AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ComiteromansPoissy


Régis et Sibylle fêtent leur anniversaire de mariage dans le restaurant branché où ils ont dîné ensemble la première fois. le Parc aux saveurs est en effet un restaurant très chic où la valse des serveurs est un ballet rôdé… peut-être un peu trop d'ailleurs. Dans ce cadre tout de même idyllique, nous suivons les deux personnages, des amuse-bouche au dessert. Régis est à la pointe de la technologie et arbore avec fierté le dernier né des téléphones portables, le All-in-one numéro 8. Alors qu'il répond un nombre incalculable de fois à la sirène de son engin ultra technologique, sa femme Sybille se plonge dans ses souvenirs…
Le parallèle entre les deux personnages est total tout comme leur incommunicabilité. Grâce à son All-in-one, Régis parle pratiquement tout le long du repas à sa fille Laure, totalement immature. Il ne s'aperçoit pas que sa femme rentre en elle-même (« s'encabane ») et retrace sa vie. Elle pense notamment à son parrain, François Duclos qui avant de mourir, lui a léguée une maison. Elle repense aussi à sa première rencontre avec Régis. Tout cela est ponctué par la ronde des serveurs qui rivalisent de flagornerie pour présenter des plats dont les noms frisent un snobisme ridicule.
Chaque grand moment du repas (les mises en bouche, le menu, l'entrée, le plat de résistance, etc.) est précédé en début de chapitre d'une citation bien sentie :
Exemple : Pour le menu : « Un repas est insipide s'il n'est assaisonné d'un brin de folie » Erasme
Pour l'entrée : « Un Anglais a dit que le mariage est un long repas terne où le dessert est servi en premier. » Julian Barnes
Pour le plat de résistance : « Les repas de famille ne consistent pas à se manger entre parents. » Jules Jouy
Pour les desserts : « Abréger son souper, c'est allonger sa vie ». Benjamin Franklin
Pour l'addition : « La vie est assez facile à définir dans son ensemble : une interminable addition de soustractions ». Jacques Sternberg.
Un roman qui frôle la pièce de théâtre avec ses moments clés, ses temps morts, ses personnages parfois caricaturaux et son coup de théâtre…
A lire avec plaisir.

Sabine (Poissy)
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}