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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération masse critique de Babelio et je dois avouer que je suis vraiment contente. Je ne connaissais pas Isabelle Alonso, l'écrivain et c'était donc l'occasion de la découvrir. J'aime beaucoup cette femme, du coup allais-je aimer l'auteure ?

C'est Angel qui raconte cette histoire. On le surnomme Gelin. C'est également le grand-père de l'auteure. Il nous raconte sa vie avec ses parents et son petit frère. Ils coulent des jours heureux, courrant les rues de Madrid, vivant au rythme d'une Espagne en plein changement. Chez Gelin on est athée et républicain. Alors quand en période d'après 1ère guerre mondiale, la République se bat pour prendre le pouvoir, c'est toute une famille qui se bat et vivre avec elle.

J'ai énormément aimé ce livre ! Au départ, ça ressemble un peu à un livre de Marcel Pagnol. En effet, on accompagne Gelin qui grandit au coeur de Madrid, entouré de son petit frère et de ses parents. La vie coule paisiblement, Gelin est un enfant intelligent, qui se passionne de lectures et de politiques. Mais lorsque son pays entre en guerre contre le fasciste et pour la République, il n'hésite pas un seul instant et s'enrôle alors.

Ce livre est une petite pépite. Personnellement, je ne connaissais pas bien cette partie de l'histoire Espagnole, et j'ai appris beaucoup en le lisant. Ces gens qui se battent corps et âmes défendant contre un gouvernement étriqué, qui étouffe le peuple et surtout les plus démunis. Gelin est élevé dans l'esprit de la République, sa famille est athée, il ne va pas ou très peu à l'école.

C'est très émouvant comme lecture, parce que même si c'est romancé, cela reste un témoignage, magnifiquement mis en valeur par la plume d'Isabelle Alonso. Son écriture est fluide et très agréable. J'ai tourné page après page, me retrouvant parfois en plein coeur de Madrid au côté de Gelin. Je peux donc répondre à ma question du début : oui j'aime aussi Isabelle Alonso, l'auteure.
Je remercié énormément Babelio et les éditions Héloïse d'Ormesson pour cet envoi et cette belle découverte.

Et je vous laisse avec cet extrait, qui pour moi résume bien Gelin.

