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Critique de gilles3822



Il faut être clair : ce livre est pour les fans du cinéaste américain. J'en suis, autant après la lecture de cette auto biographie qu'avant. C'est un personnage qui n'a rien de spécialement sympathique, ni antipathique, un poil misanthrope, un poil humaniste, sans concession, à qui on a collé beaucoup d'étiquettes, notamment il y a peu et qui n'a pour lui qu'un talent indéniable pour l'écriture de scénarios, de dialogues et de sketches, par quoi il a commencé, jeune en échec scolaire dirions nous aujourd'hui. New-York est la ville indissociable du bonhomme, dans la vie comme à l'écran. La modestie (vraie ou fausse) accompagne ce trajet de vie, je crois que la lucidité fondamentale est sa marque de fabrique, lucidité sur les futilités de l'existence, les jeux de dupe, les comédies que nous nous jouons à nous-mêmes, une profonde honnêteté basée, non sur une illusion humaniste, sur sa propre fragilité, peu doué pour les choses de la vie, se protégeant à outrance, faisant fi des conventions, intelligent dirais-je.
J'ai vu presque tous ces films et j'avais coutume de dire que je me sentais plus intelligent en sortant d'une projection d'une de ses oeuvres qu'en y entrant, une impression d'avoir entr'aperçu quelques éléments de vie supplémentaires qui m'aideraient à comprendre comment fonctionne le vaste monde. C'est sans doute excessif mais je m'en souviens fort bien. Aujourd'hui, j'admire les dialogues, les situations, la chute inhérente à chacune de ses histoires, brillant. En lisant la genèse de son écriture cinématographique, le mode de fonctionnement sur le plateau de tournage, on se dit qu'une alchimie devait s'opérer, une sorte de miracle permanent tant l'impréparation technique, l'improvisation semblait faire partie intégrante de la construction de l'ensemble. Il devait donner des sueurs froides à ses collaborateurs, s'entourant des meilleurs, au final, très professionnel et...précis dans l'écriture du scénario.
Je ne m'étendrai pas sur la sombre histoire liée à Mia Farrow, archétype d'une névrosée vampirisante, actrice de sa propre vie, dévastant ses proches. On se demande comment la presse américaine a pu monter en épingle cette histoire de prédation sexuelle, blanchi par la justice, manipulation du début à la fin. le mouvement Metoo ne sort pas grandi de ses errements médiatiques, pitoyable pantalonnade féminisante qui ne servit, dans ce cas, qu'à assouvir une matrone vengeresse.
Puisse tout ceci ne pas nous priver du film annuel de ce cinéaste unique, merci à lui.
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