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Critique de ChtiBaboun


Watergang est un premier roman original et déroutant.
Par la forme de son roman Mario Alonso nous déconcerte. le titre du chapitre nous indique qui sera le narrateur des quelques pages qui vont suivre. Toujours des chapitres courts.
Donc nous connaissons le narrateur pour chaque chapitre. Quand le chapitre a pour titre Kim, Paul, Julia , Jens, John on est dans un univers connu.
Par contre quand le narrateur devient Middelbourg, roman, action, Nous, lande ou canal, on rentre dans un autre monde.
Et c'est là, toute la réussite de se premier roman.
Marion Alonso nous invite à prendre un tout. Autour des personnages le lieu du Watergang est primordial; dédale de fossés et d'ouvrages de drainage du polder

Entre polders et canaux la petite ville de Middelbourg rêve d'ailleurs. Un ailleurs que l'on peut deviner : les côtes anglaises.
Dans cette petite ville, un garçon de 12 ans : Paul. Il vit avec sa mère divorcée et qui travaille dans un supermarché. Il a une grande soeur qui est enceinte.
Milieu social simple. Des vies un peu esquintées.
Et dans cette grisaille, les rêves de Paul : il veut devenir écrivain. Il noircit des cahiers en courant le Watergang.
En faisant parler les personnages et les lieux , Mario Alonso crée une atmosphère naturaliste proche du cinéma des années 50.
Chacun est en recherche d'identité, de reconnaissance.
Est il possible de s'évader du polder, du Watergang. Ce polder, sous le niveau de la mer, entouré de digues. Les côtes anglaises sont elles un mirage. Ou peut on espérer, envisager une autre vie.
L'auteur esquisse des réponses.
La plus originale : les changements d'identité . Paul devient Jan quand il se voit écrivain. Kim devient Birgit pour Paul. Julia la maman devient Super.
Ces personnages pour lesquels l'auteur a une tendresse particulière. Tendresse qu'il nous transmet pour faire de ce premier roman une réussite

"Dans sa tête il y a du vent qui se forme et qui a besoin d'un nouveau couloir pour circuler. Je ne fais qu'exprimer avec des mots ce que son corps exprime pendant son sommeil. Et ce que son corps dit Jens le pense " ( page 221 )
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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