AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782357205130
345 pages
Editions Hervé Chopin (02/01/2020)
3.33/5   18 notes
Résumé :
Soraya marche dans les rues de Paris ; elle erre comme peuvent errer les gens qui ont tout perdu ou qui se sont perdus eux-mêmes. Elle n'a qu'un sac sur le dos et un vieux cahier qu'elle ne quitte pas. Elle a certainement eu une autre vie avant ; ses manières sont trop belles, son porte-monnaie trop plein. Alors quoi ?
Qu'est-ce qui la pousse à vivre dehors, à écumer les chambres d'hôtel minables, à suivre cet homme étrange qui parle aux morts ? Et pourquoi ... >Voir plus
Que lire après Une semaine et un jourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 18 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Deux femmes liées par la violence de leur destin.

Soraya. 2015. En fuite d'on ne sait quoi, elle erre dans Paris, de squats en hôtels miteux, côtoyant des SDF, des migrants, des marginaux, alors qu'il est évident qu'elle vient d'un milieu social favorisé. Elle se réfugie dans la lecture d'un journal intime tenue par une jeune fille de 15 ans , son aïeule ...

... Célestine. Hiver 1788 – printemps 1789. Elle quitte la plantation antillaise de ses parents pour leur hôtel particulier parisien, juste accompagnée de son père et de l'esclave qui l'a élevée, désormais affranchie puisque sur le sol métropolitain, l'esclavage est interdit ( contrairement aux territoires coloniaux ). Elle aussi fait des rencontres hors de sa classe sociale qui lui font découvrir la vie, la vraie vie, celle du peuple, à la veille de la Révolution française dont on sent monter l'éclatement.

Si les histoires s'enchâssent habilement, au gré des lectures de Soraya, autant les passages consacrés à cette dernière sont empreints de mystère, autant ceux dédiés à Célestine sont limpides. C'est là que tout le talent de conteuse de l'auteure se ressent. Je me suis régalée à découvrir le Paris pré-révolutionnaire à travers le regard et le ressenti de cette jeune fille intelligente et passionnée qui à la fois acquiert une conscience politique et tombe amoureuse d'un être qui ne lui est pas destiné. Lorsqu'on découvre pourquoi Célestine est partie précipitamment avec son père des Antilles, l'émotion est très vive et très bien amenée par la plume ciselée et soignée de Marijosé Alie.

J'ai un peu moins accroché avec Soraya. Sans doute parce que les indices qui auraient pu éclairer sur sa fuite et son mal être sont trop épars ou trop faibles. A force, je me suis moins intéressée à son parcours, attendant que Célestine revienne en avant. Il aurait juste suffi de quelques mots de plus, arrivés plus tôt dans le récit. D'autant plus qu'une fois les explications dévoilées à la toute fin, le choc est fort, l'empathie immédiate.
Commenter  J’apprécie          773
C'est Agnès Chalnot qui m'a proposée ce livre en Service Presse : je la remercie ainsi que les éditions Hervé Chopin pour leur confiance. J'ai accepté de lire le roman car il possède une partie historique qui se déroule au XVIIIème siècle, en 1788. Malheureusement, je sors un peu mitigée de ma lecture.

En Novembre 2015, Soraya semble perdue et erre sans but dans les rues de Paris. Elle se laisse menée au gré des rencontres fortuites et essaye de se raccrocher tant bien que mal aux personnes qui lui offre un toit pour une nuit comme Rama ou comble sa solitude comme Denis. Pourtant ses manières sophistiquées et son portefeuille bien rempli semblent indiquer une origine sociale plutôt favorisée. Or, elle déambule uniquement avec les vêtements qu'elle porte et un sac à dos dans lequel se trouve un précieux cahier : il s'agit du journal intime de son aïeule.
A la veille de la Révolution française, Célestine a grandit dans les Colonies mais une étrange maladie de peau, aux dires de sa mère, l'empêche de sortir au soleil. A ses quinze ans, son père qui est notaire décide alors de l'emmener à Paris avec sa nourrice Nanou. le contraste est rude entre son ancienne vie et la nouvelle d'autant plus qu'un vent de changement semble souffler dans la capitale…

