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Critique de Belem


Belem
20 février 2013
C'est avec beaucoup de talent que JC Ameisen parvient à rendre accessible des notions parfois très complexes de biologie, comme avec ce remarquable bouquin consacré au « suicide cellulaire ». En des termes relativement simples, il nous fait découvrir que chaque cellule de notre corps est programmée pour disparaître, ce qui assure un renouvellement (qui nous fait le plus grand bien) de la majorité de nos cellules. La découverte de cette mort programmée comme composante fondamentale de la vie a bouleversé les conceptions que l'on avait de l'apparition de la vie, du développement de l'embryon, des maladies et du vieillissement. Par exemple, le développement d'un embryon n'a rien à voir avec une construction progressive et linéaire de chaque organe, cellule après cellule. C'est beaucoup plus chaotique que cela : les cellules prolifèrent, forment des amas de chair, et la plupart sont ensuite détruites. Les tissus, les organes, etc. sont donc usinés : c'est la sculpture du vivant.
Il est alors facile de comprendre ce qu'est la maladie du cancer : au niveau cellulaire, elle est due à un arrêt du processus de suicide cellulaire : les cellules touchées prolifèrent, mais ne se « suicident » plus.
Ce livre, décidément très réussi, accroît non seulement nos connaissances sur la nature, mais, en changeant radicalement notre vision classique d'opposition entre la vie et la mort, comme beaucoup d'autres frontières qui s'estompent, ouvre de nouvelles perspectives philosophiques à notre manière de concevoir le monde.
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