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Critique de Calimero29


Deux femmes à presque 300 ans d'intervalle à Paris, Marie-Célestine dite Céleste, 15 ans en 1789 et Soraya en 2015, reliées par le journal écrit par la première, grande aïeule de la seconde qui le lit avec avidité. Paris dans lequel vit Céleste est en proie aux violences de la révolution et celui de Soraya en proie aux violences d'un islamisme meurtrier. Elles sont non seulement liées par les liens du sang, par la violence de l'environnement mais aussi par le destin tragique que chacune subira.
On passe de Céleste à Soraya à chaque chapitre ce qui accentue ce lien, le parallèle de leur destin; cette alternance maintient un certain suspense sur le devenir des deux femmes.
L'évolution de Céleste, arrivée des Antilles avec son père, pour soit-disant guérir une maladie qui lui interdit de se mettre au soleil, est intéressante car on la voit progressivement passer de l'état de jeune fille à celui de jeune femme avec les convulsions de la Révolution française en arrière-plan, la problématique de l'esclavagisme et de la place des femmes dans la Révolution avec la célèbre figure d'Olympe de Gouges. Celle de Soraya l'est beaucoup moins ; elle erre dans Paris, d'hôtel miteux en rencontres improbables avec des êtres cabossés par la vie comme elle mais qui lui offre quelques moments d'humanité; certains personnages apparaissent sur quelques pages puis disparaissent sans que l'on sache vraiment ce qui les relie à Soraya. Elle est sous l'emprise d'une douleur physique et morale que seule la lecture du journal Céleste apaise un peu. On ne découvre que dans les toutes dernières pages ce qui la détruit, trop tard pour s'attacher à elle même si le drame qui l'a frappée prend aux tripes.
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