... Même pas mâle !

La notion de vie privée est un cache sexe, devinez lequel, et la famille une zone de non-droit où la loi met ses patins avant d'entrer.

Pourtant, une enquête IPSOS , datant de 2005, notait que 68 % d'entre elles ont déjà envisager de planter quelques jours leur homme parce qu'il ne faisait pas sa part de taches domestiques, dont 26 % très sérieusement.

Le foyer reste cle terrain premier d'un rapport de force ancestral qui a la vie dure.

Le foyer reste le terrain premier d'un rapport de force ancestral qui a la vie dure. Les hommes étaient les chefs de famille et les femmes leur servante.
Ça laisse des traces, et des profondes. Le prince charmant passe en mode infirme domestique. La princesse vire mégère. Ça a l'air d'une affaire privée et c'est un enjeu politique fondamental.
Mais imagine-t-on un débat à l'Assemblée nationale, les députés fixant les normes, entre l'évier et la corde à linge, de la juste répartition des responsabilités ménagères ?
Surtout si on considère que 80% des élus sont par privilège de naissance dispensés de cette préoccupation.
Eux , ils nagent dans la grandeur, pas dans l'eau de vaisselle. Leurs chemises se repassent par l'opération du Saint-Esprit, leurs chaussettes apparaissent dans les tiroirs par génération spontanée et leur stock de caleçons se renouvelle par parthénogenèse.
Ils vivent entre Mary Poppins et l'Enchanteur Merlin, loin de la croute terrestre.

On doit savoir que si les hommes eurent accès à l'université dès le Moyen-Âge, les femmes durent attendre le XXe siècle. La première des égalités est l'accès à la connaissance.

Quand les femmes changent de place, tout le monde change de place. Bien obligé.

Elles veulent plus êtres en dessous, elles veulent être à coté.

Les hommes ne sont pas les ennemis des femmes. Le machisme l'est.

La question des femmes reste clandestine. Comme si hommes et femmes vivaient la même réalité. Les droits des femmes ne comptent pas au nombre des grands sujets de société. Injustice incompréhensible ? Ou juste patriarcat au quotidien ?

La résistance passive que peut opposer un mec à la prise en charge de sa part du taf a quelque chose de fascinant. Plus fascinant encore, sa façon de surévaluer ce qu'il consent à faire. Enquêter autour de vous. Votre interlocuteur trouve toujours qu'il en fait largement assez. Veut bien admettre qu'il existe des machos de l'aspirateur, mais il n'en fait pas partie, loin de là.