Soraya, un personnage plutôt déroutant

Je vous avoue que j'ai eu beaucoup de mal à saisir ce personnage au début du roman. Pour tout vous dire, j'étais un peu à côté de la plaque car j'ai même cru qu'elle était une migrante perdue dans les rues de Paris. Or, ses manières, son portefeuille rempli et la possession du journal intime de son aïeule m'ont vite détrompée. de plus, psychologiquement et physiquement, c'est un personnage fragile et instable : elle a beaucoup de mal à s'alimenter, il lui arrive de perdre connaissance, parfois elle explose littéralement sans raison, elle se laisse mener par ses pulsions, reste passive même quand elle se fait voler, etc… Bref, Soraya est un personnage assez déroutant et je vous avoue qu'au début, je n'ai pas trop aimé la suivre. Enfin, cela c'était jusqu'au dénouement : dès lors que l'on connaît son histoire et la raison de son errance, on comprend mieux son mal-être et l'on excuse d'autant plus son comportement même s'il est déraisonnable. On se dit même que l'on ne sait pas comment on aurait réagi face au choc contre lequel elle a dû faire face.

Célestine, un personnage plus intéressant mais…

Étant donné mon intérêt pour l'Histoire, vous aurez compris que j'ai mieux apprécié le personnage de Célestine. La jeune fille a quinze ans et est issue d'une famille bourgeoise. Elle ne semble pourtant pas très heureuse : sa mère la regarde à peine, semblant lui préféré son petit frère et son père est souvent absent. de plus, il semblerait qu'elle ne puisse pas sortir en raison d'une soi-disante maladie de peau qui l'empêcherait de s'exposer au soleil. Seule sa nourrice Nanou semble combler le manque d'affection de la jeune fille. Aussi, la vie à Paris lui semble beaucoup plus douce : grâce à son père qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas (il rajoute une particule à son nom), elle cotoye la bonne société parisienne. Elle fait ainsi la rencontre d'Olympe de Gouges, connue pour ses idées féministes et sa déclaration du Droit de la femme et de la citoyenne, pendant la Révolution française.

… une reconstitution historique qui ne m'a pas convaincue

Bien que le personnage de Célestine soit beaucoup plus intéressant à suivre que sa descendante Soraya, malheureusement, j'ai été finalement plus déçue par cette partie en raison du contexte historique. Honnêtement, j'ai eu beaucoup de mal à y croire soit parce que le décor est très peu dépeint, soit en raison d'anachronismes flagrants qui m'ont complètement sortie du récit. J'en citerais deux :
– le premier est l'expression « les poubelles de l'Histoire », phrase attribuée à un invité du père de Célestine. Sauf que le mot « poubelle » n'aurait jamais pu être utilisé en 1788 puisque qu'il vient du nom de Mr Poubelle qui l'a inventé à la fin du XIXème siècle.
– le second est Célestine qui connaît cette bévue puisqu'à un moment donné, elle donne la température exacte de -22°C. Effectivement, la graduation en degré Celsius date bien du milieu du XVIIIème siècle et les thermomètres existaient déjà. Toutefois, ceux-ci étaient encore assez peu répandus dans les foyers et j'ai du mal à croire que Célestine ait pu donner une température aussi précise à cette époque.

En conclusion, j'ai peu accroché à ce roman : j'ai été déroutée tout d'abord par le personnage de Soraya avant finalement d'être agréablement surprise par le dénouement auquel je ne m'attendais pas. Quant à Célestine, si le personnage était intéressant, c'est surtout le contexte historique qui m'a le plus déçue. Les anachronismes et le manque de détails m'auront malheureusement sortis de ma lecture. Dommage…
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          90
Deux femmes, deux époques.Céleste, jeune fille de 15 ans, au temps de la Révolution Française et Soraya, jeune femme errant dans les rues de Paris de nos jours. Cette dernière est une descendante de Céleste et elle va découvrir sa vie au travers d'un cahier, son journal intime.

