuriers défenseurs des rêves de l’humanité, héritiers d’Harlock, Toshiro et Esmeraldas… (ben oui, comme tout le monde je kiffe Leiji Mastumoto ^^)
Que nous réserve donc le tome 3 intitulé "Les Chevaliers de Mars" ? (un dépassement des œuvres cultes d’Edgar Rice Burroughs ?)
Pour petits et grands de 7 à 77 ans, un livre objet méticuleusement soigné de la part de l'éditeur Rue de Sèvres et des dizaines de pages où vous allez rêver les yeux grands ouverts à quelque chose de plus beau et de plus grand. Incontestablement la meilleure bande dessinée de l’année, alors si ne doit en rester qu’une seule c’est celle-ci qu’il faut acheter !!!
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