"Ils se battaient pour leur vie. Pour leur idéal. Pour l'avenir. Je leur dois de n'avoir jamais cédé au découragement. Si eux y avaient cru, s'ils y sont restés, alors je n'avais, moi, pas le droit de perdre espoir."
Lien : http://aubazaardeslivres.blo..
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La plume d'isabelle Alonso pour un récit qui nous plonge dans l'Histoire de l'Espagne du XXe siècle, c'est à la fois réussit et émouvant.
Espagne, 1931. Après des années passées sous un gouvernement de dictature mussolinienne porté par le général Primo de Rivera, puis le général Berenger, le roi Alphonse XII quitte le pouvoir. La seconde république est proclamée par la gauche dans la liesse et sans faire usage des armes. La joie éclate, tant à Madrid que dans tout le pays. Les attentes du peuple sont immenses et les premières réalisations seront nombreuses, liberté d’expression, laïcité, construction d’écoles, tout est à réaliser. Mais c’est sans compter sur l’avènement de Franco, la montée du franquisme et la répression des républicains. Si l’espoir est permis, il sera de courte durée.
Angel Alcalá Llach, ou plutôt Gelín, comme on le nomme affectueusement, est bercé par les idéaux de ses parents. Très tôt, dans cette famille un peu fantasque il s’instruit seul, dévorant à tour de bras les journaux et nombreux livres de la bibliothèque familiale sans contrainte ni interdit. Comme ses parents, et malgré son très jeune âge, il rêve à un monde meilleur. Il a à peine quinze ans lorsqu’ il s’engage dans cette bataille perdue d’avance, au moment où les pays voisins se laissent endormir par la montée du nazisme, tournant le dos à cette guerre civile qu’ils ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre, abandonnant ce peuple trahi par les siens et par l’Europe.
J’avoue, j’ai aimé me retrouver dans les rues de Madrid ou de Catalogne avec Gelín. Rencontrer Nena, sa jeune mère fantasque qui ne veut pas qu’on la nomme autrement que par ce prénom, ses frères et Sol, sa petite sœur, son père, personnage important de sa vie, et tu tio, cet oncle qui l’accompagne dans les joies et dans les galères. On se laisse porter par la vie de cette famille qui, comme tant d’autres, a cru à cette liberté gagnée sans les armes. On les suit dans leurs déménagements successifs. Avec Gelín enfant, j’ai contemplé la vie depuis les balcons, observé son monde, jusqu’à ce qu’il s’écroule et que les années de guerre deviennent son quotidien. Puis viendra le temps des champs de batailles, des heures sombres et sanglantes, où l’amitié, les liens qui relient ces compagnons de misère sont forts malgré tout. Même si parfois la différence de milieu et donc d’éducation montrent qu’il y a un monde entre ces jeunes hommes engagés au front. Puis viennent les camps de concentration en France, sur les bords de cette méditerranée que l’on partage avec nos voisins espagnols, toute une époque souvent oubliée.
C’est un livre très agréable, à la belle écriture, descriptive, humoristique, dans laquelle on ressent beaucoup d’affection pour les personnages et qui se lit comme un roman. Mais il évoque aussi et surtout les souvenirs de ceux qui ne sont plus là pour dire, ou si peu, et qu’il est important d’écouter pour comprendre. Et puis il y a l’amour d’un pays, de son pays, et de la liberté ! Tellement forts et tellement importants. Une belle surprise de cette rentrée, et pour un amoureuse de l’Espagne comme moi, cette évocation d’une période méconnue de l’histoire est passionnante. Car dans le sud de la France, il existe encore quelques-uns de ces camps de concentration, où étaient retenus les parents de nos amis, il est nécessaire de voir et de dire, pour ne pas oublier.
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Angel Alcala Llach a maintenant 90 ans. Il a tout vu, tout connu. Il raconte l'histoire de sa famille, de ses jeunes années, de son engagement pour une Espagne libre, moderne et surtout républicaine.

Un roman, outre sa capacité à nous évader, peut avoir une autre fonction, celle de nous instruire, de nous rappeler d'où nous venons. Avec Je mourrai une autre fois d'Isabelle Alonso, cela a été mon cas. Je m'explique. Mon grand-père paternel était Espagnol. Il a quitté son pays pour la France. Il est décédé alors que je n'avais que trois ans. Je n'en ai aucun souvenir. Je me suis jamais intéressée à son passé… Pourtant j'aurais pu questionner mon père à ce sujet. Mais l'Espagne, son Histoire n'ont jamais fait partie des sujets que je voulais approfondir. A part savoir qu'il y avait eu Franco et ensuite la monarchie, je ne sais rien.

Grâce à Isabelle Alonso et à cette histoire, je me rends compte que j'ai raté beaucoup de choses concernant ces personnes qui ont élu une République, qui se sont battues pour elle, qui en sont mortes. L'Espagne a été seule pour affronter tout ça, alors que l'Europe est à feu et à sang avec Hitler. L'Espagne n'a reçu pratiquement aucune aide. Les gens ont énormément souffert, les frontières ont été fermées. le livre d'Isabelle Alonso nous offre tout ça avec le récit d'Angel Alcala Llach qui est maintenant nonagénaire. le lecteur se sent très proche de cet enfant qui grandit, entouré des siens, de sa famille qui a toujours été moderne dans ses idées et cela ne date pas de ses parents. J'ai beaucoup apprécié le fait qu'ils soient athées, que la religion catholique n'ait aucune prise sur eux. Dans une Espagne aussi traditionaliste, aussi religieuse, cela a de quoi détonner. Mais c'est franchement agréable. Angel est un enfant observateur. Il veut apprendre tant et plus. L'école lui manquera toujours mais il dévorera tout ce qui lui tombe sous la main. Vivre dans une famille moderne, où la mère n'est pas si présente que ça pour brimer ses enfants, Angel aura la possibilité de faire son éducation par lui-même, d'être libre dans ses choix, ses idées, même si elles rejoignent celles de sa famille. Il a soif d'apprendre, il a soif d'aider, il a soif de s'engager pour libérer son pays. A quinze ans, il a de la suite dans les idées. Si jeune et pourtant il vivra la folie, la douleur, la dureté d'un pays en guerre. L'Espagne paiera un lourd tribu de ce régime totalitaire, archaïque. Outre Angel, les parents gagnent également à être connus, tout comme les amis, les connaissances du jeune garçon. Tous ont quelque chose qui fait que le lecteur les aime, même si j'ai eu du mal avec la mère.