Comme dit précédemment, ce roman est une double temporalité. On suit la vie de Céleste devant quitter les îles avec son père et Nanou, sa nourrice, pour la France. Nous sommes en 1788 et le peuple commence peu à peu à s'insurger et la tension monte progressivement. On la suit dans ses amours, ses amitiés au sein de la noblesse française de l'époque.
Soraya erre dans les rues de Paris de nos jours. Elle se rapproche des plus démunis alors qu'elle montre les signes d'une personne issue d'un milieu aisé. Cette temporalité m'a le plus gênée. J'ai compris rapidement ce qui faisait que Soraya errait. Car outre son errance que l'on suit de quartiers en quartiers, il y a aussi ses errances psychologiques. L'ensemble est brouillon et relativement mou. Je me suis ennuyée au cours de ma lecture, sauf peut-être la fin que j'ai trouvé plus cohérente.
J'ai plus apprécié la partie concernant Céleste, peut-être grâce au contexte historique. Autant j'ai apprécié le long du cheminement de Céleste, assez romanesque, autant j'ai trouvé le final de cette partie moins abouti. Les événements de la Révolution Française sont plus que survolés et j'aurais aimé accompagné Céleste un peu plus dans cette période de l'Histoire.
Céleste est une aïeule de Soraya. J'aurai apprécié qu'il y ait plus de parallèles entre les 2 histoires de vies. Je n'en ai que peu vus : la ville de Paris ? le fait pour ces 2 femmes de subir les événements ? Leurs confrontations avec les plus démunis ? Soit il y en avait plus et je n'ai rien vu, soit il n'y en avait pas et alors je m'interroge sur la finalité de ce roman. A mon sens, chaque histoire aurait mérité son propre roman.

Bref, je suis mitigée !

J'ai reçu ce roman dans le cadre de la masse critique Babélio. Je les remercie ainsi que la maison d'édition pour l'envoi de ce livre.
Commenter  J’apprécie          80
Soraya marche dans les rues de Paris ; elle erre comme peuvent errer les gens qui ont tout perdu
ou qui se sont perdus eux-mêmes. Elle n'a qu'un sac sur le dos et un vieux cahier qu'elle ne quitte pas. Elle a certainement eu une autre vie avant ; ses manières sont trop belles, son porte-monnaie trop plein. Alors quoi ? Qu'est-ce qui la pousse à vivre dehors, à écumer les chambres d'hôtel minables, à suivre cet homme étrange qui parle aux morts ?
Et pourquoi ce vieux cahier qu'elle ouvre dès qu'elle le peut et qui semble être le seul à pouvoir l'apaiser ? Qui est donc cette Célestine qui a traversé les océans pour arriver à Paris durant l'hiver 1788, alors que le froid sévit et que la Révolution française se prépare ?

Ce roman met à l'honneur 2 femmes à 2 époques bien différentes : les prémices de la Révolution française et l'autre maintenant. Mais elles parcourent leurs errances dans les mêmes rues parisiennes. L'auteur a pris soin de changer la police selon l'héroïne et cela permet une plus grande clarté dans ce roman.
Soraya, qui vit au 21è siècle erre telle une âme en peine mais je n'ai pas compris ce qu'elle cherchait réellement...
Céleste est une jeune fille de bonne famille dont le père notaire participe aux évènements politiques pré révolutionnaires.
J'ai plus aimé la partie de la vie de Céleste que celle de Soraya, qui pour moi reste très décousue. Je n'ai pas adhéré au style de ce roman, à sa construction, au personnage de Soraya et de sa "démence": pourquoi tant d'hôtels, pourquoi une telle fuite, qui est cet homme au chapeau noir?
Bref, malgré une plume bien faite, je n'ai pas adhéré à ce roman...
Commenter  J’apprécie          20
Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman Une semaine et un jour qui m'a été gracieusement envoyé par les éditions Hervé Chopin. Je les remercie infiniment pour leur confiance.

