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Critique de gerardmuller
Quand on n'a que l'humour/Amélie Antoine
Je viens de terminer ce magnifique roman et je puis certifier à l'auteure que je n'ai pas succombé à la forte tentation d'aller voir la fin avant de lire le corps du texte. Si l'espoir d'Amélie Antoine était de toucher son lecteur comme elle l'espère dans sa postface, je certifie qu'elle a atteint son but en ce qui me concerne. Elle a su parfaitement nous rendre attachants et inoubliables aussi bien Edouard Bresson que son fils Arthur. Je dirai même qu'elle a su nous bouleverser tout au long de ce magistral roman où l'humour n'est présent que sur la scène lorsque Edouard fait son spectacle.
Cette belle histoire originale est celle d'Edouard Bresson, un humoriste en pleine gloire, admiré et adulé mais pas heureux. Edouard estime d'une part que ce succès est immérité et d'autre part constate que sa vie de couple avec Magda part en déliquescence. « À force de ne jamais être là, tu ne me manques plus », lui dit-elle à bout de se sentir seule. Edouard et sa solitude, sa mélancolie et les blessures reçues au cours de l'enfance. Et puis sa peur de décevoir son public, une angoisse qui l'étreint et ne cesse qu'au dernier moment, juste au début du spectacle. « Edouard sait que dans quelques secondes, l'angoisse se dissipera, il sait que dès qu'il entrera dans la lumière des spots, il abandonnera sa peur comme le boxeur abandonne son peignoir en montant sur le ring… » Après « il savoure un instant ce pouvoir fou de faire communier tous ces gens dans le bonheur, le temps d'une soirée. Il a le sentiment d'être un Prométhée, d'avoir volé le rire aux dieux pour l'apporter aux hommes… Edouard est le meilleur ami de tout le monde, lui qui n'en a aucun…Tout le monde l'adule, l'adore, l'idolâtre, lui, le comique rongé par la solitude. »
Et puis un jour Edouard s'interroge et se demande : « À quel moment cette célébrité qu'il recherchait tellement s'est-elle transformée en une seconde peau poisseuse dont il rêvait de se débarrasser, comme un serpent qui mue ? »De questions en questions, Edouard ne voit pas de réponses satisfaisantes.
Ce roman est aussi l'histoire d'Arthur, son fils qui ne connaît pas son père toujours absent en tournée et qui ne découvre ni complicité ni amour filial. Et pourtant un jour, Arthur va connaître la vérité sur ce père mal jugé.
le beau style d'Amélie Antoine est là aussi pour nous toucher et nous émouvoir, dans toute sa simplicité, sa délicatesse et sa justesse pour parachever cette oeuvre prenante. Et surtout sans jamais sombrer dans le mélodramatique. Avec un suspense parfaitement dosé qui vous tient en haleine du début à la fin.
Je viens de terminer ce magnifique roman et je puis certifier à l'auteure que je n'ai pas succombé à la forte tentation d'aller voir la fin avant de lire le corps du texte. Si l'espoir d'Amélie Antoine était de toucher son lecteur comme elle l'espère dans sa postface, je certifie qu'elle a atteint son but en ce qui me concerne. Elle a su parfaitement nous rendre attachants et inoubliables aussi bien Edouard Bresson que son fils Arthur. Je dirai même qu'elle a su nous bouleverser tout au long de ce magistral roman où l'humour n'est présent que sur la scène lorsque Edouard fait son spectacle.
Cette belle histoire originale est celle d'Edouard Bresson, un humoriste en pleine gloire, admiré et adulé mais pas heureux. Edouard estime d'une part que ce succès est immérité et d'autre part constate que sa vie de couple avec Magda part en déliquescence. « À force de ne jamais être là, tu ne me manques plus », lui dit-elle à bout de se sentir seule. Edouard et sa solitude, sa mélancolie et les blessures reçues au cours de l'enfance. Et puis sa peur de décevoir son public, une angoisse qui l'étreint et ne cesse qu'au dernier moment, juste au début du spectacle. « Edouard sait que dans quelques secondes, l'angoisse se dissipera, il sait que dès qu'il entrera dans la lumière des spots, il abandonnera sa peur comme le boxeur abandonne son peignoir en montant sur le ring… » Après « il savoure un instant ce pouvoir fou de faire communier tous ces gens dans le bonheur, le temps d'une soirée. Il a le sentiment d'être un Prométhée, d'avoir volé le rire aux dieux pour l'apporter aux hommes… Edouard est le meilleur ami de tout le monde, lui qui n'en a aucun…Tout le monde l'adule, l'adore, l'idolâtre, lui, le comique rongé par la solitude. »
Et puis un jour Edouard s'interroge et se demande : « À quel moment cette célébrité qu'il recherchait tellement s'est-elle transformée en une seconde peau poisseuse dont il rêvait de se débarrasser, comme un serpent qui mue ? »De questions en questions, Edouard ne voit pas de réponses satisfaisantes.
Ce roman est aussi l'histoire d'Arthur, son fils qui ne connaît pas son père toujours absent en tournée et qui ne découvre ni complicité ni amour filial. Et pourtant un jour, Arthur va connaître la vérité sur ce père mal jugé.
le beau style d'Amélie Antoine est là aussi pour nous toucher et nous émouvoir, dans toute sa simplicité, sa délicatesse et sa justesse pour parachever cette oeuvre prenante. Et surtout sans jamais sombrer dans le mélodramatique. Avec un suspense parfaitement dosé qui vous tient en haleine du début à la fin.