Isabelle Alonso a un fabuleux pouvoir. Les mots sont tendres, ironiques, souriants lors des premières années d'Angel. Ensuite, les mots claquent comme des coups de fusil car la guerre et l'urgence sont là. Un livre vraiment très politique mais raconté comme un roman. le lecteur se laisse prendre par l'histoire, avec un h et un H, par la qualité de ces mots. le livre est vraiment dense, je ne vais pas en raconter toute l'histoire. Ce ne serait pas rendre hommage à Isabelle Alonso car je souhaite que d'autres lecteurs se laissent happer par elle. C'est la première fois que je lis Isabelle Alonso et j'en suis ravie. Ce n'est pas un coup de coeur à proprement parlé mais ça y ressemble. Merci.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Premier coup de coeur 2018 ! 💗 Une petite pépite !

Qu'est-ce que cela fait du bien de lire ce genre de livre…c'est pour cela que j'aime autant la lecture, certains ouvrages sortent « du lot » et nous éblouit par tant de beauté !

Bravo à l'auteure qui a su combiner avec talent, dans ce très beau roman, l'histoire de cette famille espagnole, en incorporant des faits historiques et événements politiques sans AUCUNE lourdeur, NI longueur !

Je voyage, je découvre mais aussi je m'instruis. C'est sur ce point, que je souhaite vraiment insister. Nous sommes dans un vrai ROMAN presque un récit, qui est ponctué d'informations intéressantes et pertinentes sans jamais nous faire basculer sur une autre catégorie.

Complètement happée par ce récit qui nous parle de la guerre d'Espagne, écrit d'une manière précise, sensible et fluide.

Nous sommes de suite attachées à cette famille, et surtout Angel, l'aîné des enfants, dont on va suivre son parcours tout le long du livre.

Un roman poignant qui nous plonge dans une Espagne lumineuse, vive et remplie d'espoir.

A LIRE ABSOLUMENT.

Isabelle Alonso a écrit la suite dans un second roman : Je peux me passer de l'aube.

Evidemment, je vais m'empresser de le lire. 💞

* Je tiens à remercier Lecteurs.com qui m'a envoyé ce merveilleux roman *

http://leslecturesdeclaudia.blogspot.fr/2018/01/je-mourrai-une-autre-fois.html
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Ce livre est magnifique, et pourtant je ne suis pas fan d'Isabelle Alonso que je ne connaissais que comme militante aux "Chiennes de garde".
Pour quiconque, comme c'est mon cas, s'intéresse à cette période incroyable qu'est la guerre d'Espagne, ce livre est la meilleure façon d'en apprendre beaucoup sans forcément passer par un pur livre d'histoire.
Isabelle Alonso nous comte la jeunesse d'Angel Alacalà Llach, surnommé Gelin. Il est en pleine adolescence à Madrid, lorsqu'éclate le conflit. Ses parents sont des militants d'une république laïque, mais les franquistes ne l'entendent pas de cette oreille et vont refuser de reconnaître les élections qui ont chassé la droite du pouvoir. L'idéal chevillé au corps, convaincu par ses parents que la cause est juste, mais contre leur avis, Gelin va se jeter à dans ans dans la bataille, dans la fureur d'un conflit perdu d'avance.
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