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Critique de TCHITAT92


Merci à Babelio et aux Editions Pierre Guillaume de Roux pour cette découverte !
Première tentative de participation à la Masse Critique de Babelio réussie : je me retrouve avec un livre, un petit roman en fait, plutôt agréable à regarder, d'emblée.
Couverture blanche, lisse, plutôt sobre, si ce n'est le dessin qui l'orne, mignonnement érotique. Il s'agit en effet d'une poitrine féminine esquissée, soulignée par un petit chien avec de grands yeux noirs.
Cette illustration, alliée à un titre intriguant "Pas ce soir, Joséphine", voilà ma curiosité éveillée.
Je retourne le livre. M'assaille un petit paragraphe bien dense, extrait du roman, dont, à la première lecture... je ne comprends goutte. Hum, hum, me voilà bien partie ! heureusement qu'il est suivi d'un petit résumé, lui, un peu plus explicite, mais pas trop : s'agit-il là vraiment d'un roman, ou d'une sorte de mini essai philosophique?
Plus de soixante pages plus tard, je reste dubitative, n'ayant toujours pas saisi l'intention de l'auteur qui me promène au gré de son imagination / souvenirs? , racontant diverses anecdotes (sur l'amitié, l'amour, la famille, le cinéma...) sans lien apparent, si ce n'est le protagoniste narrateur, un acteur ni raté, ni véritablement réussi.
Une mise en abîme intéressante avec l'éditeur du narrateur qui lui demande où il veut en venir avec son livre... Petite pensée pour notre Souchon national, et son refrain bien connu ; "Sans queue ni tête" ...
S'agissant là d'un roman "Masse critique", je me devais de faire un effort d'immersion dans le texte. Une écriture plus orientée vers les hommes, me semble-t-il, un sujet aussi, finalement. Il était sensé être question du récit d'un tournage de film, mais cette thématique ne fait que traverser le roman, brèves apparitions qui figurent ça et là au fil des chapitres.
Et puis, sans trop pouvoir ni l'expliquer ni le justifier, aux abords de la centième page, je me suis sentie glisser vers une sorte de sympathie, à la fois pour l'auteur et pour le narrateur (un double d'une même personnalité?). Norman, notre acteur ni "looser" ni star, second rôle honorable, m'a semblé plus proche, vrai dans ses doutes, ses interrogations, ses espoirs, ses revers subis et digérés. Ses mots, choisis par Eric Alter, ont résonné avec plus de sincérité, plus de vérité.
D'un simple amas d'anecdotes désordonnées, soudain a surgi une trame, guère riche en suspens il faut l'avouer, mais qui donnait finalement un sens à tout ce qui avait précédé. Cette maturité progressive du héros - qui n'en est pas vraiment un - s'accompagne d'une élévation du style littéraire employé. du moins je l'ai ressentie comme telle. Tout d'un coup, des formulations m'ont interpellée, d'autres m'ont émue, m'ont fait sourire. Un vrai sens de l'écriture m'est glissé dans les yeux, c'était esthétique et bien pensé.
En conclusion, je dirais que ce n'est pas un roman dont je me souviendrai quand tout le reste aura disparu de ma mémoire, l'histoire n'étant pas de plus palpitantes pour moi, mais cela a été une lecture originale, inhabituelle dans sa construction, et j'ai apprécié le style d'Eric Alter.
je suis curieuse de lire son premier roman "Une distance folle", afin de me faire une idée un peu plus précise sur son écriture, ainsi que sur son inspiration thématique !

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