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Critique de evergreen13


L'épopée de la « Easy Compagny »
Comme beaucoup j'ai vu la série « Band of Brothers » créée par Steven Spielberg et Tom Hanks lorsqu'elle est sortie en France en 2002. Je me souviens qu'elle m'avait enthousiasmée et évidemment, j'avais acheté le livre de Stephen Ambrose dont est tirée la série, dans la foulée. le livre est resté bien caché dans l'une de mes bibliothèques jusqu'à ce que récemment (lors d'un vol long-courrier) je revoie (pour la dixième fois au moins) Il faut sauver le soldat Ryan (dont on retrouve la véritable histoire, celle du soldat Fritz Niland, dans le chapitre « En avant ! » qui relate l'avancée des troupes américaines –et notamment de la compagnie E- vers Carentan entre le 7 juin et le 12 juillet 1944).
Je me suis donc plongée dans l'histoire de la compagnie E (appartenant au 506ème régiment d'infanterie parachutiste) brossée par l'historien américain Stephen Ambrose à partir de très nombreux témoignages et récits des survivants, de sa création en 1942 au camp Toccoa en Georgie, jusqu'à sa démobilisation en 1945.
Le 6 juin 1944, 139 hommes sautent sur le Cotentin et participent à la bataille de Normandie et à la libération de Carentan au prix de 18 tués et 47 blessés… En septembre 1944 ils sont envoyés en Hollande aux abords d'Eindhoven et d'Arnhem, sur « la route de l'enfer », participant à l'opération Market Garden dont l'échec coûte presque 50% de l'effectif (9 morts, 49 blessés) au sacrifice de nombreuses vies. A peine le temps de refaire quelques forces, les voici dans les Ardennes, à Bastogne, au plus fort de l'hiver où ils feront encore le sacrifice de nombreuses vies. Enfin, en mai 1945, ils atteignent Berchtesgaden et le Nid d'Aigle où ils boiront le champagne d'Adolf Hitler.
Quelle épopée ! Au-delà des exploits militaires l'auteur s'est attaché à dépeindre la vie de ces hommes, au quotidien, pendant l'entrainement aux Etats-Unis puis en Angleterre, pendant les batailles et les périodes de « repos », la personnalité de plusieurs figures emblématiques de la compagnie, soldats, sous officiers ou officiers, très jeunes pour la plupart, ce qui rend le récit souvent particulièrement poignant. La lecture est aisée, il y a une multitude d'anecdotes. le volet humain est vraiment ce qui prédomine dans ce livre, au-delà du récit des opérations militaires.
J'ai apprécié que l'auteur ne diabolise pas outrageusement les troupes allemandes et qu'il montre les failles des américains poussés par leur commandement jusqu'au point de rupture (voir l'excellent chapitre « le point de rupture »).
Le mot de la fin revient au sergent Mike Ranney qui répondit ainsi à son petit fils lui demandant s'il avait été un héros pendant la guerre : « non, mais j'ai servi dans une compagnie de héros ».
Quant à moi, née quinze ans après la fin de la seconde guerre mondiale, je ne peux qu'être reconnaissante envers tous ceux (pas seulement les américains bien entendu) qui ont contribué à évincer le nazisme (et je ne manque jamais d'aller me recueillir à Colleville lorsque je vais en Normandie, sur les plages du débarquement).
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