Je ne fais pas y aller par quatre chemins et me montrer honnête d'emblée de jeu : je m'attendais à ce que ce roman soit un véritable coup de foudre. En effet, en lisant le résumé de ce livre, j'escomptais une intrigue renversante nous dressant le portrait bouleversant de deux femmes séparées par un fossé historique mais qui se retrouvent dans la sincérité et l'ardeur de leurs coeurs battants à l'unisson sous le poids d'un mystérieux et insondable chagrin dont la nature nous serait révélée au cours du récit.

C'est à tout le moins ainsi que l'on m'avait vendu ce roman et je m'y étais donc plongée la tête la première dès que je l'avais reçu. Et si effectivement, le corps de l'ouvrage correspond à ce que je viens de vous décrire, ce n'est cependant pas comme cela que je l'ai ressenti. Pour être franche avec vous, je suis restée en surface de ce livre pendant l'essentiel de ma lecture. J'avais beau plus ou moins comprendre les messages que l'autrice souhaitait me faire passer et effleurer du doigt les émotions qu'elle désirait que j'éprouve au fur et à mesure que les tourments des vies de Céleste et Soraya m'étaient dévoilés, j'étais purement et simplement incapable de me sentir impliquée dans leur quête d'émancipation et d'amour sans entraves pour l'une et de reconstruction pleine et entière du coeur et de l'âme pour l'autre.

C'est comme si une barrière, une glace sans tain me séparait des divers personnages et m'empêchait de véritablement percevoir leurs couleurs, leurs aspirations, leur chagrin et leur être intrinsèque entre autres choses. En tout cas, c'est là la très désagréable impression que j'ai eu tout du long : celle d'être simple spectatrice d'un vaste théâtre, d'un chaos colossal au sein duquel je n'avais pas le moindre petit rôle ni une quelconque influence ou importance. Or, nous serons tous d'accord pour dire qu'un livre ne peut pas vivre sans son lecteur, auquel cas il reste à tout jamais figé dans une certaine torpeur sans que notre mémoire tienne bien longtemps rigueur ne serait-ce que de son existence.

Très sincèrement, cela m'embête fortement d'émettre une chronique aussi négative et brouillonne sur ce livre, car d'une part, je ne suis pas un être dénué de sensibilité et j'aurais de tout coeur souhaité que le sort de Céleste, Soraya, Denis, Rama, Olga et tous les autres m'importe plus que cela, je vous le dis sans mentir. D'autre part, la plume de Marijosé Alie, que j'ai découverte ici, a été à mes yeux une authentique révélation : virevoltante, lumineuse même dans la plus poisseuse des noirceurs humaines, absolument exquise en tout point, je regrette qu'à mon sens, la puissance rayonnante de la forme ne s'accorde résolument pas à la faible intensité et résonance qu'a eu de mon côté le fond ici.

Pour conclure, il m'a définitivement manqué bien plus qu'un bénin "petit quelque chose" pour qu'Une semaine et un jour soit l'épopée transcendante que j'escomptais vivre. Je réalise que j'attendais sûrement trop de ce livre, voire radicalement autre chose, mais ce qui est certain, c'est que je n'ai pas été transportée ou ébranlée comme je l'aurais voulu par cette lecture. Je ressors extrêmement frustrée, déçue, honteuse, avec la sensation démangeant d'être passé à côté de quelque chose et un goût fort amer d'inachevé et de confusion aux lèvres. Néanmoins, je ne baisse pas les bras : il me reste en effet le convoi de Marijosé Alie à lire et, au vu de l'écriture enchanteresse de cette dernière, je compte bien lui laisser une seconde chance !
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
Commenter  J’apprécie          00


Videos de Marijosé Alie (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marijosé Alie
Marijosé Alie - le convoi .Marijosé Alie vous présente son ouvrage "Le convoi" aux éditions HC. Rentrée littéraire janvier 2016. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/alie-marijose-convoi-9782357202504.html Notes de Musique : Godsstation by Our Last Hope Lost Hope. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite
autres livres classés : destins de femmesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (37) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3667 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}